Elections: les mises en garde royales aux politiques

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
Lutte contre l’usage de l’argent et l’achat des voix
Les accréditations des partis seront décisives
Plus de chances aux femmes et aux jeunes pour l’émergence d’élites qualifiées

Le discours royal prononcé à l’occasion de l’anniversaire de la révolution du Roi et du peuple est un véritable «cahier des charges» pour les prochaines élections. Des messages clairs en direction des dirigeants politiques plongés dans la préparation des législatives anticipées. Ils veulent arriver en tête pour décrocher le poste de chef de gouvernement. Dans cette course, le Souverain met un bémol: «Dans la phase actuelle, il ne s’agit pas de considérer les élections comme une compétition pour décrocher le plus grand nombre de sièges, mais une occasion pour hisser cette compétition en un combat national pour choisir les meilleurs programmes et les élites qualifiées». Il s’agit d’entamer judicieusement la mise en œuvre de la Constitution et d’imprimer une forte impulsion à la mutation politique que connaît le pays, rappelle le Souverain.
L’enjeu est de consolider le climat de confiance dans l’opération électorale. Les acteurs politiques doivent prendre des positions claires pour crédibiliser les élections et récuser les préjugés sur leur issue avant bien même leur déroulement. Et surtout stopper net avec la suspicion politicienne à l’égard des élections. «Tout le monde - gouvernement, Parlement, partis, citoyens, acteurs associatifs et médias - se trouve, de ce fait, face à un véritable test, imposant à chacun de prendre ses responsabilités historiques et de placer les intérêts de la Nation au-dessus de toute autre considération», souligne le Souverain.
A chacun d’être à la hauteur des défis qui attendent le pays. Ainsi, le gouvernement et la justice doivent mettre en œuvre les dispositifs de moralisation de la vie politique et parlementaire. L’égalité de traitement des différents partis, avec une neutralité positive, doit être la règle. Le Souverain est on ne peut plus clair: «Il leur incombe aussi de s’opposer avec fermeté à toutes les irrégularités et de lutter contre l’usage de l’argent et l’achat des voix visant à pervertir les élections. Ils doivent également sévir contre l’instrumentalisation tendancieuse de la religion et des sacralités dans les batailles électorales à venir».

http://www.leconomiste.com/article/886334-elections-les-mises-en-garde-royales-aux-politiques
 
Pression sur les élections (Le Soir Echos)

Le discours du 20 août a consacré l’importance des législatives anticipées. La réussite de ce rendez-vous est tributaire de l’engagement de quatre acteurs: électeurs, candidats, partis et autorités. Explications.


En phase avec l’actualité, le roi Mohammed VI a consacré une bonne partie de son discours du 20 août aux législatives anticipées. Partis, administration territoriale et citoyens, de par leurs engagements, détiennent les clés de la réussite de ce scrutin, le premier sous la nouvelle Constitution

Le souverain a appelé chacun de ces acteurs à assumer « ses responsabilités historiques et de placer les intérêts supérieurs de la Nation au-dessus de tout autre considération ».

S’adressant directement au citoyen-électeur, un pilier déterminant de la qualité du processus de l’édifice de la démocratie, le souverain lui recommande de voter « librement ». « Je lui dis ceci : en participant au scrutin, tu ne fais pas qu’exercer un droit personnel, mais tu donnes mandat à la personne que tu élis, pour te représenter dans la gestion de la chose publique ».

Et de poursuivre: « Tu dois donc avoir conscience de la portée considérable du devoir inhérent au suffrage qui ne saurait faire l’objet d’aucun marchandage et t’en remettre à ta conscience patriotique, pour choisir des programmes réalistes et des candidats qualifiés et intègres ».

Souvent, les opérations d’achat de voix lors des scrutins sont imputées aux candidats alors que sans l’adhésion des électeurs, elles seraient, tout simplement, vouées à l’échec. La dépravation des élections nécessite un autre acteur, le candidat.

Le souverain l’appelle à « rompre définitivement avec les pratiques électoralistes scandaleuses qui ont porté préjudice à la crédibilité des assemblées élues, et entaché la noblesse de l’action politique. Il appartient donc à toute personne qui envisage de faire acte de candidature aux prochaines élections de garder à l’esprit la corrélation, consacrée par la Constitution, entre l’exercice du pouvoir et la reddition des comptes ».

http://politique.wib.me/2011/08/24/...ll&utm_campaign=16+Août+2011&utm_medium=email
 
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