Egypte : élection présidentielle le 26/03/2018 , vers un plébiscite pour al-sissi.

ould khadija

fédalien
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Les Egyptiens votent à partir de lundi pour élire leur président dans un scrutin sans surprise qui devrait donner à l'homme fort du pays, Abdel Fattah al-Sissi, un deuxième mandat de quatre ans.

Quelque 60 millions d'électeurs, sur près de 100 millions d'habitants du pays le plus peuplé du monde arabe, sont appelés aux urnes les 26, 27 et 28 mars.

Ils ont le choix entre le président sortant Sissi, 63 ans et archi-favori, et un homme méconnu du grand public, Moussa Mostafa Moussa, 65 ans.

Ce dernier, l'un des plus fervents supporters du président, s'est lancé dans la course pour lui éviter d'avoir à se présenter seul.

"Moussa Mostafa Moussa a peu de chance de remporter un nombre significatif de voix (...). Beaucoup de gens ne savent même pas qu'il se présente", estime Mostafa Kamal el Sayed, professeur de sciences politiques à l'Université du Caire.

Dans une interview à la télévision cette semaine, le président a estimé que l'absence de concurrents sérieux n'était pas de sa responsabilité. "J'aurais aimé que soient présents un, deux, trois ou 10 des meilleurs" candidats, a-t-il assuré.

En 2014, M. Sissi faisait déjà face à un unique concurrent: Hamdeen Sabbahi, vieille figure de la gauche, jouissant d'une plus grande notoriété que M. Mostafa Moussa, qui dirige le parti libéral Al-Ghad. L'ex-maréchal Sissi l'avait emporté par le score sans appel de 96,9% des voix.

Dans ce contexte, la seule donnée à revêtir de l'importance dans le scrutin de 2018 pourrait être le taux de participation.

Lors de la dernière présidentielle, ce taux avait atteint 37% après deux jours de scrutin. Les autorités avaient alors décidé de le prolonger d'une journée pour atteindre 47,5%.

Selon M. Kamal el Sayed, "le résultat est connu d'avance et ça n'encourage pas les Égyptiens à aller voter", dit-il. "Et il n'y a pas eu de campagne", ajoute-t-il.

(...)

Mais face aux grosses difficultés économiques et à la persistance de ces troubles sécuritaires, aucune contestation sérieuse n'est apparue car M. Sissi, cinquième président égyptien issu des rangs de l'armée depuis 1952, gouverne d'une main de fer depuis la destitution en 2013 de son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi.

Premier président civil élu démocratiquement, M. Morsi issu de la confrérie des Frères musulmans, avait succédé en 2012 à M. Moubarak.

Un an après, à la faveur de manifestations de masse, M. Morsi, qui s'était vite rendu impopulaire, a été déposé par M. Sissi alors chef de l'armée.

Depuis 2014, M. Sissi a engagé une répression implacable contre l'opposition islamiste, mais aussi libérale.

Plusieurs milliers de partisans de l'ex-président islamiste ont été tués ou emprisonnés, et des centaines, dont M. Morsi lui-même, ont été condamnés dans des procès de masse expéditifs vivement dénoncés par l'ONU.

Selon Reporter sans frontières (RSF), 30 journalistes sont actuellement emprisonnés en Egypte, et près de 500 sites internet sont bloqués.

Source
https://www.h24info.ma/monde/egyptiens-votent-reelection-assuree-sissi/
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Apparemment il est élu comme tout dictateur il a évincé tous ses concurrents et à part ça c'était mieux sous Moubarak?
 
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