En Guinée, on révise dans les stations-services, faute d'électricité

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Comment relire ses cours quand on n’a pas de lumière chez soi ? C’est à ce problème que les étudiants de Conakry tentent chaque soir de trouver une solution. Face aux coupures de courant qui maintiennent la ville dans le noir la nuit venue, ils prennent d’assaut les rares lieux publics encore alimentés en électricité.

À Conakry, les stations-services et le parking de l’aéroport international se transforment, à la tombée de la nuit, en gigantesques salles d’étude à ciel ouvert. Privés d’électricité chez eux, c’est là que collégiens, lycéens et étudiants se retrouvent par centaines pour préparer leurs examens sous la lumière blafarde des réverbères, au milieu du brouhaha de la circulation.

Des conditions de travail loin d’être idéales, mais comment faire autrement ? Mis à part le centre-ville, les quartiers de la capitale guinéenne ne profitent chacun que de 45h d’électricité par semaine, soit de 18 h à minuit, soit de minuit à 8h, selon un système de rotation qui, lui aussi, est loin d’être parfait. Ces dernières semaines, des émeutes ont éclaté dans certaines zones qui s’étaient vues privées de leur tour d’alimentation.

Voilà plusieurs années que la Guinée est confrontée à ces pannes généralisées. Lors de la dernière présidentielle, les candidats en avaient même fait l’une de leurs priorités. C’était il y a trois ans. Depuis, rien n’a changé.
Contributeurs

Ibrahimasory Sylla
"Je prends mon courage à deux mains, je ferme les yeux et je poursuis mon chemin"

Ibrahimasory Sylla, 19 ans, étudie au collège de Bonfi. Il passe actuellement le brevet des collèges.

Je révise tous les soirs dans une station-service du quartier de Bonfi. Je préfère ça plutôt que de rester chez moi à m’éclairer à la bougie, parce qu’il y a plus de lumière. J’y vais parfois avec des amis, parfois seul. Ce n’est pas uniquement des révisions, nous allons aussi compléter les programmes qui n’ont pas pu être achevés pendant l’année à cause des manifestations qui nous ont empêchés d’aller à l’école.

La station est située à deux ou trois kilomètres de chez moi, mais il n’y a rien de plus près pour réviser. Je traverse à pied des zones qui sont dangereuses, où il y a parfois des violences, du racket. Une fois, alors que j’étais avec un ami, deux motards se sont arrêtés pour lui voler son téléphone portable. Ils lui ont mis une gifle. Moi je me suis enfui. Malgré ça, je continue à passer par là. Je prends mon courage à deux mains, je ferme les yeux et je poursuis mon chemin. Je suis obligé, c’est mon avenir qui est en jeu.
 
J’arrive à 19h. Il faut venir très tôt pour profiter des meilleures places, celles qui sont le plus près de la lumière. J’y reste jusqu’à 22h, heure à laquelle la station ferme et où les employés éteignent les lumières. Je rentre chez moi, je dors un peu et je me réveille à minuit pour profiter du retour du courant. Je révise encore jusque 3h ou 4h du matin et je me recouche pour me lever à 7h et partir en cours.

À la station, nous sommes plusieurs centaines d’étudiants à réviser. J’ai commencé en avril. Les premiers jours, c’était très compliqué parce tous les enfants préparaient leur examen de passage au collège. Ils rigolaient, parlaient fort, couraient partout. C’était très dur de se concentrer. Bien que les plus jeunes ne soient plus là, les conditions restent très difficiles. Il y a beaucoup trop de bruit, notamment à cause des véhicules qui viennent chercher de l’essence.

http://observers.france24.com/fr/co...e-revisions-examens-aeroport-stations-service
 
Les conditions générales de vie sont lamentables en Afrique mais le courage et la persévérance de mes compatriotes et de tous mes voisins me fait chaud au cœur! :love:

Ça me rappelle un roman camerounais "la petite fille du réverbère"... j'espère qu'il seront comme l'héroïne, des "choisis par les esprits" et qu'ils aient le succès qu'ils méritent! :love:
 
C'est beau et triste à la fois

Quand on voit que dans des pays où il y a toute les commodités , les gosses crachent sur les cours et révisions alors que là ils en veulent!!

Bravo en espérant que le gouvernement trouve une solution parce que ça c'est pas gérable à la longue
 
Les conditions générales de vie sont lamentables en Afrique mais le courage et la persévérance de mes compatriotes et de tous mes voisins me fait chaud au cœur! :love:

Ça me rappelle un roman camerounais "la petite fille du réverbère"... j'espère qu'il seront comme l'héroïne, des "choisis par les esprits" et qu'ils aient le succès qu'ils méritent! :love:
ou le journal de Ma Yan en Chine.
 
L'africain aime le confort même dans sa précarité il ne peut se contenter d'une bougie ou improviser
Des générations les ont précédés en étudiant dans des conditions encore plus difficile
mais c'est toujours faisable même à la lueurs d'une bougie ou d'une lampe à pétrole
Comment faisaient donc nos frères , soeurs et parents dans les campagnes ou même
dans les villes marocaines dans les années 50,60,70 ou 80??
 
L'africain aime le confort même dans sa précarité il ne peut se contenter d'une bougie ou improviser
Des générations les ont précédés en étudiant dans des conditions encore plus difficile
mais c'est toujours faisable même à la lueurs d'une bougie ou d'une lampe à pétrole
Comment faisaient donc nos frères , soeurs et parents dans les campagnes ou même
dans les villes marocaines dans les années 50,60,70 ou 80??
A cette époque les marocains n'étaient pas très nombreux sur les bancs de l'école.
 
A cette époque les marocains n'étaient pas très nombreux sur les bancs de l'école.

L'excuse bidon!
Bien sûr qu'ils étaient nombreux
Tu crois que les campagnes étaient electrifiés dans les années 70 ou 80
Quand le gamin rentrait du lycée à pieds après avoir parcourus plusieurs kilomètre
il va s'éclairer comment ?? au néon ?? au led ??
La lampe à pétrole est un excellent moyen
Surtout qu'on ne me dise pas qu'elles ne sont pas en vente en afrique !!
 
L'excuse bidon!
Bien sûr qu'ils étaient nombreux
Tu crois que les campagnes étaient electrifiés dans les années 70 ou 80
Quand le gamin rentrait du lycée à pieds après avoir parcourus plusieurs kilomètre
il va s'éclairer comment ?? au néon ?? au led ??
La lampe à pétrole est un excellent moyen
Surtout qu'on ne me dise pas qu'elles ne sont pas en vente en afrique !!

Il y a encore quelques années on parlait de 50% de la population qui étaient analphabètes alors imagine un peu dans les années 50 ou 60.

Ce ne sont pas de bonnes conditions pour étudier, seuls les plus courageux y arrivent, les autres laissent tomber et je peux comprendre.

Tu as lu l'article? Pour aller étudier ils risquent de se faire agresser!!!
 
Je ne sais pas où tu veux en venir, de toute manière la Guinée est indépendante depuis 1958, c'est bien à eux de prendre leur destin en main.
Indépendance est un grand mot pour masquer l'exploitation et la misère.
Il n'y aurait pas des mains invisibles quelque part ?
Tu me dire pourquoi la plus grande partie de l'Afrique n'a pas décollé depuis plus 60 ans alors qu'en Asie du Est ce fut plutôt le contraire ?
Pourquoi le Japon pays en ruine en 1945 s'est relevé même si tout n'est pas
réglé ?
 
L'africain aime le confort même dans sa précarité il ne peut se contenter d'une bougie ou improviser
J'en suis pas persuadé
Des générations les ont précédés en étudiant dans des conditions encore plus difficile
mais c'est toujours faisable même à la lueurs d'une bougie ou d'une lampe à pétrole
Comment faisaient donc nos frères , soeurs et parents dans les campagnes ou même
dans les villes marocaines dans les années 50,60,70 ou 80??
Dans les années 50 et plus très peu étudiaient en Afrique sinon tu aurais eu
un développement comme dans les autres pays .
 
Indépendance est un grand mot pour masquer l'exploitation et la misère.
Il n'y aurait pas des mains invisibles quelque part ?
Tu me dire pourquoi la plus grande partie de l'Afrique n'a pas décollé depuis plus 60 ans alors qu'en Asie du Est ce fut plutôt le contraire ?
Pourquoi le Japon pays en ruine en 1945 s'est relevé même si tout n'est pas
réglé ?
La réponse est forcément "les talmudistes suceurs de sang", ok.

Je comprends rien à tes idées, tu aurais pu me répondre sur l'autre post.
 
L'excuse bidon!
Bien sûr qu'ils étaient nombreux
Ils n'étaient pas nombreux . La démographie en Afrique a décollé à partir des
années 60 . Observe la population du Maroc entre 1960 et maintenant .

Tu crois que les campagnes étaient electrifiés dans les années 70 ou 80
Quand le gamin rentrait du lycée à pieds après avoir parcourus plusieurs kilomètre
il va s'éclairer comment ?? au néon ?? au led ??
La lampe à pétrole est un excellent moyen
Surtout qu'on ne me dise pas qu'elles ne sont pas en vente en afrique !!
Mais tout le monde n'avait pas les moyens de s'acheter du pétrole .
Et une famille avec plusieurs enfants c'est difficile à gérer si il y a la promiscuité.
 
J'en suis pas persuader

Dans les années 50 et plus très peu étudiaient en Afrique sinon tu aurais eu
un développement comme dans les autres pays .

Vous ne m'avez pas compris : peu importe le nombre
Je parle des moyens
Les lampes à petroles existent depuis des decenies
elles éclaires très bien et ne coûtent pas cher
même en afrique
Si un étudiant est capable d'investir dans un telephone
portable que des méchants motards leur vole la nuit tombé ,
ils serait capable d'investir dans un éclairage provisoir
On s'éclaire à l'huile depuis l'antiquité même au Maroc
où on a retrouvé des recipient en terre cuite à cet effet !
 
Comment relire ses cours quand on n’a pas de lumière chez soi ? C’est à ce problème que les étudiants de Conakry tentent chaque soir de trouver une solution. Face aux coupures de courant qui maintiennent la ville dans le noir la nuit venue, ils prennent d’assaut les rares lieux publics encore alimentés en électricité.

À Conakry, les stations-services et le parking de l’aéroport international se transforment, à la tombée de la nuit, en gigantesques salles d’étude à ciel ouvert. Privés d’électricité chez eux, c’est là que collégiens, lycéens et étudiants se retrouvent par centaines pour préparer leurs examens sous la lumière blafarde des réverbères, au milieu du brouhaha de la circulation.

Des conditions de travail loin d’être idéales, mais comment faire autrement ? […]
Je vais sûrement dire une idiotie, mais au moins c’est convivial, et personne n’est laissé seul(e) chez lui/elle.

C’est quoi le climat là‑bas ? Je n’en ai aucune idée… il y a des moustiques ?
 
Je vais sûrement dire une idiotie, mais au moins c’est convivial, et personne n’est laissé seul(e) chez lui/elle.

C’est quoi le climat là‑bas ? Je n’en ai aucune idée… il y a des moustiques ?
En gros, il fait chaud et humide une moitié de l'année puis chaud et sec l'autre moitié. La faune y est splendide: cafards, moustiques, rats, souris, fourmilles rouges, scarabées, serpents...:cool:
 
En gros, il fait chaud et humide une moitié de l'année puis chaud et sec l'autre moitié. La faune y est splendide: cafards, moustiques, rats, souris, fourmilles rouges, scarabées, serpents...:cool:
:( Alors c’est pas convivial. En plus j’ai lu la suite du message après, qui raconte que c’est parfois loin de chez eux, et qu’il arrive que des voyous les agressent.

Désolé d’avoir parlé si naïvement.
 
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