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Faut-il organiser des patrouilles citoyennes?
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[QUOTE="jdal, post: 6293791, member: 37047"] VERONE (Italie), 19 oct 2009 (AFP) Vêtus d'un gilet jaune, un talkie-walkie à la main pour prévenir la police, des bénévoles patrouillent dans Vérone : le gouvernement de Silvio Berlusconi a récemment légalisé ces «rondes» controversées que la gauche n'hésite pas à comparer au fascisme. Giuliano, Paolo et Samuele font le tour du quartier de la basilique de San Zeno Maggiore à la tombée de la nuit. Membres de l'association des pêcheurs de Vérone, ils sont devenus «assistants civiques» depuis que la mairie, tenue par le parti populiste de la Ligue du Nord, a mis en place des rondes depuis un an. «Nous sommes des caméras avec des jambes»; explique Gilberto Domenechini, le président de l'association. Remarquant que la porte cadenassée d'un squat a été forcée, ils préviennent la police qui «interviendra cette nuit». Au total, une trentaine de bénévoles patrouillent dans la ville de Roméo et Juliette. Des rondes spontanées existent dans le nord de l'Italie depuis une dizaine d'années et étaient souvent le fait de militants de la Ligue du Nord. Mais le gouvernement, qui a fait de la sécurité l'une de ses priorités, a décidé de les légaliser et un texte est entré en vigueur en août qui les réglemente. Les «volontaires», qui peuvent être des policiers à la retraite, doivent patrouiller à pied à trois maximum, ne pas être armés et ne pas faire partie d'un mouvement politique. Cette loi fixe un cadre mais c'est ensuite aux maires de mettre les patrouilles sur pied. La mesure n'a pas pour le moment rencontré un grand succès et de grandes villes comme Naples ou Venise refusent d'organiser des rondes. A Vérone, elles sont devenues l'un des piliers de la politique en matière de sécurité. «Les assistants civiques patrouillent et font revenir les citoyens dans les zones mal fréquentées où ils n'avaient plus le courage d'aller. Les forces de l'ordre peuvent s'occuper d'autre chose» et «il y a eu une forte baisse des délits», se félicite le maire Flavio Tosi. «Il y a deux ans et demi, vous auriez trouvé plein de vendeurs à la sauvette, des laveurs de vitre à chaque feu, une situation de dégradation liées à la présence de camps nomades, des situations qui n'existent plus», ajoute-t-il. «Notre seule présence éloigne» les délinquants, «ils changent peut-être de lieu», reconnaît M. Domenechini. «mais au moins ils ne seront plus dans les parcs qui doivent servir aux enfants, aux retraités». «Nous sommes plus en sécurité. Avec tous ces immigrés, ce n'était pas très tranquille», lance Paola Fontani, femme au foyer de 66 ans. «C'est une ville fondamentalement tranquille», rétorque Matteo Mischi, pharmacien de 38 ans, assurant que cela n'a rien changé, et dénonçant les diatribes anti-immigrés de certains de ses concitoyens, en rappelant que «c'est le même discours (qui était employé) dans les années 1960 contre les gens du sud» de l'Italie. Le Vatican avait condamné ces rondes, estimant qu'elles représentaient «une abdication de l'Etat de droit». Pour l'opposition de gauche, elles sont dangereuses et font penser au régime mussolinien, alors que pour le maire de Vérone, «il n'y a aucun danger de dérive idéologique». «Dans les démocraties, la sécurité doit être dans les mains de l'Etat et pas laissée à des associations qui peuvent être connotées politiquement. Les milices populaires sont l'instrument des régimes totalitaires comme le régime fasciste», dénonce Marco Minniti, chargé de la sécurité au sein du Parti Démocrate. A Rome, des militants d'extrême-droite ont d'ailleurs organisé des «rondes noires», déclarées hors-la-loi par le maire de droite, Gianni Allemano. mg/mle/ai Des vendeurs à la sauvette et des laveurs de pare-brise, voilà la «racaille délinquante» selon chocapic70. Aura-t-il le courage d'aller patrouiller, avec un gilet jaune et sans armes, dans le quartier des Grands Champs à Roissy-en-Brie ou à Clichy-sous-Bois pour que les honnêtes citoyens reviennent dans les zones où ils n'ont plus le courage d'aller ? Aura-t-il le courage de devenir réellement ce qu'il est essentiellement : une caméra avec des jambes (et une tête?), un populiste anti-immigrés, autrement dit un epsilon FN ? [/QUOTE]
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