Enseignement/Plan durgence
Premières victoires contre labandon scolaire
380.000 élèves de plus inscrits en 2010-2011
29,5 milliards de DH engloutis en 4 ans
Après une longue absence, lIstiqlal revient au ministère de lEducation. Cette fois-ci, dès sa première sortie publique, Mohamed El Ouafa annonce la couleur: «Le département, très important pour le pays, ne peut être accaparé par un parti ou un courant de pensée politique». Pour lheure, son ministère procède à lévaluation du plan durgence 2009-2012 destiné à accélérer la réforme de lenseignement. Ce plan durgence a mobilisé 29,5 milliards de DH, dont 8,1 milliards pour 2009. Pour 2010, le ministère a consacré 6,5 milliards de DH et 7,4 milliards de DH pour 2011. Pour cette année, le département a réservé 7,37 milliards de DH.
En dépit des difficultés à réaliser toutes ces dépenses, le plan a insufflé une nouvelle dynamique. Ce qui a fini par impacter positivement le système déducation. Cela est perceptible à travers plusieurs indicateurs. Lun concerne lamélioration du taux de scolarité. Pour les enfants âgés de 6 à 11 ans, ce taux a atteint 97,5% pour lannée 2010-2011 contre 91,4% en 2007-2008. On approche la généralisation de la scolarité. Même tendance haussière pour les enfants âgés de 12 à 14 et de 15 à 17 ans dont le taux de scolarité a atteint respectivement 79,1% (contre 71,3%) et 52,8% (48,1%). Limpact a été également positif sur le niveau de labandon scolaire qui a reculé. En effet, le nombre délèves scolarisés au primaire, au collège et au lycée a progressé pour atteindre 6,38 millions en 2010-2011 contre 6 millions délèves en 2007-2008, soit une progression de 5,8%. Pour lexamen de fin du primaire, le niveau de réussite a également augmenté pour atteindre 88,56% contre 81%. Pour la 3e année du collège, la hausse est de 5,75%. Elle est encore plus importante au baccalauréat puisquelle atteint 14,04%. Lune des premières actions du ministre a concerné la gouvernance. Mohamed Al Ouafa a annulé les modèles décole proposés par le plan durgence. Cest le cas dune école à Rabat, baptisée «école de lexcellence». Pour ses promoteurs, lidée initiale est de réunir, dans un même établissement, les meilleurs élèves et professeurs. Le verdict du ministre est tombé: «Cest contraire à lécole de légalité des chances», dit-il. Lannée prochaine, cet établissement reviendra au système éducatif normal. Idem pour le «lycée de référence» qui aura coûté 40 millions de DH. Là encore, la sentence est identique: la formule est contraire au principe de légalité des chances. En plus, «il nest pas raisonnable de dépenser autant dargent pour un seul lycée», souligne le ministre. Sur le chapitre du contrôle, Mohamed Al Ouafa a évoqué le rapport de la Cour des comptes sans entrer dans le détail. Le ministre na pas encore pris «le temps nécessaire de lanalyser». En tout cas, il compte organiser une grande réunion en mai prochain pour évaluer, avec les professionnels, tout le système éducatif.
http://www.leconomiste.com/article/...premi-res-victoires-contre-l-abandon-scolaire
Premières victoires contre labandon scolaire
380.000 élèves de plus inscrits en 2010-2011
29,5 milliards de DH engloutis en 4 ans
Après une longue absence, lIstiqlal revient au ministère de lEducation. Cette fois-ci, dès sa première sortie publique, Mohamed El Ouafa annonce la couleur: «Le département, très important pour le pays, ne peut être accaparé par un parti ou un courant de pensée politique». Pour lheure, son ministère procède à lévaluation du plan durgence 2009-2012 destiné à accélérer la réforme de lenseignement. Ce plan durgence a mobilisé 29,5 milliards de DH, dont 8,1 milliards pour 2009. Pour 2010, le ministère a consacré 6,5 milliards de DH et 7,4 milliards de DH pour 2011. Pour cette année, le département a réservé 7,37 milliards de DH.
En dépit des difficultés à réaliser toutes ces dépenses, le plan a insufflé une nouvelle dynamique. Ce qui a fini par impacter positivement le système déducation. Cela est perceptible à travers plusieurs indicateurs. Lun concerne lamélioration du taux de scolarité. Pour les enfants âgés de 6 à 11 ans, ce taux a atteint 97,5% pour lannée 2010-2011 contre 91,4% en 2007-2008. On approche la généralisation de la scolarité. Même tendance haussière pour les enfants âgés de 12 à 14 et de 15 à 17 ans dont le taux de scolarité a atteint respectivement 79,1% (contre 71,3%) et 52,8% (48,1%). Limpact a été également positif sur le niveau de labandon scolaire qui a reculé. En effet, le nombre délèves scolarisés au primaire, au collège et au lycée a progressé pour atteindre 6,38 millions en 2010-2011 contre 6 millions délèves en 2007-2008, soit une progression de 5,8%. Pour lexamen de fin du primaire, le niveau de réussite a également augmenté pour atteindre 88,56% contre 81%. Pour la 3e année du collège, la hausse est de 5,75%. Elle est encore plus importante au baccalauréat puisquelle atteint 14,04%. Lune des premières actions du ministre a concerné la gouvernance. Mohamed Al Ouafa a annulé les modèles décole proposés par le plan durgence. Cest le cas dune école à Rabat, baptisée «école de lexcellence». Pour ses promoteurs, lidée initiale est de réunir, dans un même établissement, les meilleurs élèves et professeurs. Le verdict du ministre est tombé: «Cest contraire à lécole de légalité des chances», dit-il. Lannée prochaine, cet établissement reviendra au système éducatif normal. Idem pour le «lycée de référence» qui aura coûté 40 millions de DH. Là encore, la sentence est identique: la formule est contraire au principe de légalité des chances. En plus, «il nest pas raisonnable de dépenser autant dargent pour un seul lycée», souligne le ministre. Sur le chapitre du contrôle, Mohamed Al Ouafa a évoqué le rapport de la Cour des comptes sans entrer dans le détail. Le ministre na pas encore pris «le temps nécessaire de lanalyser». En tout cas, il compte organiser une grande réunion en mai prochain pour évaluer, avec les professionnels, tout le système éducatif.
http://www.leconomiste.com/article/...premi-res-victoires-contre-l-abandon-scolaire