Il y a ceux qui retournent après une année de recherche infructueuse d'emploi, et s'ils ne trouvent pas d'emploi en France, leurs chances d'en trouver un au Maroc sont encore moindre.
Il y a ceux qui trouvent un emploi dans des secteurs "pointus", nouvelles technologies dans de grands groupes et qui ne peuvent trouver des emplois équivalents au Maroc, donc retourner.
Il y a ceux qui postulent pour la nationalité française.
Si l'on compare la composition de l'acte de production respectivement en France et au Maroc, on peut y trouver un levier pour la création d'emploi au Maroc.
Il suffit de comparer les CPS relatifs à des marchés du BTP : l'un se composant de quelques feuillets et l'autre de plusieurs livres de trois cent pages ... traitant des études techniques (VRD, AEP, Elec HT et BT, Eclairage public, réseaux divers câblés ou vidéo, espaces publics et paysagistes etc) , décomposant l'avancement du chantier en phase, des études d'impact environnemental, des études logistiques, des réglementations en terme de nuisance, de circulation et de signalisation, des règles de traitements des déblais et déchets, de la sécurité, des conditions et horaires de travail imposant des stockages de nuit, la déviation temporaire des réseaux existants etc ...
Ainsi ce sont les exigences réglementaires comme le respect des normes qui "complexifient" l'acte de production, imposant le recours à des compétences (en particulier celles exportées) de plus en plus fines. Ces exigences créent de l'emploi et régulent l'insertion des jeunes hautement diplômés.
Combien d'ingénieurs dans les grandes entreprises du BTP marocaines ?
Combien d'ingénieurs marocains dans les grandes entreprises françaises ?
Les services techniques communaux comme les ministères peuvent par le biais de la réglementation technique imposer aux entreprises une nouvelle dynamique d'embauche transformant la capitalisation rentière et financière en une véritable capitalisation d'intelligence et de savoir-faire ...