LA FAUCONNERIE d'AL JADIDA

HISTORIQUE

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Sur la région d’El Jadida, dans le village de Lakouassem, des fauconniers perpétuent l’art de dresser les faucons, des oiseaux de proie impressionnants. Cette pratique ancestrale était autrefois un loisir pratiqué par les chefs de tribu. Aujourd’hui, de simples cultivateurs modestes, sont prêts à faire quelques sacrifices pour subvenir à la nutrition quotidienne de leur rapace : un pigeon par jour ou viande il paraîtrait que certains amateurs viendraient depuis la péninsule arabique pour apprendre quelques rudiments de cet art à Lakouassem, le seul village marocain à pratiquer cet art aujourd’hui. C’est donc un privilège, que d’assister au spectacle aérien des faucons, fendant les airs pour chasser le pigeon, un exercice de dressage que leurs propriétaires leurs fait pratiquer quotidiennement.
La fauconnerie semble trouver son origine sur les hauts plateaux d'Asie centrale, dans des régions où, maintenant encore, se rencontre la plus grande concentration naturelle d'oiseaux de proie aptes à être affaités (dressés).Le Moussem de Moulay Abdellah célébré depuis des centaines d’années à la mémoire du saint Moulay Abdellah Amghar ; Les Kirghizes, guerriers nomades et chasseurs, pourraient avoir été jadis les premiers fauconniers, cette pratique reste très vivace dans ce peuple malgré la vie moderne. Le monde antique grec et latin a connaissance de cet art sans le pratiquer. Une plaque de ceinturon gallo-romain évoque la chasse au vol… Les faucons pèlerins (oiseaux les plus rapides au monde) voleraient jusqu'à plus de 200 mètres au-dessus de leur proie avant de redescendre en piqué à plus de 300 km/h pour percuter leur cible.
S’il est une tradition aussi vieille que l’humanité, c’est bien la fauconnerie. Les seuls Marocains à être autorisés aujourd’hui à l’exercer dans le Royaume sont les membres des tribus Kwassems, dans la région des Doukkala. Une tradition autrefois prestigieuse dans le pays, aujourd’hui en voie de perdition. Et un patrimoine en danger. Le faucon, un oiseau mythique Depuis la plus haute antiquité, le faucon a fasciné l’homme. En Egypte ancienne, il est l’incarnation du lieu Horus, L’ancêtre de tous les pharaons.

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Au coeur des Doukkala, et a peu de distance du centre rural du Had Ouled Frej, la tribu des chorfas Lakouassems, descendants directs du Saint Moulay Tahar Kassmi, représente de nos jours le dernier rempart qui préserve le temple d une tradition ancestrale, ayant connu autrefois ses plus belles lettres de noblesse.
Considérée depuis un certain temps, comme une simple curiosité locale, bonne uniquement pour les exhibitions et les haies de circonstances, la fauconnerie des Lekouassems, connaît de nos jours, un regain d intérêt et de reconnaissance. Les belles parties de chasse dont fait preuve Marjane, le faucon de la renaissance, ainsi que ses congénères, est pour nombre de connaisseurs, le meilleur gage de lendemains moins frustrants et beaucoup plus prometteurs.
C est aussi le prélude, d une nouvelle génération de fauconnerie dans les Doukkalas qui pourrait bien représenter une plus-value de grande importance dans le développement touristique de toute la région. Ainsi donc, c est pour accompagner toutes ces mutations qui ouvrent de nouveaux horizons a cette tradition ancestrale, que, l Association des fauconniers Lakouassems d Ouled Frej a décidé d aller de l avant en participant a la journée d environnement, organisée par l Administration des Eaux et Forêts, où il a été question du lancement du Oualidia et M harza-sahel et le regarni d une superficie de 370ha. Tout un symbole.
La participation des fauconniers Kouassems a cette journée, inscrite sous le symbole de la préservation de la nature, reflète, l autre image a laquelle s attachent les derniers gardiens d une tradition singulière dans le Doukkala. "Au stade où se trouve la fauconnerie aujourd hui, nous pouvons souligner, sans trop de prétentions que cette tradition dont les racines se perdent dans la nuit des temps, a dépassé son cap le plus difficile", a déclaré El Ghazouani Mohamed président de l association des fauconniers Kouassems d Ouled Frej des Doukkala. Selon lui, cette résurrection, il la doit a un travail de fond, entamé depuis deux ans, au cours desquels, une large médiatisation a mis l accent sur les risques d une disparition irréversible de cette tradition, puisque seuls quelques rares vieux paysans, essayaient de garder encore un peu d espoir pour la renaissance.
Il faut noter que depuis deux ans, la fauconnerie des Doukkala a rattrapé beaucoup de temps perdu. Le premier objectif qui consiste a faire renaître l espoir parmi les Kouassems, ne fait plus de doute. En organisant des manifestations de grande envergure, auxquelles ont assisté d éminents personnalités nationales et étrangères ainsi que les cadres officiels, les fauconniers, s estiment rétablis dans un droit a la reconnaissance qu ils avaient perdue depuis longtemps. Concernant les horizons d avenir, les fauconniers kouassems qui ont renforcé leur association par des cadres nationaux, dont un docteur en environnement et un vétérinaire, comptent faire de l année 2007, une véritable étape de revitalisation de la fauconnerie dans le Doukkala, et ce, en lui redonnant dans un premier temps sa réelle dimension de sport de chasse, pour la greffer par la suite dans la trame touristique de la région qui souffre énormément d idées novatrices en mesure d accompagner un futur très prometteur, surtout avec la création de la station balnéaire Mazagan, a Haouzia, qui ne manquera pas de placer la province d El Jadida sur une meilleure orbite touristique.

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La Methode Ancestrale

Au Moyen-Orient, ce sont traditionnellement des faucons sacres qui sont utilisés pour le vol de l'outarde houbara dans le désert. La liste serait longue tant la fauconnerie traditionnelle représente une mosaïque de cultures et de spécificités. Elle est totalement imprégnée d'usages transmis de génération en génération et se montre peu évolutive. Dans une décision prise le 16 novembre 2010, le 5e comité intergouvernemental de l'UNESCO a inscrit l'art de la fauconnerie au patrimoine culturel immatériel de l'humanité, en tant qu'« activité traditionnelle qui consiste à conserver et dresser des faucons et autres rapaces pour attraper du gibier dans son environnement naturel », reprenant en cela la définition prônée par l'Association internationale de fauconnerie (IAF).

La Methode Contemporaine

À l'inverse, des pays comme les États-Unis, sans passé historique en matière de chasse au vol, pratiquent une fauconnerie contemporaine, en perpétuelle évolution. Les Américains ne cessent en effet d'innover, que ce soit dans les méthodes de dressage, d'entraînement et de détention des oiseaux, celles de leur utilisation à la chasse ou encore dans les techniques de reproduction en captivité. Il est vrai que les États-Unis sont un paradis pour la fauconnerie, avec de gigantesques espaces, un gibier nombreux et de haute qualité, ainsi qu'une législation peu contraignante, autant pour la chasse que pour les prélèvements d'oiseaux de vol dans la nature. Fermer

La Methode Mixte

Quant à l'Europe, elle est à la fois très empreinte d'un très riche passé de traditions de fauconnerie, mais aussi de modernité. Les pays qui la composent offrent dès lors un heureux mélange des fauconneries traditionnelles et contemporaines. Les différences observées d'un pays à l'autre relèvent essentiellement de la nature du gibier, de l'environnement et des conditions climatiques. Si la fauconnerie européenne a retrouvé tout son éclat et son degré de performance, s'il est désormais relativement aisé de se procurer un oiseau né en captivité, son avenir se trouve pourtant très menacé. La diminution alarmante du petit gibier de plaine, voire sa disparition, dans la quasi-totalité des pays de l'Union européenne, risque de porter un coup fatal à la chasse au vol. Mais ce risque ne se limite pas à l'Europe et beaucoup de fauconniers dans le monde s'inquiètent du même phénomène de détérioration des habitats par l'homme.
 
TECHNIQUES DE VOL

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1-Le Bas Vol


On nomme ainsi le vol du poing et aussi autourserie : l'oiseau est légèrement retenu sur le poing du fauconnier, qui se nomme dans ce cas là Autoursier. Au départ du gibier, l'oiseau s'élance à sa poursuite. On utilise pour cela différentes catégories d'aigles, d'autours des palombes, d'éperviers, ainsi que des oiseaux d'origine diverses comme la buse de Harris ou la buse à queue rousse. Ces oiseaux ont en principe des ailes courtes et arrondies, et une queue importante leur permettant de brusques changements de direction. Les proies d'un oiseau de bas vol sont multiples, à plumes et à poil : du chevreuil pour l'aigle royal au passereau pour l'épervier. En Alaska, comme le montrent des films documentaires pris d'hélicoptère, ce sont les derniers loups qu'on chasse à l'aide d'aigles.

2-Le Haut Vol


Nommé aussi vol aux leurres. On nomme ainsi le vol d'un oiseau déjà en vol lors du départ du gibier. L'oiseau est ainsi habitué à monter à la verticale de son fauconnier et de son chien à l'arrêt. Il fond à très grande vitesse sur sa proie dès qu'elle décolle. On utilise pour ce vol différentes espèces de faucons (pèlerins, sacres, gerfauts, lanier, etc.). Les proies d'un oiseau de haut vol sont des proies en vol : en effet, la très grande vitesse de l'attaque et de l'impact rendent extrêmement dangereux la proximité du sol ou d'un obstacle quelconque.

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Festival de la Fauconnerie D’El Jadida


Chaque année un rendez-vous, qui commence à prendre des allures Internationales par le ralliement des maîtres du monde en matière de fauconnerie, dont plus particulièrement ceux issus des Emirats Arabes Unis, du Koweït, du Qatar… on peut estimer que le Festival tient le bon cap et porte en lui toutes les chances pour devenir un l’événement phare du pays .
Ne dit-on pas qu’il suffit d’un intellectuel et d’un avocat chevronné pour réussir une révolution ? Aujourd’hui, on peut dire que ce dicton s’adapte bien à la tournure que prend ce Festival. M.Mouâad Jamaî en tant qu’avocat de circonstance pour la bonne cause et l’intellectuel Driss Lemrabet ont bel et bien su comment révolutionner la sphère de la fauconnerie locale. Et pour être juste, nous ne pouvons omettre que le terrain était propice pour appuyer et accompagner ce grand saut vers l’avenir.
Mohammed El Ghazouani et ses compagnons de route avaient fait l’essentiel en déblayant le terrain à force de bras, de conviction et de persuasions durant les années les plus longues et les plus dures. D’autres ont soutenu ou secondé Driss Lemrabet dans sa stratégie de mise en œuvre de ce produit. Et c’est dans les replis de cette cohésion imprégnée d’un volontarisme inconditionnel que résident tous les secrets de ce Festival pas comme les autres. Nous avons toujours crié haut et fort que l’organisation d’un festival de fauconnerie dans la Province d’El Jadida est incontestablement un point très fort aussi bien pour la valorisation de ce patrimoine que dans la promotion touristique de la Région. Le produit étant singulier, spectaculaire, spirituel et presque mystique, il ne manquera pas de susciter la curiosité des profanes qu’ils soient nationaux ou étrangers en plus de l’intérêt assurés des professionnels.
D’autre part, la valorisation de cette tradition ancestrale qui est à la hausse depuis son inscription sur la liste représentative de l’UNESCO en tant que Patrimoine Humain Vivant représente un Label crédible, en mesure de consolider les assises d’un tel événement. Il s’avère aussi, selon les statistiques établis par l’UNESCO, que tout produit nouvellement classé par cette instance internationale implique le plus souvent la multiplication par trois, le nombre de ses visiteurs durant les premières années qui suivent cette reconnaissance. Tout cela nous assure qu’à la lumière de ces premiers pas du Festival de la fauconnerie dont la portée dépasse toutes les prévisions, cette manifestation est vouée à une réussite incontestable et à un rayonnement en mesure d’assurer sa pérennité. Certes, rares sont les personnes qui comprennent la valeur réelle de cet art de chasse noble.
Seulement, il faut prendre en considération que ses « adeptes », quel que soit leur rang social ou leur pays d’origine, se considèrent comme une seule et même famille et parlent le même langage tout en partageant les mêmes affinités et le même amour pour le faucon et ses spectaculaires parties de chasse.
 
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