La france à fric a démarré quand ?
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Emmanuel Macron s’est adressé aux Français, lundi 13 avril. Dans ce discours très attendu, le chef de l’État a posé les bases d’un déconfinement futur, en avançant la date du 11 mai si les conditions sanitaires se sont améliorées d’ici là. Il a aussi été question du manque de préparation de la France face au nouveau coronavirus et des risques économiques liés à la crise.
Mais cette décision dépend-elle vraiment de lui ? Pas tout à fait. Emmanuel Macron a été très flou sur ce sujet. Il semble faire écho à une demande du président sénégalais Macky Sall, qui a réclamé à plusieurs reprises depuis fin mars l’annulation de la dette des pays africains, mais aussi au pape François qui a proposé de “réduire ou d’annuler” la dette des pays des plus pauvres.
Emmanuel Macron pourrait effectivement “prendre cette décision à l’échelle de la France, c’est-à-dire décider d’annuler la dette que certains pays d’Afrique doivent à la France”, nous décrit David Cayla, économiste, enseignant-chercheur à l’université d’Angers. Dans ce cas, il s’agit tout simplement de renoncer à sa créance et “ça pourrait se faire dès demain !”, complète-t-il.
“Depuis plusieurs décennies, l’annulation des dettes est devenu une sorte de tabou, c’est pourtant un procédé très ancré dans l’histoire, y compris dans les civilisations primitives”, ajoute de son côté Dany Lang, économiste, maître de conférence à Sorbonne Paris-Nord et membre des Économistes Atterrés.
Mais la France est loin d’être le principal créancier dans cette région du monde. “La Chine a beaucoup investi en Afrique, elle a prêté de l’argent aux pays pour financer des infrastructures de transport notamment, et donc pour favoriser son commerce”, relate David Cayla. Et elle utilise ces prêts comme un levier pour favoriser ses importations, faire travailler ses entreprises... “toute la stratégie de la Chine, c’est de faire des prêts et de les utiliser pour augmenter son commerce international”, décrypte l’économiste.
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Emmanuel Macron s’est adressé aux Français, lundi 13 avril. Dans ce discours très attendu, le chef de l’État a posé les bases d’un déconfinement futur, en avançant la date du 11 mai si les conditions sanitaires se sont améliorées d’ici là. Il a aussi été question du manque de préparation de la France face au nouveau coronavirus et des risques économiques liés à la crise.
Durant la demi-heure de prise de parole, le président de la République a également évoqué la situation des pays africains. “Nous devons aussi savoir aider nos voisins d’Afrique à lutter contre le virus plus efficacement, à les aider aussi sur le plan économique en annulant massivement leurs dettes”, a-t-il demandé."Pour les étudiants de l’enseignement supérieur, les cours ne reprendront pas physiquement jusqu’à l’été"#Macron20H02 #COVID19 #coronavirushttps://t.co/UXAMlsMILa
— Yahoo Actualités (@YahooActuFR) April 13, 2020
Mais cette décision dépend-elle vraiment de lui ? Pas tout à fait. Emmanuel Macron a été très flou sur ce sujet. Il semble faire écho à une demande du président sénégalais Macky Sall, qui a réclamé à plusieurs reprises depuis fin mars l’annulation de la dette des pays africains, mais aussi au pape François qui a proposé de “réduire ou d’annuler” la dette des pays des plus pauvres.
La France, pas le principal créancierMon appel pour l’annulation de la dette publique africaine suscite encore un écho favorable. Je salue l’appel du Pape François @Pontifex_fr qui, dans sa bénédiction pascale, invite à une réduction ou annulation de la dette qui pèse sur les budgets des pays les plus pauvres.
— Macky Sall (@Macky_Sall) April 12, 2020
Emmanuel Macron pourrait effectivement “prendre cette décision à l’échelle de la France, c’est-à-dire décider d’annuler la dette que certains pays d’Afrique doivent à la France”, nous décrit David Cayla, économiste, enseignant-chercheur à l’université d’Angers. Dans ce cas, il s’agit tout simplement de renoncer à sa créance et “ça pourrait se faire dès demain !”, complète-t-il.
“Depuis plusieurs décennies, l’annulation des dettes est devenu une sorte de tabou, c’est pourtant un procédé très ancré dans l’histoire, y compris dans les civilisations primitives”, ajoute de son côté Dany Lang, économiste, maître de conférence à Sorbonne Paris-Nord et membre des Économistes Atterrés.
Mais la France est loin d’être le principal créancier dans cette région du monde. “La Chine a beaucoup investi en Afrique, elle a prêté de l’argent aux pays pour financer des infrastructures de transport notamment, et donc pour favoriser son commerce”, relate David Cayla. Et elle utilise ces prêts comme un levier pour favoriser ses importations, faire travailler ses entreprises... “toute la stratégie de la Chine, c’est de faire des prêts et de les utiliser pour augmenter son commerce international”, décrypte l’économiste.
En Afrique, la Chine détient aujourd’hui, par exemple, 55% de la dette extérieure du Kenya et 70% de la dette publique bilatérale du Cameroun. En Angola, chacun des 28 millions d’hbts doit 745$ au géant asiatique. Quand vous parlez d'annulation de dette, vous pensez à la Chine ? pic.twitter.com/984U6hFcpx
— Verlaine (@__Verlaine__) April 14, 2020