En Syrie, l'ASL désormais "en guerre" contre Al Qaïda

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Drianke
  • Date de début Date de début

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Les rebelles divisés entre modérés et islamistes radicauxLe meurtre traduit la faiblesse des rebelles soutenus par l'Occident.

Plusieurs échanges violents entre l'ASL et l'Etatislamique

Un nouveau front s'ouvre en Syrie après le meurtre par des islamistes liés à Al Qaïda d'un chef de l'Armée syrienne libre (ASL), composante de l'opposition soutenue par l'Occident, ce que celle-ci considère comme une déclaration de guerre.

Kamal Hamami, plus connu sous son nom de guerre Abou Bassir al Ladkani, a été tué jeudi dans le grand port syrien de Lattaquié par des islamistes du groupe de l'"Etat islamique en Irak et au Levant" (EIIL). Il était l'une personnalités les plus en vue du Conseil militaire suprême de l'ASL.

"Nous allons les balayer", a déclaré un commandant de l'ASL ayant requis l'anonymat. "Nous n'allons pas les laisser s'en sortir comme cela, vu qu'ils veulent nous prendre pour cible."

D'après ce commandant, les militants liés à Al Qaïda ont affirmé qu'il n'y avait "pas de place" pour l'ASL dans la région où Kamal Hamami a été tué, dans le nord de la Syrie, près de la frontière avec la Turquie.

D'autres responsables de l'opposition ont précisé que Kamal Hamami, qui participait à une réunion avec des activistes de l'EIIL lorsque ceux-ci l'ont tué, avait disputé aux islamistes la maîtrise d'un poste de contrôle à Lattaquié.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG proche de l'opposition, fait état de heurts de plus en plus fréquents depuis plusieurs semaines entre l'ASL à l'EIIL.

"Vendredi dernier, l'Etat islamique a tué un rebelle de l'ASL dans la province d'Idlib et l'a décapité", a dit Rami Abdelrahman, qui dirige l'OSDH. "Des attaques ont eu lieu dans de nombreuses provinces."

"ZONES LIBÉRÉES"

Les groupes islamistes radicaux, parfois liés à Al Qaïda, gagnent en influence au sein de l'insurrection syrienne et l'EIIL cherche depuis plusieurs mois à imposer son autorité sur les zones tenues par l'opposition dans le nord de la Syrie.

Parmi les groupes islamistes, les unités combattantes de l'EIIL ont pris le dessus sur le Front al Nosra, plus local, et grâce à l'aide de riches particuliers des pays du Golfe, ont commencé à imposer dans les "zones libérées" les règles les plus strictes de la loi musulmane.

Louay Mekdad, porte-parole du Conseil militaire suprême de l'ASL, a déclaré qu'Abou Ayman al Baghdadi, chef de file de l'Etat islamique en Irak, avait lui-même abattu Kamal Hamami et son frère à un barrage routier.

Il a ajouté qu'un combattant qui voyageait avec eux avait été libéré pour transmettre le message selon lequel l'Etat islamique considérait désormais l'ASL comme "hérétique" et que le Conseil militaire suprême était maintenant la cible d'Al Qaïda.

"Si ces gens sont venus pour défendre la révolution syrienne et ne pas aider le régime d'Assad, alors ils doivent remettre les meurtriers", a déclaré Louay Mekdad, ajoutant que les corps des deux hommes étaient toujours aux mains des partisans d'Al Qaïda.

L'ASL tente d'établir un réseau logistique et de renforcer sa présence dans toute la Syrie alors que les Etats-Unis réfléchissent à livrer des armes aux rebelles.

Regroupement de brigades vaguement affiliées les unes aux autres, l'ASL est cependant accusée par la population de se livrer à des pillages et n'a jusqu'à présent pas été capable de faire front commun pour évincer les unités radicales.


Les échos
 
Un chef de l'Armée syrienne libre tué par des combattants proches d'Al-Qaida

Un responsable de l'Armée syrienne libre (ASL), Kamal Hamami, plus connu sous son nom de guerre d'Abou Bassel Al-Ladkani, a été tué jeudi 11 juillet à Lattaquié par le groupe Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), lié à Al-Qaida, a annoncé l'ASL. Membre du Conseil suprême militaire des rebelles, il participait à une réunion dans le grand port syrien avec des militants de l'EIIL.

"Les gens de l'Etat islamique m'ont appelé pour me dire qu'ils avaient tué Abou Bassel et qu'ils tueraient tous les membres du Conseil suprême militaire", a précisé un porte-parole de l'ASL. "Abou Bassel les rencontrait pour discuter des plans de bataille".

Les groupes islamistes radicaux, dont certains sont liés à Al-Qaida, ont pris de plus en plus d'ascendant sur les factions modérées de l'insurrection syrienne ces derniers mois. Vendredi dernier, des combats meurtriers ont opposé une unité proche de l'organisation islamiste à des combattants rebelles dans la ville d'Al Dana, dans le nord du pays, non loin de la frontière turque.

L'"Etat islamique en Irak et au Levant" cherche depuis plusieurs mois à imposer son autorité sur les zones tenues par l'opposition dans le nord du pays. Ses unités combattantes, prenant le dessus sur le Front Al-Nosra, autre groupe islamique de recrutement plus local, ont commencé à imposer dans les "zones libérées" les règles strictes de la loi musulmane. Des combattants rebelles accusés de corruption ont été exécutés, des partisans d'Assad décapités et les vidéos de ces "punitions" ont été largement diffusées sur Internet.

http://www.lemonde.fr/proche-orient...battants-proches-d-al-qaida_3446661_3218.html
 
Retour
Haut