Emploi: plus de 200.000 postes perdus dans l’agriculture et le btp

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Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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L’économie nationale peine à créer de l’emploi en nombre. Entre le 2e trimestre de 2018 et celui de 2019, les créations nettes d’emplois se sont limitées à 7.000 postes, contre une création de 117.000 une année auparavant.

Cette situation s’explique par les nombreuses pertes d’emploi enregistrées dans le secteur "agriculture, forêt et pêche" qui a connu, à lui seul, des pertes de 176.000 emplois. Le BTP souffre également avec 27.000 postes perdus. Ces deux secteurs cumulent à eux seuls 203.000 emplois en moins. Ces pertes ont été atténuées par les 167.000 postes créés dans le secteur des services et les 43.000 créés par l’industrie (y compris l’artisanat). Dans le contexte, le HCP note un recul du chômage qui se situe sous la barre des 9%.

"Ce taux passe de 9,1% à 8,5% au niveau national. Il a baissé de 13,7% à 12,4% en milieu urbain et s’est accru de 3% à 3,3% en milieu rural", souligne le HCP. A noter que les plus importants reculs du taux de chômage ont été notés chez les diplômés (-1,4 point), la tranche 25 -34 ans (-0,9 point) et les jeunes de 15 à 24 ans (-0,8 point).

l'économiste.ma
 
Avec les expatriés, les "masterrants", les doctorants, les "harragas" clandestins, les immigrés, les naturalisés non reconnus ou non inclus dans les statistiques, nous devrions avoir honte de parler d'un solde positif en terme de création d'emploi.

L'arbre ne cache plus la forêt.

Pire, ces expatriés du travail, fuyant le chômage n'ont droit à une reconnaissance qu'au travers des transferts de devises.

De plus ces chiffres traduisent une approche quantitative au lieu de qualitative : 7000 ouvriers non qualifiés ou 7000 ingénieurs et docteurs d'état, alors que l'on sait pertinemment que le taux de chômage le plus élevé concerne les diplômés ?

Le Maroc est sous-développé et pauvre en infrastructures, riche en ressources et en opportunités potentielles d'emploi, ne serait-ce, à commencer, que dans le secteur de la pêche hauturière déléguée comme dans ceux ou la valorisation et l'intégration ne sont pas pas complètes (agro-industrie, huiles essentielles, tannerie, maroquinerie, mines etc) ...

Désenclavement des communes rurales, barrages de retenue et alimentation en eau, STEP, infrastructures routières, industrie et construction mécaniques, exportation de matières brutes ou de produits semi-ouvrés ou semi-finis à finaliser au Maroc etc ...

Au niveau de la recherche, avec les étendues désertes, des centrales solaires ont pu implantées, qu'en est-il des recherches en terme de développement de centrales de dessalement, d'épuration, de recyclage et d'unités de production, de lutte contre la désertification ?

La création d'emploi, par le basculement du quantitatif au qualitatif dans tous les domaines, enseignement, encadrement, administration, emploi, exploitation des ressources vers une plus haute valeur ajoutée, est parait-il le passage obligé pour la mise à niveau et le développement, or le sous-emploi des diplômés prouve quelque part que le gouvernement marche sur sa tête.
 
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