Electricité/tarification : Jusqu’à 17% de baisse en juin

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Plus de 1,3 million de ménages concernés

La loi prévoit la suppression du forfait minimal

Le texte vient d’être publié au Bulletin officiel


PLUS que trois mois et la baisse des tarifs d’électricité sera effective. Cette disposition entrera en vigueur exactement à partir du 17 juin prochain, suite à la publication au Bulletin officiel de la loi 45-09 portant abrogation du dahir de 1954 relatif à la tarification de l’électricité. Régies et sociétés concessionnaires de distribution, et Office national d’électricité (ONE) sont donc appelés à revoir leurs tarifs à la baisse. Les cahiers des charges devront également être revus en fonction des nouvelles dispositions de la loi. Par conséquent, les contrats signés entre les fournisseurs d’électricité et les abonnés deviendront caducs à compter du 17 juin.

La loi qui vient d’être rendue publique prévoit donc la suppression du minimum garanti de consommation annuelle d’électricité, instauré par le dahir de 1954. Une discrimination qui touchait 1,33 million d’abonnés. Astreints à un forfait minimal, les ménages devaient payer plus que ce qu’ils consommaient. D’où une course à la surconsommation d’électricité pour épuiser le forfait. En somme, une injustice qui a duré plus d’un demi-siècle.

Avec la stratégie nationale en matière d’économies d’énergie, ce dispositif est devenu anachronique. Il est également contradictoire par rapport aux dispositions de la loi relative à la liberté des prix et à la concurrence.
Dans trois mois, les fournisseurs d’électricité devront ajuster leur système d’information et de facturation selon les nouvelles dispositions. «En tant que distributeur, nous attendons la publication des mesures d’application qui seront décidées à l’échelle nationale. Puis nous en soumettrons les termes à la décision du comité de suivi de la gestion déléguée qui est composé des représentants de l’autorité délégante, de l’autorité de tutelle ainsi que de Lydec», apprend-on auprès du concessionnaire casablancais.

Selon le ministère des Affaires générales et économiques, à l’origine de l’abrogation du dahir de 1954, les factures d’électricité des abonnés concernés par les anciens contrats connaîtront des baisses de 7 à 17% et ce, à l’échelle nationale.

Pour assimiler le principe du minimum garanti de consommation, il faut rappeler que dans les années 50, les abonnés disposaient de deux formules. Dans le premier cas, les clients s’engageaient sur une consommation annuelle minimale. A la fin de chaque année, le reliquat non consommé était facturé à 70% du prix de l’électricité. Dans le second cas, les abonnés n’étaient pas liés par un minimum de consommation, mais payaient une facture plus chère de 120%. Dans les années 70, le gouvernement a mis en place un nouveau régime, ne prévoyant aucune consommation minimale. Les clients payaient ce qu’ils consommaient. Résultat: trois régimes concomitants pour un même service. Avec l’abrogation du dahir de 1954, tous les clients basculent dans le troisième régime, qui consiste à payer ce que l’on a consommé.

Auprès du département de Nizar Baraka, l’on apprend que les clients n’auront pas de démarches à accomplir. Leurs fournisseurs d’électricité s’occuperont de mettre à jour leur système d’information et de répercuter directement les baisses dans la facturation.

Hassan EL ARIF
L'economiste
 
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