Hanane a recueilli le témoignage d’un jeune homme agressé dans le XIXème arrondissement de Paris.
Motif : il portait un keffieh.Paris, quartier des Buttes-Chaumont. Un mardi après-midi d’octobre dernier, à la dégaine printanière. Thomas* revient d’une séance de natation, tranquillos. La journée a été belle. Signe particulier : il porte un keffieh palestinien, acheté l’été dernier au Proche-Orient. Chute des températures du jour. Il faut dire qu’il commence à faire frisquet. Dans les rues du XIXe arrondissement qu’il arpente depuis toujours, les regards se font insistants ce jour-là. Notamment lorsqu’il passe devant un lycée juif, protégé par des militaires. Le jeune homme n’y prête pas attention, poursuit son chemin.
Un feu tricolore. Une voiture s’arrête soudainement. Frein à main. Pneus qui crissent. Le jeune homme s’entend dire « vas-y, enlève ta ***** fils de ****, tu veux que j’te nique ta mère ? J’vais te casser la gueule !». À peine le temps de comprendre de quoi il s’agit, l’automobiliste surgit de son véhicule. «J’ai remarqué qu’avant de sortir de sa voiture, il a pris sa kippa» précise Thomas.
Importation de conflit ?
Un détail qui a son importance. Une semaine après ce coup de griffe, Thomas témoigne. « J’ai tout de suite fait le lien avec le bout de tissu noué autour de mon cou ». Bout de tissu culturel contre symbole cultuel. Le décor est planté. Sauf que nous ne sommes pas dans les territoires occupés. «Il s’est approché de moi, m’a menacé de me casser la gueule devant tout le monde, a attrapé mon keffieh pour me l’arracher, en mode dégoûté». Stoïque, Thomas garde son calme malgré l’agression qu’il vient de subir. Il se souvient être passé devant des militaires quelques minutes avant, «j’ai été cherché de l’aide».
Cette aide, il ne l’a pas trouvée. À peine le temps de faire état de son agression à l’un des militaires posté devant l’école juive Lucien de Hirsch, « un monsieur en civil s’approche de nous, doudoune, gants renforcés, talkie-walkie à la main. Il ne se présente pas, s’incruste dans la conversation, et il me dit “je t’écoute”. Je lui demande qui il est. “Je n’ai pas à vous dire qui je suis”. Je lui demande donc de me laisser. Il refuse et se montre de plus en plus agressif dans ses paroles », décrit Thomas. « Quant aux militaires, ils étaient complètement absents, le regard vide ». L’armée mexicaine.
«Tu représentes un danger».....................
http://bondyblog.liberation.fr/2016...keffieh-palestinien-dans-la-rue/#.VqYQSZo180N
Motif : il portait un keffieh.Paris, quartier des Buttes-Chaumont. Un mardi après-midi d’octobre dernier, à la dégaine printanière. Thomas* revient d’une séance de natation, tranquillos. La journée a été belle. Signe particulier : il porte un keffieh palestinien, acheté l’été dernier au Proche-Orient. Chute des températures du jour. Il faut dire qu’il commence à faire frisquet. Dans les rues du XIXe arrondissement qu’il arpente depuis toujours, les regards se font insistants ce jour-là. Notamment lorsqu’il passe devant un lycée juif, protégé par des militaires. Le jeune homme n’y prête pas attention, poursuit son chemin.
Un feu tricolore. Une voiture s’arrête soudainement. Frein à main. Pneus qui crissent. Le jeune homme s’entend dire « vas-y, enlève ta ***** fils de ****, tu veux que j’te nique ta mère ? J’vais te casser la gueule !». À peine le temps de comprendre de quoi il s’agit, l’automobiliste surgit de son véhicule. «J’ai remarqué qu’avant de sortir de sa voiture, il a pris sa kippa» précise Thomas.
Importation de conflit ?
Un détail qui a son importance. Une semaine après ce coup de griffe, Thomas témoigne. « J’ai tout de suite fait le lien avec le bout de tissu noué autour de mon cou ». Bout de tissu culturel contre symbole cultuel. Le décor est planté. Sauf que nous ne sommes pas dans les territoires occupés. «Il s’est approché de moi, m’a menacé de me casser la gueule devant tout le monde, a attrapé mon keffieh pour me l’arracher, en mode dégoûté». Stoïque, Thomas garde son calme malgré l’agression qu’il vient de subir. Il se souvient être passé devant des militaires quelques minutes avant, «j’ai été cherché de l’aide».
Cette aide, il ne l’a pas trouvée. À peine le temps de faire état de son agression à l’un des militaires posté devant l’école juive Lucien de Hirsch, « un monsieur en civil s’approche de nous, doudoune, gants renforcés, talkie-walkie à la main. Il ne se présente pas, s’incruste dans la conversation, et il me dit “je t’écoute”. Je lui demande qui il est. “Je n’ai pas à vous dire qui je suis”. Je lui demande donc de me laisser. Il refuse et se montre de plus en plus agressif dans ses paroles », décrit Thomas. « Quant aux militaires, ils étaient complètement absents, le regard vide ». L’armée mexicaine.
«Tu représentes un danger».....................
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