Education au maroc: vrais problèmes et fausses solutions

Dans le débat actuel concernant les problèmes structurels que connait l'éducation dans notre pays, j'ai parcouru plusieurs réactions sur le net de différentes catégories sociales, j'en reprends ci-dessous le résumé:

I - Pour beaucoup de personnes, le problème de l'éducation vient de l'arabisation des matières scientifiques: Ils estiment que ce chantier a été bâclé et qu'il faut revenir à l'enseignement des matières scientifiques en français.
De mon côté, je réfute totalement cette affirmation pour les raisons suivantes:
- peut être que l'arabisation a été bâclée au début aux temps où Azzeddine Laraki était ministre de l'éducation, mais les programmes en arabe ont muri, et toutes les matières scientifiques se sont stabilisées finalement en termes de maîtrise par les professeurs et en termes de lexique scientifique. Il n' y a plus de problème d'arabisation dans le primaire et le secondaire, le seul problème réside dans l'enseignement supérieur toujours francisé, alors qu'il aurait dû être arabisé+anglicisé pour avoir de vrais échanges avec les universités de part le monde.
La preuve est que la plupart des étudiants ayant obtenu un bac marocain ne trouvent aucune difficulté à rejoindre des universités européennes ou américaines, plusieurs cerveaux marocains ayant étudié et obtenu leur bac au Maroc après 1980 (date de l'arabisation des matières) occupent actuellement des postes clés dans des laboratoires reconnus mondialement.
Un autre exemple: Les meilleurs universités israéliennes (classées au top du top) enseignement les matières scientifiques et techniques en hébreu, langue morte puis ressuscitée alors que la langue arabe a été et est toujours une langue vivante parlée par 700 millions de locuteurs.

II- Pour beaucoup d'instituteurs, et je trouve cela décevant, le problème vient principalement d'un manque de rémunération du corps enseignant, je trouve cette analyse scandaleuse et traduisant un désintéressement total de leur part des problèmes de l'école marocaine, car tout ce qui importe pour certains, c'est de toucher plus, sachant qu'ils ne sont pas mal rémunérés à mon avis pour une durée de travail qui dépasse rarement 22 heures par semaine (je parle du collège et du secondaire).

III- Pour d'autres personnes, le problème vient du fait que l'université marocaine continue à donner des diplômes en sciences humaines alors que le marché de travail n'a qu'à faire de ces spécialités. Je réponds que la moitié des diplômés en Europe et même aux USA (patrie de l'efficacité économique) sont spécialisés en lettres ou en sciences humaines, les sciences humaines sont nécessaires car la société humaine a également une dimension artistique, littéraire, culturelle, politique et économique en plus de la dimension technique à laquelle on veut réduire les marocains. L'inadéquation de ces matières avec le marché de travail traduit une problème au niveau du marché marocain et non pas au niveau des sciences humaines.

C'est le chemin souhaité par le roi qui veut mettre toute la jeunesse marocaine dans des centres d'appels ou dans des open space d'offshoring: "SFR Bonjour, comment pourrais-je vous servir ?",

IV - La quatrième approche, avec laquelle je suis d'accord, c'est que le problème essentiel de l'éducation au Maroc, est d'abord un problème de moyens: Un seul exemple: La carte scolaire qui oblige les directeurs d'établissements à faire passer une bonne partie des élèves au niveau supérieur alors qu'ils n'ont pas le niveau requis, afin de laisser leur place aux cadets, faute de places disponibles.
Cette approche soulève également le problème de la langue française imposée à nos enfants, et qu'on essaie de leur inculquer de force alors qu'elle n'a rien à voir avec leur langue maternelle, avec le résultat désastreux que l'on connait...
Autre souci: Le manque de pratique (travaux pratiques, exercices oraux, pièces de théâtres, matières d'éveil) qui traduit l'enfoncement de notre enseignement dans la théorie et à l'apprentissage par cœur au lieu de donner plus d'importance aux activités d'éveil de l'intelligence et de la créativité de l'enfant.

Je pense que la feuille de route qui s'impose est la suivante:
1- Augmenter le nombre de classes de l'enseignement fondamental, et ne permettre à un élève de passer à un niveau supérieur que s'il a validé tous les prérequis du niveau inférieur ==> Si on a besoin de moyens financiers, on peut demander à notre cher roi dont le budget de fonctionnement de ses dizaines de palais (presque 300 millions de dollars) est astronomique
2- Exclure la langue française de l'éducation nationale, la remplacer par l'anglais, l'amazigh (qui fait partie de notre identité nationale) et les activités d'éveil
3- Donner l'autonomie nécessaire aux universités, augmenter le budget de la recherche
4- Renforcer le contrôle de la performance des professeurs, lier une partie de leur rémunération aux résultats obtenus ==> Un professeur qui s'engage avec ses élèves doit être rémunéré nettement plus d'un professeur qui ne fournit aucun effort et qui n'honore pas son contrat avec l'état
5- Favoriser la création d'entreprises comme débouché à nos jeunes diplômés, avec un crédit gratuit octroyé par l'état aux jeunes entrepreneurs
6- Imposer aux entreprises, via un système de taxation/bonus, à travailler avec les universités en recrutant des stagiaires et en participant à l'effort de recherche

Si vous avez d'autres idées, n'hésitez pas :)
 

Amkhlaw69

amazigh épargné de l'idéologie arabo-islamiste
VIB
Dans le débat actuel concernant les problèmes structurels que connait l'éducation dans notre pays, j'ai parcouru plusieurs réactions sur le net de différentes catégories sociales, j'en reprends ci-dessous le résumé:

I - Pour beaucoup de personnes, le problème de l'éducation vient de l'arabisation des matières scientifiques: Ils estiment que ce chantier a été bâclé et qu'il faut revenir à l'enseignement des matières scientifiques en français.
De mon côté, je réfute totalement cette affirmation pour les raisons suivantes:
- peut être que l'arabisation a été bâclée au début aux temps où Azzeddine Laraki était ministre de l'éducation, mais les programmes en arabe ont muri, et toutes les matières scientifiques se sont stabilisées finalement en termes de maîtrise par les professeurs et en termes de lexique scientifique. Il n' y a plus de problème d'arabisation dans le primaire et le secondaire, le seul problème réside dans l'enseignement supérieur toujours francisé, alors qu'il aurait dû être arabisé+anglicisé pour avoir de vrais échanges avec les universités de part le monde.
La preuve est que la plupart des étudiants ayant obtenu un bac marocain ne trouvent aucune difficulté à rejoindre des universités européennes ou américaines, plusieurs cerveaux marocains ayant étudié et obtenu leur bac au Maroc après 1980 (date de l'arabisation des matières) occupent actuellement des postes clés dans des laboratoires reconnus mondialement.
Un autre exemple: Les meilleurs universités israéliennes (classées au top du top) enseignement les matières scientifiques et techniques en hébreu, langue morte puis ressuscitée alors que la langue arabe a été et est toujours une langue vivante parlée par 700 millions de locuteurs.

II- Pour beaucoup d'instituteurs, et je trouve cela décevant, le problème vient principalement d'un manque de rémunération du corps enseignant, je trouve cette analyse scandaleuse et traduisant un désintéressement total de leur part des problèmes de l'école marocaine, car tout ce qui importe pour certains, c'est de toucher plus, sachant qu'ils ne sont pas mal rémunérés à mon avis pour une durée de travail qui dépasse rarement 22 heures par semaine (je parle du collège et du secondaire).

III- Pour d'autres personnes, le problème vient du fait que l'université marocaine continue à donner des diplômes en sciences humaines alors que le marché de travail n'a qu'à faire de ces spécialités. Je réponds que la moitié des diplômés en Europe et même aux USA (patrie de l'efficacité économique) sont spécialisés en lettres ou en sciences humaines, les sciences humaines sont nécessaires car la société humaine a également une dimension artistique, littéraire, culturelle, politique et économique en plus de la dimension technique à laquelle on veut réduire les marocains. L'inadéquation de ces matières avec le marché de travail traduit une problème au niveau du marché marocain et non pas au niveau des sciences humaines.

C'est le chemin souhaité par le roi qui veut mettre toute la jeunesse marocaine dans des centres d'appels ou dans des open space d'offshoring: "SFR Bonjour, comment pourrais-je vous servir ?",

IV - La quatrième approche, avec laquelle je suis d'accord, c'est que le problème essentiel de l'éducation au Maroc, est d'abord un problème de moyens: Un seul exemple: La carte scolaire qui oblige les directeurs d'établissements à faire passer une bonne partie des élèves au niveau supérieur alors qu'ils n'ont pas le niveau requis, afin de laisser leur place aux cadets, faute de places disponibles.
Cette approche soulève également le problème de la langue française imposée à nos enfants, et qu'on essaie de leur inculquer de force alors qu'elle n'a rien à voir avec leur langue maternelle, avec le résultat désastreux que l'on connait...
Autre souci: Le manque de pratique (travaux pratiques, exercices oraux, pièces de théâtres, matières d'éveil) qui traduit l'enfoncement de notre enseignement dans la théorie et à l'apprentissage par cœur au lieu de donner plus d'importance aux activités d'éveil de l'intelligence et de la créativité de l'enfant.

Je pense que la feuille de route qui s'impose est la suivante:
1- Augmenter le nombre de classes de l'enseignement fondamental, et ne permettre à un élève de passer à un niveau supérieur que s'il a validé tous les prérequis du niveau inférieur ==> Si on a besoin de moyens financiers, on peut demander à notre cher roi dont le budget de fonctionnement de ses dizaines de palais (presque 300 millions de dollars) est astronomique
2- Exclure la langue française de l'éducation nationale, la remplacer par l'anglais, l'amazigh (qui fait partie de notre identité nationale) et les activités d'éveil
3- Donner l'autonomie nécessaire aux universités, augmenter le budget de la recherche
4- Renforcer le contrôle de la performance des professeurs, lier une partie de leur rémunération aux résultats obtenus ==> Un professeur qui s'engage avec ses élèves doit être rémunéré nettement plus d'un professeur qui ne fournit aucun effort et qui n'honore pas son contrat avec l'état
5- Favoriser la création d'entreprises comme débouché à nos jeunes diplômés, avec un crédit gratuit octroyé par l'état aux jeunes entrepreneurs
6- Imposer aux entreprises, via un système de taxation/bonus, à travailler avec les universités en recrutant des stagiaires et en participant à l'effort de recherche

Si vous avez d'autres idées, n'hésitez pas :)

l'arabisation est la plus grande catastrophe du Maroc amazigh, la solution est tellement simple, retournez au statut d'avant l'arabisation pour sauver l'éducation et le Maroc, l'enseignement de la langue arabe ne devrait pas dépasser 3 heures par semaine à y'ajouter tamazight à meme égalité et au moins 5 heures d'anglais par semaine
 
Dernière édition:
Ceux qui continuent à défendre la langue arabe comme enseignement de la connaissance et du savoir au Maroc sont tout simplement des nationalistes têtus qui ne réfléchissent pas au futur des générations à venir.

Aucun pays arabe n’a d’indépendance scientifique ni technologique et le retard que nos sociétés accusent sur ce plan est tout simplement abyssal. C’est sur ce constat dramatique qu’il faut raisonner. L’ancrage à la modernité au Maroc est passé et passe toujours par la langue française. C’est un constat historique qu’on ne peut effacer et qu’il faut commencer à digérer pour aller de l’avant. Quelques chiffres, Wikepedia en arabe compte 300 000 articles contre 2 millions d’articles pour la langue française. Pour ceux qui considèrent que la langue française n’est pas la langue de la science et qu’elle est plus une langue de la philosophie, ne voient-ils pas la production technologique de ce pays? Renault, Peugeo, Airbus, Moulinex, institue Pasteur, pour ne citer qu’eux. Je défends que l’éducation que je souhaite pour mes propres enfants soit généralisée à tous les enfants de la nation.

Ceux qui écrivent dans ce forum en français et veulent la langue arabe comme enseignement sont des hypocrites, qui eux mettent leurs enfants dans les écoles privées où les matières scientifiques sont dispensées en français.

Il est grand temps d’avancer et donner à cette nation une chance dans ce XXIe siècle.
 
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