Energie : la promesse hydrolienne

Alliés ou non à des énergéticiens, une dizaine de fabricants de turbines dans le monde – dont trois groupes français – sont impatients d'en découdre pour se faire une place sur ce marché à venir. Au niveau mondial, il représentera entre 70 milliards et 100 milliards d'euros à l'horizon 2030, a calculé le cabinet Indicta. "Après l'éolien offshore posé, seul procédé actuellement commercialisé dans les énergies marines renouvelables [EMR], l'hydrolien est la technologie la plus mature, devant l'éolien flottant, le houlomoteur [l'énergie de la houle] et l'énergie thermique des mers", explique Antoine Rabain, responsable du pôle énergies et technologies vertes chez Indicta.

"UNE PRIME AUX PREMIERS ENTRANTS"

Bien identifié puisqu'il n'est intéressant d'installer des hydroliennes que dans des zones où les courants sont compris entre 2 et 8 mètres par seconde, le marché mondial de l'hydrolien s'appuie sur une puissance installée potentielle estimée à 90 gigawatts (GW). "A terme, il ne devrait rester que quatre ou cinq leaders mondiaux, et il y aura une prime aux premiers entrants", pronostique Antoine Rabain.

Dans cette course contre la montre, les industriels français jouent leur chance. Ainsi, Alstom vient de racheter Tidal Generation Limited à Rolls-Royce et peut se targuer, avec ce concepteur d'hydroliennes, "d'avoir produit sur le réseau électrique du courant à partir d'une turbine immergée", comme le souligne Jérôme Pécresse, président d'Alstom Renewable Power. Pour autant, on est loin de la phase d'industrialisation. "Nous sommes au stade du développement d'une technologie nouvelle et il faut passer par la case d'une ferme pilote, avec quelques machines, pour tester notamment les effets de sillage et la connexion au réseau", précise Jérôme Pécresse.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/02/25/energie-la-promesse-hydrolienne_1838400_3244.html
 
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