Aprés 43 ans d'attentats et le meurtre de 829 personnes, l'ETA a décidé "larrêt définitif de son activité armée".
L'annonce a été faite sur une vidéo (authentifiée) : on y voit 3 membres présumés de l'ETA, cagoulés, lire le communiqué de l'organisation .
Réactions de la classe politique espagnole :
"Avec la retenue à laquelle nous contraint lhistoire, vivons aujourdhui la légitime satisfaction de la victoire de la démocratie, de la loi, de la raison », sest réjoui le chef du Gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero.
Mariano Rajoy, le chef de lopposition et probable vainqueur des prochaines élections législatives du 20 /11/2011 reconnait, pour sa part, que : "Cest une grande nouvelle. Cette annonce sest produite sans la moindre concession politique".
Mais il se veut prudent : " La tranquillité des Espagnols ne sera totale que lorsque se seront produits la dissolution irréversible de lETA et son démantèlement complet".
...
Certains détails du communiqué de l'ETA incitent en effet à la prudence :
-le fait que dans la vidéo diffusée par lETA, les 3 représentants de l'ETA se soient présentés le visage caché par lhabituelle capuche a déclenché la suspicion quant à leur volonté réelle de ne pas replonger dans la violence.
-Le vocable employé dans le communiqué restait très idéologisant et le champ lexical plus approprié pour parler dune guerre que pour parler de terrorisme : "lutte", "conflit", "confrontation armée"...
L ex-chef du Gouvernement, le socialiste Felipe Gonzalez, a donc mis en garde contre une réinterprétation de lhistoire par lETA.
Pour lui, lETA reconnaît sa défaite mais avec une lecture fausse de lhistoire".
Il reste encore des questions sans réponse :
L'ETA ne semble pas vouloir faire acte de repentance pour les crimes commis : son communiqué ne mentionne à aucun moment les centaines de victimes de lorganisation.
De ces inquiétudes émerge la conviction quil reste encore une dernière étape à franchir pour que la page ETA soit définitivement tournée : la dissolution de la bande armée et la remise des armes.
Certains analystes pensent que cela narrivera pas avant les prochaines élections basques en 2013 et que cela dépendra des résultats quy obtiendra la gauche "Abertzale" (gauche indépendantiste ).
Ces ultimes craintes sont les derniers vestiges de 24 ans de lutte de lEspagne démocratique contre lETA considérée moribonde depuis plusieurs années[/b].
.
La chronique de la mort annoncée de l'ETA sest accélérée depuis que la gauche "abertzale" a fait, il y a 2 ans, explicitement le pari de la voie démocratique et du rejet de la violence.
.....Un autre pas décisif a été franchi en mai dernier, avec larrivée au pouvoir dans plusieurs villes du Pays Basque de la gauche "Abertzale" à travers la coalition Bildu.
Pour certains analystes, la participation de la gauche indépendantiste au jeu démocratique a été déterminante pour convaincre lETA de jeter les armes.
Reste donc désormais à gérer la future dissolution du groupe terroriste, la remise des armes, et la question, épineuse, de lavenir des 703 membres de lETA actuellement en prison.
Peu importe, de lavis unanime en Espagne, si ce nest la fin, le communiqué de lETA signe au moins le début de la fin du terrorisme basque.
Source :
http://fr.myeurop.info/2011/10/22/eta-le-debut-de-la-fin-3622
L'annonce a été faite sur une vidéo (authentifiée) : on y voit 3 membres présumés de l'ETA, cagoulés, lire le communiqué de l'organisation .
Réactions de la classe politique espagnole :
"Avec la retenue à laquelle nous contraint lhistoire, vivons aujourdhui la légitime satisfaction de la victoire de la démocratie, de la loi, de la raison », sest réjoui le chef du Gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero.
Mariano Rajoy, le chef de lopposition et probable vainqueur des prochaines élections législatives du 20 /11/2011 reconnait, pour sa part, que : "Cest une grande nouvelle. Cette annonce sest produite sans la moindre concession politique".
Mais il se veut prudent : " La tranquillité des Espagnols ne sera totale que lorsque se seront produits la dissolution irréversible de lETA et son démantèlement complet".
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Certains détails du communiqué de l'ETA incitent en effet à la prudence :
-le fait que dans la vidéo diffusée par lETA, les 3 représentants de l'ETA se soient présentés le visage caché par lhabituelle capuche a déclenché la suspicion quant à leur volonté réelle de ne pas replonger dans la violence.
-Le vocable employé dans le communiqué restait très idéologisant et le champ lexical plus approprié pour parler dune guerre que pour parler de terrorisme : "lutte", "conflit", "confrontation armée"...
L ex-chef du Gouvernement, le socialiste Felipe Gonzalez, a donc mis en garde contre une réinterprétation de lhistoire par lETA.
Pour lui, lETA reconnaît sa défaite mais avec une lecture fausse de lhistoire".
Il reste encore des questions sans réponse :
L'ETA ne semble pas vouloir faire acte de repentance pour les crimes commis : son communiqué ne mentionne à aucun moment les centaines de victimes de lorganisation.
De ces inquiétudes émerge la conviction quil reste encore une dernière étape à franchir pour que la page ETA soit définitivement tournée : la dissolution de la bande armée et la remise des armes.
Certains analystes pensent que cela narrivera pas avant les prochaines élections basques en 2013 et que cela dépendra des résultats quy obtiendra la gauche "Abertzale" (gauche indépendantiste ).
Ces ultimes craintes sont les derniers vestiges de 24 ans de lutte de lEspagne démocratique contre lETA considérée moribonde depuis plusieurs années[/b].
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La chronique de la mort annoncée de l'ETA sest accélérée depuis que la gauche "abertzale" a fait, il y a 2 ans, explicitement le pari de la voie démocratique et du rejet de la violence.
.....Un autre pas décisif a été franchi en mai dernier, avec larrivée au pouvoir dans plusieurs villes du Pays Basque de la gauche "Abertzale" à travers la coalition Bildu.
Pour certains analystes, la participation de la gauche indépendantiste au jeu démocratique a été déterminante pour convaincre lETA de jeter les armes.
Reste donc désormais à gérer la future dissolution du groupe terroriste, la remise des armes, et la question, épineuse, de lavenir des 703 membres de lETA actuellement en prison.
Peu importe, de lavis unanime en Espagne, si ce nest la fin, le communiqué de lETA signe au moins le début de la fin du terrorisme basque.
Source :
http://fr.myeurop.info/2011/10/22/eta-le-debut-de-la-fin-3622