État d'urgence : vaste coup de filet en france

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la rose et le réséda
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Des perquisitions préventives ont eu lieu, dans des dossiers mêlant délinquance et radicalisation.
À Lyon, les policiers ont découvert un arsenal de guerre.

Bernard Cazeneuve a donné des précisions sur la vaste opération en cours dans plusieurs villes de France, déjà évoquée par Manuel Valls sur RTL.
Quelque 168 « perquisitions administratives », soit des opérations conduites dans le cadre de l'état d'urgence et non de l'enquête sur les attentats de Paris, ont été menées dans 19 départements. En tout, 23 individus ont été interpellés et 31 armes ont été saisies, dont certaines étaient des armes de guerre.

À Lyon, cinq personnes ont été interpellées dans la nuit lors d'une opération autour de Lyon menée dans le cadre de l'état d'urgence et « un arsenal de guerre », dont un lance-roquettes, a été découvert, selon une source proche du dossier. Treize perquisitions ont été menées au total en région lyonnaise et dans le secteur de Villefranche-sur-Saône (Rhône). Chez une des cinq personnes interpellées, la police a découvert un lance-roquettes, des gilets pare-balles, plusieurs pistolets et un fusil d'assaut kalachnikov, selon la même source, qui évoque aussi des treillis militaires découverts avec les armes à Feyzin.



Des opérations ont aussi été menées dans le huitième arrondissement de Lyon ainsi qu'à Saint-Priest, Vaulx-en-Velin et Villeurbanne dans l'agglomération. Selon une autre source proche du dossier, des perquisitions ont également eu lieu dans l'Ain, le sud de la Drôme et à Belleville, près de Villefranche-sur-Saône, dans des milieux surveillés dans le cadre de la lutte antiterroriste. Il n'y a pas eu d'interpellation.

Selon Bernard Cazeneuve, dans le Rhône, une perquisition au domicile d'un « objectif » soupçonné de « se livrer au trafic d'armes et de stupéfiants et de soutenir la mouvance islamiste radicale » a permis la découverte d'une kalachnikov, de 3 pistolets automatiques, de munitions et de gilets pare-balles.

Dans le Val-de-Marne, six perquisitions visant « la mouvance radicale » ont été menées. Selon une source proche de l'enquête, « des munitions ont été saisies, mais pas d'armes » et « au moins une personne a été placée en garde à vue ». Six perquisitions ont également été menées dans l'Essonne, sur « des objectifs de droit commun liés à des soupçons de radicalisme », sans donner lieu à aucune interpellation ou saisie d'arme, selon une source proche de l'enquête et une source policière.

À Toulouse, cinq personnes ont été placées en garde à vue et deux personnes assignées à résidence lundi à la suite d'une perquisition conduite par le Raid dans le cadre de l'état d'urgence, dans un quartier toulousain où a vécu Mohamed Merah, a annoncé la préfecture. Au total, dix perquisitions administratives ont été menées dimanche et dans la nuit de dimanche à lundi à Toulouse par les forces de police et de gendarmerie, dans le cadre de la mise en oeuvre de la loi du 3 avril 1955 sur l'état d'urgence, précise la préfecture de région, dans un communiqué.

Cette loi prévoit l'assignation à résidence des personnes dangereuses, ce qui a été fait dans deux cas à Toulouse, ajoute la même source. La « perquisition administrative » de cette nuit a donné lieu à la saisie d'objets illicites, dont une arme et du cannabis.

À Grenoble et dans sa banlieue, notamment à Échirolles et Saint-Martin-d'Hères, ces perquisitions ont débouché aussi sur des interpellations, « plus d'une demi-douzaine » selon Le Dauphiné libéré qui évoque également la saisie d'armes et d'argent. Le procureur de la République à Grenoble doit tenir une conférence de presse lundi à 14 h 30 au palais de justice. Ces opérations concernaient des dossiers « pas encore judiciarisés », à mi-chemin entre délinquance de droit commun et radicalisme, selon une source proche du dossier.

Selon BFM TV, près de Maubeuge, des policiers auraient également fouillé une habitation à la recherche d'armes.

Seule la perquisition dimanche soir à Bobigny est en lien direct avec l'enquête sur les attentats de vendredi soir. Les policiers de la brigade criminelle du 36 Quai des Orfèvres chargés de l'enquête judiciaire ont perquisitionné un appartement d'une petite rue pavillonnaire de Bobigny.
Le logement était vide. Cette intervention est liée aux investigations sur Salah Abdeslam, un des suspects recherchés. Un de ses véhicules, la Polo ou la Seat, aurait un temps stationné dans la rue ciblée par les enquêteurs.

Bernard Cazeneuve a tiré le bilan depuis le vote des lois renforçant la lutte contre le terrorisme en 2012 et 2014. Il a précisé que « 203 interdictions de sortie du territoire » avaient été prononcées depuis, ainsi que « 62 interdictions d'entrée et de séjour ».

Il a ajouté que 87 sites internet incitant au terrorisme avaient fait l'objet d'un blocage administratif. Depuis le début de l'année, six déchéances de nationalité ont été prononcées et « 34 arrêtés d'expulsions ont été pris ».

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