Échaudées par le précédent tunisien, les autorités ont apparemment décidé de ne plus livrer la chasse aux vendeurs ambulants. Cette décision, visiblement prise par la plus haute autorité du pays, a eu pour effet la démultiplication du nombre des ferracha qui avaient déjà pignon sur rue. Le résultat ne s'est pas fait attendre: les principales artères de Casablanca se sont transformées en véritables marchés à ciel ouvert. Reportage sur l'avenue Mohammed VI de Casablanca.
Ce nest pas quil y a plus de ferracha, mais cest la misère qui grandit. Quelle réplique pourrait-on donner à cette réflexion dAli, 35 ans, ferrach sur l'avenue Mohammed VI à Casablanca? La misère aurait-elle pris de lampleur au point que les étals de vêtements ou de bric-à-brac mordent sur la moitié de la chaussée? Au point que véhicules et marchandises partagent le même espace, donnant à Casablanca des airs de Calcutta?
Tout en prenant soin de ne perdre aucun grain de sa nef7a quil triture avec des doigts qui semblent navoir jamais tenu de stylo, Ali a réponse à tout: Je nai jamais rien fait d'autre. Dans ma famille, je ne me rappelle pas avoir mangé autre chose que ce que nous rapporte ce commerce de rue. Avant d'ajouter: tu crois que ça fait plaisir d'être tout le temps sous le soleil?.
Le HCP prend un coup de vieux
Combien sont-ils dans le cas dAli et de sa famille? Dans son enquête nationale sur le secteur de linformel de 2007, le Haut Commissariat au Plan (HCP) comptabilisait 1,233 millions de ce quil nomme unités de production informelles qui offraient 2,216 millions postes demploi. Mais cétait en 2007, et à cette époque personne nimaginait quun jour les Tunisiens diraient dégage à qui lon sait.
Depuis, les autorités marocaines ont eu lintelligence de ne plus faire la chasse à ces vendeurs de rue. Cette décision, la seule qui simposait, a eu pour effet immédiat lenvahissement des principales artères par ceux qui proposent de la pastèque... ou des portables. Du coup, les calculs du HCP ont pris un sérieux coup de vieux et les statisticiens feraient mieux de dégainer leur calculette.
http://www.aufaitmaroc.com/maroc/societe/2011/6/15/le-prix-de-la-paix-sociale
Ce nest pas quil y a plus de ferracha, mais cest la misère qui grandit. Quelle réplique pourrait-on donner à cette réflexion dAli, 35 ans, ferrach sur l'avenue Mohammed VI à Casablanca? La misère aurait-elle pris de lampleur au point que les étals de vêtements ou de bric-à-brac mordent sur la moitié de la chaussée? Au point que véhicules et marchandises partagent le même espace, donnant à Casablanca des airs de Calcutta?
Tout en prenant soin de ne perdre aucun grain de sa nef7a quil triture avec des doigts qui semblent navoir jamais tenu de stylo, Ali a réponse à tout: Je nai jamais rien fait d'autre. Dans ma famille, je ne me rappelle pas avoir mangé autre chose que ce que nous rapporte ce commerce de rue. Avant d'ajouter: tu crois que ça fait plaisir d'être tout le temps sous le soleil?.
Le HCP prend un coup de vieux
Combien sont-ils dans le cas dAli et de sa famille? Dans son enquête nationale sur le secteur de linformel de 2007, le Haut Commissariat au Plan (HCP) comptabilisait 1,233 millions de ce quil nomme unités de production informelles qui offraient 2,216 millions postes demploi. Mais cétait en 2007, et à cette époque personne nimaginait quun jour les Tunisiens diraient dégage à qui lon sait.
Depuis, les autorités marocaines ont eu lintelligence de ne plus faire la chasse à ces vendeurs de rue. Cette décision, la seule qui simposait, a eu pour effet immédiat lenvahissement des principales artères par ceux qui proposent de la pastèque... ou des portables. Du coup, les calculs du HCP ont pris un sérieux coup de vieux et les statisticiens feraient mieux de dégainer leur calculette.
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