Euro-Med: Alger cloué au pilori pour les violations des droits humains

Euro-Med: Alger cloué au pilori pour les violations des droits humains
Écrit par Katherine Junger
Mardi, 12 Juillet 2011 10:47
L’Algérie est de nouveau clouée au pilori pour abus et violations des droits humains. Cette fois, c’est le Réseau euro méditerranéen des droits de l’homme (REMDH) qui condamne les autorités d’Alger pour le « harcèlement judiciaire contre les syndicalistes et les défenseurs des droits de l’Homme ». Principale raison de ce harcèlement, les activités militantes des intéressés, déplore le REMDH en appelant le pouvoir à « respecter le droit des citoyens algériens de se rassembler et de manifester pacifiquement ». Le REMDH qui regroupe 80 organisations de défense des droits de l’Homme, dans 30 pays de la région euro-méditerranéenne, cite de nombreux cas de violations contre des syndicalistes, des étudiants ou des journalistes. Le Réseau signale le cas de l’étudiant Omar Farouk Slimani, membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH). Il est poursuivi en justice avec vingt autres jeunes arrêtés en janvier dernier au cours de marches de protestation. D’autres membres de la LADDH sont confrontés à une longue série de procès qui « semblent avoir pour objet de réduire au silence les voix critiques », s’indigne le REMDH.

Le Réseau euroméditerranéen appelle les autorités algériennes à se conformer à la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l'Homme (1998), notamment l’article 12 qui reconnaît « le droit de participer à des activités pacifiques pour lutter contre les violations des droits de l'homme et des libertés fondamentales ». Pour les Etats, l’article en question établit l’obligation de protéger les défenseurs de « toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire ». Le REMDH appelle également le pouvoir algérien à « engager un véritable processus participatif, transparent et inclusif pour des réformes démocratiques profondes avec la participation de l’ensemble des organisations indépendantes de la société civile ». De même qu’il demande à l’Union Européenne « d’apporter un soutien urgent et visible aux défenseurs des droits de l’Homme, notamment en assistant à leurs procès ».
 
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