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PLD (Peace, Love and Diversity)
Le journal Leparisien revient sur une affaire d'espionnage assassinat datant de 2010 et dont les coupables n'ont toujours pas été retrouvé....
http://www.leparisien.fr/faits-dive...-un-dirigeant-du-hamas-08-08-2018-7846959.php
Espions et pions : 2010, des agents du Mossad assassinent un dirigeant du Hamas
LE PARISIEN WEEK-END. En 2010, l’assassinat d’un dirigeant du Hamas dans un palace de Dubaï, aux Emirats arabes unis, a mobilisé près de trente agents du Mossad, les services secrets israéliens. Une opération finement réglée, trahie par les caméras de surveillance.
A 13 h 30, les employés de l’hôtel Al Bustan Rotana, un palace de Dubaï, se sont enfin résolus à ouvrir la chambre 230. Depuis des heures, une femme harcelait au téléphone la réception. Elle n’arrivait pas à joindre son mari. Elle avait raison de s’inquiéter.
Ce 20 janvier 2010, quand les employés parviennent à débloquer la porte fermée de l’intérieur par la chaîne de sécurité, ils découvrent le corps sans vie de Mahmoud al-Mabhouh. Ce Palestinien de 49 ans n’est pas n’importe qui. Il s’agit d’un haut responsable de la branche armée du Hamas, un mouvement proche des Frères musulmans, considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays.
Selon les premières constatations, l’homme aurait succombé à une crise cardiaque, ou peut-être à un accident vasculaire cérébral. Mais la police décide de pousser plus loin ses investigations. L’homme est dans le collimateur des Israéliens depuis vingt ans pour l’assassinat de deux soldats de Tsahal, l’armée de l’Etat d’Israël.
Il est surtout soupçonné d’importer dans la bande de Gaza des armes iraniennes, en particulier des roquettes destinées à être tirées sur Israël. Le 30 janvier, l’enquête locale conclut à un meurtre : le chef de guerre palestinien aurait d’abord été électrocuté avec une sorte de pistolet Taser, puis étouffé à l’aide d’un coussin.
Le sac bourré de médicaments posé à côté de son lit ? Il ne lui a jamais appartenu. La police de Dubaï refait alors le film des événements. Petit à petit, elle reconstitue, à l’aide de dizaines de caméras de surveillance, la chronologie du meurtre et identifie ses auteurs.
Des téléphones cryptés
Deux jours avant la découverte du corps, 27 voyageurs suspects – 25 hommes, 2 femmes – arrivent par deux ou bien seuls depuis la France, la Suisse, l’Allemagne ou encore l’Italie.
A l’aéroport, ils présentent des passeports britanniques, irlandais, français, australiens et un allemand. Leurs noms : Peter Elvinger, Michael Bodenheimer, Michael Barney, James Clarke, Stephen Hodes, Paul Keeley, Melvyn Mildiner, ou encore Gail Folliard. Pour la plupart, ils utilisent de « vrais faux » passeports, en usurpant les identités de citoyens bien réels.
http://www.leparisien.fr/faits-dive...-un-dirigeant-du-hamas-08-08-2018-7846959.php
Espions et pions : 2010, des agents du Mossad assassinent un dirigeant du Hamas
LE PARISIEN WEEK-END. En 2010, l’assassinat d’un dirigeant du Hamas dans un palace de Dubaï, aux Emirats arabes unis, a mobilisé près de trente agents du Mossad, les services secrets israéliens. Une opération finement réglée, trahie par les caméras de surveillance.
A 13 h 30, les employés de l’hôtel Al Bustan Rotana, un palace de Dubaï, se sont enfin résolus à ouvrir la chambre 230. Depuis des heures, une femme harcelait au téléphone la réception. Elle n’arrivait pas à joindre son mari. Elle avait raison de s’inquiéter.
Ce 20 janvier 2010, quand les employés parviennent à débloquer la porte fermée de l’intérieur par la chaîne de sécurité, ils découvrent le corps sans vie de Mahmoud al-Mabhouh. Ce Palestinien de 49 ans n’est pas n’importe qui. Il s’agit d’un haut responsable de la branche armée du Hamas, un mouvement proche des Frères musulmans, considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays.
Selon les premières constatations, l’homme aurait succombé à une crise cardiaque, ou peut-être à un accident vasculaire cérébral. Mais la police décide de pousser plus loin ses investigations. L’homme est dans le collimateur des Israéliens depuis vingt ans pour l’assassinat de deux soldats de Tsahal, l’armée de l’Etat d’Israël.
Il est surtout soupçonné d’importer dans la bande de Gaza des armes iraniennes, en particulier des roquettes destinées à être tirées sur Israël. Le 30 janvier, l’enquête locale conclut à un meurtre : le chef de guerre palestinien aurait d’abord été électrocuté avec une sorte de pistolet Taser, puis étouffé à l’aide d’un coussin.
Le sac bourré de médicaments posé à côté de son lit ? Il ne lui a jamais appartenu. La police de Dubaï refait alors le film des événements. Petit à petit, elle reconstitue, à l’aide de dizaines de caméras de surveillance, la chronologie du meurtre et identifie ses auteurs.
Des téléphones cryptés
Deux jours avant la découverte du corps, 27 voyageurs suspects – 25 hommes, 2 femmes – arrivent par deux ou bien seuls depuis la France, la Suisse, l’Allemagne ou encore l’Italie.
A l’aéroport, ils présentent des passeports britanniques, irlandais, français, australiens et un allemand. Leurs noms : Peter Elvinger, Michael Bodenheimer, Michael Barney, James Clarke, Stephen Hodes, Paul Keeley, Melvyn Mildiner, ou encore Gail Folliard. Pour la plupart, ils utilisent de « vrais faux » passeports, en usurpant les identités de citoyens bien réels.