Environnement : la ceinture verte d'Essaouira retrouve tout son éclat

Dans le but de donner plus d'éclat à la ceinture verte de la ville d'Essaouira, un groupe d'acteurs associatifs et des résidents étrangers, ont procédé dimanche, à un vaste nettoyage de l'environnement.
Dans le cadre de cette initiative, plusieurs associations ont conjugué leurs efforts et bénéficié de l'appui de la Direction provinciale du Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, ainsi que des équipes de la société de nettoyage « Ozone ». Aux trois associations (...)

- Société / Environnement, Essaouira

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Le marocain Ozone à l’affût des opportunités post-pandémie​

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Parc des camions-poubelles d’Ozone, à Salé (Maroc)

Fort de ses 60 contrats nationaux, le gestionnaire marocain des déchets grignote les parts de marché des groupes européens au sud du continent. Il est l’un des trois pionniers africains de l’environnement sélectionnés par Jeune Afrique

En à peine treize ans d’existence, le groupe marocain Ozone s’est imposé comme une valeur sûre du secteur hautement concurrentiel de la gestion des déchets. L’entreprise fondée et dirigée par Aziz El Badraoui génère, grâce à plus de 60 contrats dans le royaume et à une présence dans quatre autres pays africains, un chiffre d’affaires d’environ 800 millions de dirhams (73,5 millions d’euros).


Le leader marocain par rapport au nombre de villes couvertes s’est vite retrouvé en première ligne dès le début de la crise sanitaire liée au Covid.

« Nous avons été présents sur le terrain, et notamment pour les opérations de désinfection. Nous avons mis à la disposition des autorités nos citernes, nos laveuses à haute pression ainsi que notre personnel, sachant que ce n’était pas une prestation contractuelle mais simplement notre rôle d’entreprise citoyenne », nous explique le PDG du groupe, connu pour son franc-parler.


Il est vrai aussi que les mairies et les conseils des villes ont veillé à rémunérer les délégataires en temps et en heure, pour conserver un bon niveau de propreté en cette période de pandémie. Un règlement rapide salué par le patron d’Ozone, qui explique que les retards de paiement peuvent facilement réduire à néant une entreprise comme la sienne.

Actif dans quatre pays du continent​

Depuis ses débuts, en 2008, le groupe avance progressivement ses pions. Les villes couvertes sont de plus en plus grandes, et le taux de renouvellement des contrats avoisine jusqu’à présent 100 %. Fort de cette réussite, Aziz El Badraoui a compris, dès 2014, que son modèle pouvait être dupliqué ailleurs en Afrique.


C’est ainsi que son groupe gère actuellement les déchets de quatre villes ivoiriennes, ceux de Bamako, la capitale malienne – y compris sa grande décharge –, ainsi que ceux de plusieurs quartiers de Khartoum, la capitale soudanaise : des marchés qui tombaient jusque-là dans l’escarcelle de groupes européens.

Nous n’avons pas les mêmes besoins que nos principaux concurrents en matière de marges et de bénéfices

« Je veille personnellement sur toutes les étapes avant de briguer un nouveau marché. Je me rends sur place pour mieux cerner le terrain et les contraintes qui y sont liées. La maîtrise du dossier est primordiale pour présenter une offre technique intéressante. C’est notre point fort », fait valoir Aziz El Badraoui, pas peu fier d’avoir surclassé des géants du secteur tels que Suez et Veolia, au Maroc comme ailleurs.

Pour expliquer ses succès, le patron marocain met aussi en avant une approche plus flexible que ses concurrents, tant sur le plan commercial que sur le plan opérationnel. « Je connais parfaitement le secteur et tout ce qui l’entoure. Les réalités du terrain et le volet social sont aussi à prendre en considération dans notre métier, et nous arrivons à bien les gérer », indique notre interlocuteur, qui fut jadis, avant de fonder Ozone, le responsable du contrat de Veolia à Fès. Ce marché est depuis géré par son groupe.


La péninsule Arabique dans le viseur​

L’un des atouts d’Ozone est qu’il peut souvent présenter une offre financière moins élevée que ses principaux concurrents pour remporter les marchés.

« D’un côté, je suis associé unique sans aucun investisseur à rémunérer en fin d’année. Et, de l’autre, nous n’avons pas les mêmes attentes et besoins que nos principaux concurrents en matière de marges et de bénéfices », détaille, avec un brin de malice, Aziz El Badraoui, dont le groupe détient plus de 1 500 camions et emploie près de 10 000 personnes à travers le continent.

Ayant des difficultés à voyager depuis le début de la crise sanitaire, Aziz El Badraoui nous assure qu’une fois la situation débloquée il y aura de nouvelles opportunités à saisir dans son secteur, et pas uniquement en Afrique. « Mon objectif est de m’implanter dans des pays arabes, et notamment dans la péninsule Arabique », annonce le PDG marocain.
 
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