Elle laisse son fils vivre seul pendant 2 ans pour vivre son idylle avec une femme

Les voisins qui lui tendaient la main, garnissant de temps en temps son frigo, ont fini par donner l’alerte. Un garçon de 9 ans a vécu seul dans un appartement HLM de Nersac, à l’ouest d’Angoulême (Charente) pendant près de deux ans, entre 2020 et 2022. Poursuivie pour délaissement de mineur compromettant sa sécurité, sa mère vient d’être condamnée mardi à six mois de prison sous bracelet électronique, comme le rapporte le compte rendu d’audience de la Charente Libre.

Selon une enquête des gendarmes, le petit élève de CM2 a été livré à lui-même entre ses 9 et 11 ans tandis que sa mère, une femme de 36 ans qui en avait la garde, vivait à une poignée de kilomètres de Narsac avec sa compagne. De temps en temps, apprendra-t-on à l’audience, elle rendait visite à scooter à son fils pour lui donner quelques denrées alimentaires.

Repas, école, hygiène… Pour tout le reste, le garçon de 9 ans est seul. Pendant près de deux ans, la petite victime s’est nourrie de biscuits, de boîtes de conserve ou de tomates volées sur un balcon voisin, expliquera-t-il aux gendarmes. « Je me suis fait un petit jardin, et le petit venait discrètement prendre des tomates pour manger », explique une voisine à TF1.

L’appartement dans lequel il survit n’est pas chauffé, ne dispose pas d’électricité. Alors le garçon s’emmitoufle dans des couvertures. Mais cela ne l’a pas empêché de se rendre quotidiennement à l’école où il obtient de bons résultats, et où les enseignants ne remarquent pas la situation. « Il était souriant, très bon élève, toujours propre, poli… Aucun signe ne montrait qu’il était abandonné », confirme Barbara Couturier, la maire de Nersac.

Mais d’autres enfants commencent à avoir un doute. « Il disait à des camarades qu’il mangeait tout seul et qu’il prenait le bus tout seul. Il ne sortait pas, il restait chez lui », confie un camarade à TF1.

Le petit garçon vit depuis plus d’un an chez une famille d’accueil. À la barre du tribunal d’Angoulême, sa mère n’a pas reconnu les faits. « Je ne suis pas une maman poule, mais ça reste mon fils », a-t-elle lancé.

Une voisine raconte : « Avec une amie, on lui avait dit de ne pas le laisser tout seul, et elle nous a fait comprendre que ce n’était pas du tout nos affaires et qu’elle était là » Depuis que son fils est placé, la trentenaire ne serait allée lui rendre visite que deux fois.

 
Haut