Eine-et-marne : hassen, 47 ans, tué en s’interposant dans une rixe à nangis

L’ambiance était pesante au cœur du quartier de la Mare-aux-Curées à Nangis (Seine-et-Marne), ce vendredi matin. Hassen, un père de trois enfants, âgé de 47 ans, a été mortellement poignardé à la cuisse alors qu’il essayait de s’interposer entre plusieurs individus, aux alentours de minuit. A 20 mètres de là, un autre homme a également été roué de coups et est dans un état jugé sérieux.
Hassen, 47 ans, a été tué jeudi soir dans son quartier. DR.
Les gendarmes de la section de recherche de Paris, en charge de l’enquête, ont procédé à plusieurs interpellations dans les heures qui ont suivi. Mais aucune information sur l’identité de l’auteur du ou des coups mortels n’a été communiquée, ni s’il figure parmi les personnes arrêtées.
«Il n’y a aucun problème entre communautés», tient à préciser d’emblée Mohammed, l’un des frères de la victime. Selon ses dires, «une altercation entre jeunes a éclaté pour rien. L’un d’eux aurait sorti un couteau et aurait été désarmé. Furieux, il serait allé chercher ses proches. Ils seraient descendus, armés, avec d’autres personnes. Mon frère qui rentrait du feu d’artifice aurait voulu s’interposer et a été mortellement blessé». La seconde victime aurait été blessée à la suite de ces premiers faits.
«Mort en accomplissant son devoir de citoyen»
«Les secours ont mis beaucoup de temps pour intervenir car les pompiers devaient être escortés par les gendarmes, raconte Mohammed. Touché à l’artère fémorale, il a perdu énormément de sang malgré le point de compression que quelqu’un a fait.»
A l’arrivée des secours, la tension était extrême et les forces de l’ordre ont d’ailleurs été caillassées. Un gendarme a reçu un coup de poing. «Il y avait des pierres qui pleuvaient de partout, décrit une mère de famille qui rentrait du feu d’artifice. Les gendarmes ont dû se déployer pour disperser plein de jeunes alors que la victime gisait dans son sang.»
Michel Billout, le maire (PC) de Nangis, s’est rendu dans le quartier dès jeudi soir. Dans un communiqué, il a rendu hommage à Hassen, un ancien employé de la mairie, «mort en accomplissant son devoir de citoyen». L’édile a aussi lancé «un appel au calme afin que les enquêteurs et la justice fassent convenablement leur travail». «C’était quelqu’un de gentil, c’est terrible», raconte une habitante du quartier, la gorge nouée. Arsène, un grand colosse, marche hagard. «Je suis sonné. Je ne réalise pas. Je le connais depuis 10 ans, bredouille-t-il. Il cherchait toujours à arranger les problèmes.»
leparisien.fr
 
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