Permettre à des jeunes en souffrance psychique d’avoir un accès facilité et rapide à des consultations (12 au maximum) – intégralement remboursées par l’Assurance Maladie – avec des psychologues libéraux : c’est tout l’objectif de l’expérimentation Écout’Émoi qui débute en Île-de-France pour une durée de trois ans, ainsi que dans deux autres régions (Pays de la Loire et Grand Est) [1]. Et c’est une première en France. Le Dr Florence Morel-Fatio, pédo-psychiatre, est responsable de la Maison des Adolescents Yvelines nord qui coordonne l’expérimentation pour la ville des Mureaux avec son équipe, Valérie Lafon, psychologue, et Aurore Peuvion, assistante. Elle nous en détaille le fonctionnement.
Avec au cœur du dispositif, les Maisons des adolescents
En quoi consiste Écout’Émoi ? « L’expérimentation a pour objectif principal d’éviter l’installation de troubles psychiques chez des jeunes qui n’ont pas accès à un soutien psychologique en leur proposant une prise en charge adaptée et facilitée – à travers une consultation médicale d’évaluation et la prescription d’un forfait de prise en charge auprès d’un psychologue libéral (sur la base d’un forfait de 12 séances) » explique le Dr Morel-Fatio.
Mesure phare du plan « Bien-être et santé des jeunes », cette expérimentation est portée, au niveau national, par la Direction Générale de la Santé (DGS), la Fédération Française de psychiatrie (FFP), la Direction Générale de l’Enseignement scolaire (DGESCO) et la Direction Générale de l’Enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle. Avec au centre du dispositif : les Maisons des adolescents (MDA). « Leur rôle de coordonnateur partenarial les place au cœur du réseau de professionnels tout champ confondu – adolescents et jeunes adultes. Elles ont un rôle de facilitateur d’accès à des soins psychiques » explique le Dr Morel-Fatio. Ce sont donc elles qui sont chargées de la mise en place de l’expérimentation sur le territoire. Les professionnels de santé et psychologues participant à l’expérimentation sont formés à la prise en main d’Écout’Émoi et accompagnés par les MDA pendant toute la durée de l’expérimentation sous la forme de staffs cliniques tous les 2/3 mois environ. Tous signent une charte d’engagement dans l’expérimentation et participent à son évaluation.
Repérage et évaluation
Très concrètement, le repérage de ces jeunes se fait par les acteurs présents dans leur territoire de vie : médecins et infirmiers présents dans les établissements scolaires, animateurs de centres de loisirs, travailleurs sociaux, médecins généralistes, services de santé universitaires…et bien-sûr par les familles. « Lorsque l’un d’entre eux est face à un jeune en détresse psychologique, il l’adresse à la Maison des Adolescents de sa ville, qui va l’orienter à son tour vers un médecin évaluateur – essentiellement des médecins généralistes et des médecins scolaires. Celui-ci va procéder à une évaluation pour savoir si le jeune peut rentrer dans le dispositif (voir encadré « qui est concerné ? ») » précise la pédo-psychiatre. Le consentement du jeune et des titulaires de l’autorité parentale pour les mineurs est indispensable.
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Avec au cœur du dispositif, les Maisons des adolescents
En quoi consiste Écout’Émoi ? « L’expérimentation a pour objectif principal d’éviter l’installation de troubles psychiques chez des jeunes qui n’ont pas accès à un soutien psychologique en leur proposant une prise en charge adaptée et facilitée – à travers une consultation médicale d’évaluation et la prescription d’un forfait de prise en charge auprès d’un psychologue libéral (sur la base d’un forfait de 12 séances) » explique le Dr Morel-Fatio.
Mesure phare du plan « Bien-être et santé des jeunes », cette expérimentation est portée, au niveau national, par la Direction Générale de la Santé (DGS), la Fédération Française de psychiatrie (FFP), la Direction Générale de l’Enseignement scolaire (DGESCO) et la Direction Générale de l’Enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle. Avec au centre du dispositif : les Maisons des adolescents (MDA). « Leur rôle de coordonnateur partenarial les place au cœur du réseau de professionnels tout champ confondu – adolescents et jeunes adultes. Elles ont un rôle de facilitateur d’accès à des soins psychiques » explique le Dr Morel-Fatio. Ce sont donc elles qui sont chargées de la mise en place de l’expérimentation sur le territoire. Les professionnels de santé et psychologues participant à l’expérimentation sont formés à la prise en main d’Écout’Émoi et accompagnés par les MDA pendant toute la durée de l’expérimentation sous la forme de staffs cliniques tous les 2/3 mois environ. Tous signent une charte d’engagement dans l’expérimentation et participent à son évaluation.
Repérage et évaluation
Très concrètement, le repérage de ces jeunes se fait par les acteurs présents dans leur territoire de vie : médecins et infirmiers présents dans les établissements scolaires, animateurs de centres de loisirs, travailleurs sociaux, médecins généralistes, services de santé universitaires…et bien-sûr par les familles. « Lorsque l’un d’entre eux est face à un jeune en détresse psychologique, il l’adresse à la Maison des Adolescents de sa ville, qui va l’orienter à son tour vers un médecin évaluateur – essentiellement des médecins généralistes et des médecins scolaires. Celui-ci va procéder à une évaluation pour savoir si le jeune peut rentrer dans le dispositif (voir encadré « qui est concerné ? ») » précise la pédo-psychiatre. Le consentement du jeune et des titulaires de l’autorité parentale pour les mineurs est indispensable.
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