compteblad
PLD (Peace, Love and Diversity)
http://www.slate.fr/story/175395/dictature-egypte-silence-occident-economie-armes
Égypte: le régime tue, l'Occident coopère
Saleh Ben Odran — 7 avril 2019 à 12h57 — mis à jour le 8 avril 2019 à 9h35
Pendant que le président Sissi emprisonne, condamne et torture l'opposition et la société civile, l'Occident continue de négocier des accords commerciaux et de vendre des armes à son régime.
Arrestations en série, restrictions des libertés, pendaisons pour qui fait dissension, la dérive dictatoriale en Égypte ne cesse de gagner de l'ampleur alors que les pays occidentaux continuent de fermer les yeux sur les abus commis par Abdel Fattah al-Sissi et de conclure des contrats juteux avec le nouveau raïs égyptien.
Parmi neuf Égyptiens exécutés le 20 février –une mesure décriée par plusieurs ONG– la vidéo du prisonnier Mahmoud al-Ahmadi a fait le tour de la toile: il s'adresse avec bravoure au juge, clamant son innocence et stigmatisant les pratiques menées par la structure juridico-policière –notamment celle de l'électrocution– utilisée pour contraindre les prisonniers à faire de faux aveux sous la torture.
«Si vous me donnez devant tous ces gens et ces caméras une barre électrique pour l'utiliser contre quelqu'un, je peux les faire avouer d'avoir tué [le président Anwar] el-Sadat», lance au microphone, non sans ironie, le jeune prisonnier tout de blanc vêtu, en allusion au président égyptien assassiné en 1981 et dont les auteurs de l'assassinat avaient déjà été identifiés il y a trente-huit ans. «Monsieur, nous avons subi des chocs électriques qui suffisent pour alimenter l'Égypte en courant pendant vingt ans», a-t-il ajouté à l'adresse du juge.
«Ces exécutions sont une démonstration flagrante de l'utilisation croissante par le gouvernement de la peine de mort.»
Amnesty International
Un cri qui ne fut manifestement pas entendu. Mahmoud al-Ahmadi et huit autres hommes seront finalement exécutés par pendaison, après avoir été condamnés pour l'assassinat présumé du Procureur général égyptien perpétré en 2015.
Les ONG de défense des droits humains n'ont pas tardé à réagir. «Exécuter des hommes condamnés dans des procès entachés d'allégations de torture n'est pas une justice, mais un témoignage de l'ampleur de l'injustice dans le pays», a dénoncé Amnesty International. «Ces exécutions sont une démonstration flagrante de l'utilisation croissante par le gouvernement de la peine de mort, portant à quinze le nombre total de condamnations à la peine capitale appliquées au cours des trois dernières semaines», a ajouté l'ONG. Le 8 février, trois Égyptiens avaient en effet été exécutés par pendaison dans la ville d'Alexandrie, accusés d'avoir tué en 2014 le fils d'un juge et d'avoir formé «un groupe terroriste». Des «aveux obtenus sous la torture»,selon Human Rights Watch (HRW).
Égypte: le régime tue, l'Occident coopère
Saleh Ben Odran — 7 avril 2019 à 12h57 — mis à jour le 8 avril 2019 à 9h35
Pendant que le président Sissi emprisonne, condamne et torture l'opposition et la société civile, l'Occident continue de négocier des accords commerciaux et de vendre des armes à son régime.
Arrestations en série, restrictions des libertés, pendaisons pour qui fait dissension, la dérive dictatoriale en Égypte ne cesse de gagner de l'ampleur alors que les pays occidentaux continuent de fermer les yeux sur les abus commis par Abdel Fattah al-Sissi et de conclure des contrats juteux avec le nouveau raïs égyptien.
Parmi neuf Égyptiens exécutés le 20 février –une mesure décriée par plusieurs ONG– la vidéo du prisonnier Mahmoud al-Ahmadi a fait le tour de la toile: il s'adresse avec bravoure au juge, clamant son innocence et stigmatisant les pratiques menées par la structure juridico-policière –notamment celle de l'électrocution– utilisée pour contraindre les prisonniers à faire de faux aveux sous la torture.
https://twitter.com/MiddleEastMnt
https://www.middleeastmonitor.com/2...tical-prisoners-despite-international-outcry/
WATCH: "Sir, we've been given enough electric shocks to power Egypt for the next 20 years."
Mahmoud Al-Ahmadi is one of the young Egyptians executed on February 20th. #Egypt
READ: https://goo.gl/x8WsqE
https://twitter.com/intent/like?tweet_id=1098590124969988096
«Si vous me donnez devant tous ces gens et ces caméras une barre électrique pour l'utiliser contre quelqu'un, je peux les faire avouer d'avoir tué [le président Anwar] el-Sadat», lance au microphone, non sans ironie, le jeune prisonnier tout de blanc vêtu, en allusion au président égyptien assassiné en 1981 et dont les auteurs de l'assassinat avaient déjà été identifiés il y a trente-huit ans. «Monsieur, nous avons subi des chocs électriques qui suffisent pour alimenter l'Égypte en courant pendant vingt ans», a-t-il ajouté à l'adresse du juge.
«Ces exécutions sont une démonstration flagrante de l'utilisation croissante par le gouvernement de la peine de mort.»
Amnesty International
Un cri qui ne fut manifestement pas entendu. Mahmoud al-Ahmadi et huit autres hommes seront finalement exécutés par pendaison, après avoir été condamnés pour l'assassinat présumé du Procureur général égyptien perpétré en 2015.
Les ONG de défense des droits humains n'ont pas tardé à réagir. «Exécuter des hommes condamnés dans des procès entachés d'allégations de torture n'est pas une justice, mais un témoignage de l'ampleur de l'injustice dans le pays», a dénoncé Amnesty International. «Ces exécutions sont une démonstration flagrante de l'utilisation croissante par le gouvernement de la peine de mort, portant à quinze le nombre total de condamnations à la peine capitale appliquées au cours des trois dernières semaines», a ajouté l'ONG. Le 8 février, trois Égyptiens avaient en effet été exécutés par pendaison dans la ville d'Alexandrie, accusés d'avoir tué en 2014 le fils d'un juge et d'avoir formé «un groupe terroriste». Des «aveux obtenus sous la torture»,selon Human Rights Watch (HRW).