Des familles de Daech s'échappent de camps proches des combats entre Kurdes et Turcs

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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785 proches de jihadistes ont quitté le camp d’Aïn Issa. Un camp qui n'est plus gardé selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.

TERRORISME - Des familles de membres du groupe jihadiste Etat islamique ont fui un camp de déplacés dans le nord de la Syrie, situé à proximité des combats entre forces kurdes et turques, ont annoncé ce dimanche 13 octobre les autorités kurdes.

L’administration semi-autonome a rapporté la fuite de “785” proches de jihadistes, assurant que “le camp d’Aïn Issa était désormais sans gardes”. Contacté par l’AFP, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a assuré que les gardes du camp l’avaient “quitté” et que “des déplacés” fuyaient “au fur et à mesure”.


“Une catastrophe dont les conséquences ne se limiteront pas à la Syrie”

“L’assaut militaire brutal mené par la Turquie et ses mercenaires se déroule désormais à proximité du camp de Aïn Issa, où se trouvent des milliers (de membres) des familles de l’EI”, a annoncé dans un communiqué l’administration autonome kurde. “Certaines ont pu prendre la fuite après les bombardements qui ont visé” le camp.

S’adressant à l’ONU mais aussi à la coalition internationale emmenée par Washington mise en place pour lutter contre les jihadistes, les autorités kurdes ont réclamé “une intervention rapide pour empêcher une catastrophe dont les conséquences ne se limiteront pas à la Syrie”.



Confrontées depuis mercredi à une offensive lancée par Ankara et ses supplétifs syriens contre leurs régions dans le nord de la Syrie en guerre, les autorités kurdes ont maintes fois mis en garde contre une résurgence de l’EI.

Elles ont assuré que le chaos sécuritaire pourrait permettre à l’EI de libérer les milliers de jihadistes et leurs familles qui sont retenus dans des prisons ou des camps de déplacés.

Quelque 12.000 combattants de l’EI, des Syriens, des Irakiens mais aussi 2.500 à 3.000 étrangers originaires de 54 pays, sont détenus dans les prisons des Kurdes, selon leurs statistiques officielles. Les camps de déplacés accueillent quelque 12.000 étrangers, 8000 enfants et 4000 femmes.

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost France.
 
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