Des éléves "conseillent" au proviseur vivement d'opérer un changement de prof".

kolargool

schtroumpf CoCo
VIB
C'est parce qu'une enseignante veut faire cours que des élèves d'une classe de terminale technologique du lycée parisien Jean-Lurçat (13e arrondissement) tentent d'en changer. Claudine Lespagnol n'est pas une débutante. A 58 ans, dont huit dans l'établissement, elle n'a plus envie que les lycéens téléphonent ou envoient des SMS pendant ses cours d'anglais. Et ne souhaite plus voir "des filles s'y maquiller, miroir en main, ou s'épiler le sourcil", situation que dénonce une autre enseignante de la même classe.

Claudine Lespagnol est, de son propre aveu, "un peu sévère... enfin, si l'on considère que leur demander de ranger leur téléphone - sans le leur confisquer, puisque nous n'avons pas le droit -, c'est être sévère". Pour certains élèves, c'est insupportable.

Le 20 octobre, ils signent - à la quasi-unanimité de la classe - une lettre au proviseur dans laquelle ils lui "conseillent vivement d'opérer un changement de prof". La proviseur aura eu beau leur expliquer son refus, le groupe ne lâche pas prise, et sous la signature "la TSTG2" - terminale sciences et technologie de la gestion - adresse une missive au professeur, à qui ils viennent de voler une clé USB.

Ils lui conseillent "de procéder à un changement d'attitude, et de cesser de faire des remarques à chaque fois que l'on a un téléphone entre les mains, car cela est une perte de temps. (...) Vous nous prenez trop au sérieux en nous engueulant à chaque cours". Singeant la rhétorique des bulletins scolaires, avant de descendre d'un cran leur registre de langage, ils ajoutent : "Si ce n'est pas le cas et qu'il n'y a aucun effort de changement de votre part, nous n'avons plus que quelques mots à vous dire : allez vous faire enc..." Mme Lespagnol a déposé une plainte pour cette lettre, les menaces verbales qui l'ont précédée, et le vol de sa clé USB.

Depuis jeudi 19 novembre, les enseignants de ce lycée de plus de 1 200 élèves ont débrayé. La proviseur est en arrêt-maladie. Lundi 23, l'inspecteur d'académie devait dire à la classe "combien ces faits sont inacceptables". Mais il reconnaît que "la sanction collective n'existe pas".

De leur côté, une partie des enseignants se trouvent bien peu soutenus par leur direction. Selon Marie-Hélène Fougeron, professeur et militante de SUD, aurait "été évoquée l'idée de changer l'enseignante d'anglais au nom de "la continuité du service public"". Reste à savoir si cette continuité du service public d'éducation, c'est d'être devant la classe ou bien d'assurer un cours.

Le monde
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Il n'y a pas de réglement intérieur dans ce lycée ?
Encore beaucoup de bruit alors que le vainqueur EST :
le réglement intérieur.
 

kolargool

schtroumpf CoCo
VIB
apparement non , le règlement ne le stipule pas ou estime que le téléphone et un "objet" personnel qu'on n'a pas le droit de saisir !

enfin je pense ;)
 
c'est bien fait pour ces enseignants , c'est eux qui ont depuis des décennies détruit l'autorité a l'école avec leurs syndicats communistes qui ont figé l'éducation national en mai 68
 
De mieux en mieux.. Maintenant ce sont les élèves qui font la loi et saisissent le proviseur.

Y'a réellement des baffes qui se perdent.
Ils ont bien de la chance de n'être jamais tomber sur des enseignants avec la rigueur de nos parents.. J'aurai pas donner cher de leurs peaux!
 
tiznit se dépasse une fois de plus. Les temps ont bien changé, comme le chantait Dylan. Lorsque notre fille était au lycée, nous avions, parents d'élèves, mené la même démarche auprès du proviseur à propos d'un enseignant de français qui laissait un peut trop transpirer ses idées d'extrême-droite dans un cours de seconde générale. Sans succès sur le coup, mais deux ans après il a été mis au placard.
Maintenant, sur cette terminale techno, j'te botterai le *** ces pétasses et ces godelureaux avec plaisir.
 
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