Evasion fiscale : Noah s'agace devant le Sénat quand on évoque sa feuille d'impôt

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L'ancienne gloire du tennis français était auditionnée ce mardi par les sénateurs. Il n'a pas apprécié qu'on évoque son contentieux personnel avec le fisc. Guy Forget a de son côté défendu les joueurs expatriés.

Yannick Noah est sorti visiblement agacé mardi 19 juin de son audition devant la commission d'enquête du Sénat sur l'évasion fiscale. Alors que l'ex-tennisman était entendu par les parlementaires pour mieux comprendre les raisons qui poussent les meilleurs sportifs français à s'expatrier, la discussion a tourné pendant quelques minutes autour du cas particulier du chanteur. Ce qu'a peu goûté le principal intéressé.

En effet, comme l'a révélé Le Canard enchaîné le 31 août 2011, Yannick Noah est en contentieux avec le fisc depuis 1996, soit depuis plus de 15 ans. En 1993 et 1994, le tennisman avait déménagé en Suisse pour alléger sa feuille d'impôt. Mais après une minutieuse enquête, effectuée notamment au moyen de relevés téléphoniques, le fisc français estime que le sportif a passé plus de temps en France que de l'autre côté des Alpes pendant ces deux années.

Du coup, le Trésor public lui réclame près d'un million d'euros. Un montant qui a été réévalué depuis à environ 500.000 euros, avec la prise en compte de certaines déductions fiscales et l'annulation d'une amende pour mauvaise foi.

Reste que le bras de fer entre l'une des personnalités préférées des Français et le ministère du Budget se poursuit en justice. Dernier épisode en date : le Conseil constitutionnel a débouté le chanteur en septembre.

Interrogé par le sénateur UMP Louis Duvernois pour savoir s'il n'y avait pas une ambigüité entre sa situation fiscale personnelle et ses commentaires favorables à une tranche d'imposition à 75%, le chanteur s'est d'abord agacé, indiquant qu'on lui avait assuré que ce sujet ne serait pas abordé lors de son audition.

En tout cas, l'ancien champion n'en démord pas. Tant qu'il n'aura pas été condamné définitivement en justice, l'ex-tennisman considère qu'il "ne doit rien" à l'Etat. Dans sa démarche, il assure simplement se défendre "comme tout citoyen" et estime qu'il n'est pas là pour évoquer "quand et combien (il) reverse à la société".
 
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