De plus en plus de femmes font appel à des gigolos

En cinq ans, le nombre d'escort boys a triplé au Royaume-Uni, passant de 5000 en 2010 à 15000 selon une étude menée par des chercheuses de l'Université de Lancaster et publiée mi mai. Quoique tabou, le recours à des gigolos s'étend. Si l’on connaissait le phénomène lors des voyages à l’étranger, il gagne les grandes villes Européennes avec le net qui propose maintenant les services de ces hommes de compagnie. Qui sont ces gigolos ? Qui sont leurs clientes ? Plongée dans ce monde, où les femmes achètent du sexe et les hommes en vendent.

Il se fait appeler Bug Powder sur le Net où il propose ses services d’escort depuis plus de trois ans. Ses clientes ? De jeunes femmes actives ayant des postes à responsabilité à qui il fait l’amour entre midi et deux ou des mères de famille délaissées par leurs maris. Elles se passent le mot. Et à 29 ans, il vit désormais entièrement de ses services sexuels, en direct ou comme opérateur de téléphone rose. Il facture entre 150 et 180 euros de l’heure, mais « l'assouplit » en fonction de ses clientes. Une démarche presque militante. « Je considère que tout le monde devrait avoir accès au sexe tarifé, il ne doit pas y avoir de classe privilégiée de femmes», explique-t-il. Bug gagne entre 1000 et 1500 euros par mois et apprécie <sa liberté> … « Je peux choisir mes horaires, je suis mon propre patron. Mon boulot a du sens », assure l'escort.

Charles, lui, est belge. Il a 37 ans et a choisi de créer son propre site internet il y a 6 ans sur lequel les clientes peuvent le contacter. Il est consultant en entreprise, une « activité annexe » qui lui permet d'avoir des horaires souples et de garder le contrôle sur sa vie. « Je ne veux pas dépendre financièrement de mon activité, et devoir accepter des pratiques qui me déplaisent. Et puis cela me permet d’avoir des sujets de conversation avec les dames que je rencontre. » Son site a rencontré un succès dès sa mise en service et Charles est sollicité par des clientes de diverses nationalités parmi lesquelles de nombreuses Françaises. « Aujourd’hui, je rencontre une vingtaine de femmes par mois », explique l’homme qui, bien qu’il n’apprécie pas le terme, se décrit comme un « escort de classe ». Pour 150 euros de l'heure Charles propose une séance de coaching sexuel, ou tout simplement de la tendresse « pour celles qui donnent beaucoup mais reçoivent peu ».
Aucun des gigolos rencontrés ne se considère comme prostitué. Ils préfèrent se présenter comme des êtres qui rendent la vie plus belle…
 
Certaines des femmes qu’il fréquente acceptent de se dévoiler et la plupart, comme Christine, se sont tournées vers lui pour pallier une détresse sexuelle. Mariée, mère de deux enfants, elle est ingénieure en télécoms et fréquente le gigolo depuis quelques mois. Autour d’un café, la jolie quadragénaire décrit un mari en décalage avec ses désirs et sa quête du plaisir qui lui a fait découvrir Charles au détour d’un livre. « Quand je l’ai contacté, j’avais une demande clairement sexuelle, je voulais qu’il me coache afin que je découvre mon potentiel. Après la première rencontre, je me suis rendue compte qu’il avait déclenché en moi un brasier interne », admet-elle, un sourire au coin des lèvre. Cependant, ces étreintes physiques avec l'escort à l'hôtel lui suffisent. « Nous ne sortons pas. Je n’ai pas du tout besoin qu’il me séduise », assure-t-elle fermement.
Julie, elle, est cadre dans une compagnie d’assurance. Elle ne souhaite pas même dévoiler son vrai prénom mais un large sourire éclaire son visage lorsqu’elle cite Charles qu’elle a contacté quelques temps avant de divorcer. « Je n’avais connu qu’un seul partenaire et je voulais pouvoir comparer la manière dont mon conjoint me faisait l’amour avec un autre. Je peux demander à Charles tout ce que je veux. Attention, jamais des trucs tordus ! » précise-t-elle en riant.
Autrefois, elle aurait jugé inacceptable de faire appel à la « J’imaginais les femmes clientes comme des vieilles qui couchaient avec des jeunes hommes, je trouvais ça répugnant. Et puis je plaignais les gigolos ! s’exclame-t-elle. Cette rencontre a fait voler mes préjugés en éclat. »
Aujourd’hui l’escort est le seul homme qu’elle fréquente depuis un an, et leurs rencontres se font au rythme de deux fois par mois. Comme un vrai couple, Julie et Charles se rendent au restaurant, au cinéma, flânent... et font l'amour à l'hôtel. « Je ne prends jamais mon portable, précise Julie. Avec lui c’est une concentré de bons moments. Dans un couple, on fait l’amour puis l’instant d’après on doit faire la vaisselle. Cela ne fait vraiment pas vibrer. »
 
Silhouette longiline, le teint hâlé, Jade se confie librement dans son appartement sur sa relation avec Charles. Divorcée et mère de trois enfants, la dentiste 43 ans, explique son cheminement jusqu'à l'escort qu'elle a rencontré deux fois. « Je connaissais une pauvreté sexuelle dans mon couple. Au bout de quelques temps, j’ai eu des amants. Et puis une copine m'a parlé de Charles. » La première fois, elle l’a attendu au Sofitel de Bruxelles, nue, un bandeau sur les yeux qu’elle a gardé pendant trois-quarts d’heure. Tout cela selon son scénario érotique préalablement envoyé par mail à son partenaire. Leur première rencontre a duré cinq heures. « Je voulais avoir affaire à une professionnel et le fait de payer de quelqu’un pour avoir du plaisir m’excitait. », assure celle qui se décrit comme une aventurière, « transgressive par nature ».
Le sexe doit aller avec les sentiments
Elisa Brune, journaliste scientifique et auteur du livre La révolution du plaisir féminin, analyse un sujet qui reste tabou, chargé de réprobation. « Il existe une interdiction culturelle faite à la femme d’avoir du désir. Pour elle, le sexe doit aller avec les sentiments ». Un argument qui pourrait expliquer que cette prostitution reste une grande absente des débats. Le 4 décembre dernier, la loi sur pénalisation du client a été votée à l’Assemblée nationale. Actuellement étudié au Sénat, le texte proposé par le ministère du Droit des femmes prévoit une amende de 1500 euros pour les adeptes du sexe tarifé et s’appuie sur plusieurs études qui érigent l’homme comme premier bénéficiaire de la prostitution. Un rapport parlementaire de la députée Maud Olivier sur la question publié en septembre dernier arguait 99% des clients seraient de sexe masculin.
Un chiffre qui paraît biaisé malgré la difficulté à mesurer la prostitution masculine.
Selon Google Adwords, le mot « escort-boy » tapé régulièrement dans le moteur de recherche depuis 2004 a connu un rebond ces dernières années. Il est aujourd’hui tapé 12 000 fois par mois en moyenne selon l’outil virtuel.
C’est justement en cherchant un escort sur internet que Marianne a rencontré Charles il y a deux ans. La sage-femme belge de 37 ans, abusée sexuellement par son père pendant dix années, attendait de Charles qu’il « la décoince » : « J’avais honte au début de me dire que je devais payer pour avoir des câlins et de l’affection. Aujourd’hui j’en parle à mes proches. » Tel un bienfaiteur, Charles lui rend visite à la maison deux fois par mois. « Je le recommande autour de moi », assure Marianne. C'est aussi le cas de Jade, qui n'a pourtant vu aucune des femmes de son entourage passer à l'action.
 
« Beaucoup de femmes désirent faire appel à des escorts, mais n’osent pas franchir le pas », explique Charles. Une opinion que partage Elisa Brune, qui évoque des échanges physiques dans l’univers thérapeutique. « Dans de nombreux cas, les massages tantriques peuvent déboucher sur des relations sexuelles. C’est une forme de camouflage, plus facile à gérer pour certaines qui n’ont ainsi pas l’impression de faire appel à la prostitution ».
Pour Janine Mossuz-Lavau, directrice de recherche au centre de recherche politique de Sciences Po (Cevipof), l’opacité qui entoure ces pratiques s’expliquerait par une raison simple : « Dire que l’on a recours à des relations tarifées, c’est un aveu qui blesse le narcissisme. Cela signifie qu’une femme n’est plus en mesure de séduire les hommes. »
La loi sur la prostitution pourrait changer la donne, et rendre la prostitution au services des femmes plus souterraine encore. Cependant Julie, comme Marianne et Christine, assure « ne pas se sentir coupable ». « Je n’ai qu’une envie, c’est de recommencer ! » assure-t-elle. Une affirmation qui tranche avec celle d’Estelle, 24 ans, ancienne cliente de Bug Powder : « Si j’avais risqué une amende, je ne suis pas certaine que j’aurais fait appel à un escort. Les femmes sont plus enclines à se sentir coupables par rapport à ce genre de choses », admet-elle.

http://madame.lefigaro.fr/societe/ces-femmes-qui-font-appel-gigolos-230614-863012
 

farid_h

<defunct>
Contributeur
Quelle horreur !!!

Disons que pour des femmes qui ne sont pas ou plus attractives, c'est un moyen pour obtenir des calins et un peu d'illusions d'intimite.Ce qui est valable pour les hommes qui visitent des prostituees l'est egalement pour les femmes. Ca peut choquer certains, mais ce n'est que la manifestation la plus honnete de l'eternel troc entre les sexes.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Disons que pour des femmes qui ne sont pas ou plus attractives, c'est un moyen pour obtenir des calins et un peu d'illusions d'intimite.Ce qui est valable pour les hommes qui visitent des prostituees l'est egalement pour les femmes. Ca peut choquer certains, mais ce n'est que la manifestation la plus honnete de l'eternel troc entre les sexes.

Je trouve ça abominable tant pour les hommes que les femmes ... Beeeeeeeeurk.
 
A

AncienMembre

Non connecté
Je connais un gars qui a fait ça pendant un moment.

Mais je soupçonne que c'était pas que des femmes les clientes :defonce::bizarre:
 
Je trouve ça abominable tant pour les hommes que les femmes ... Beeeeeeeeurk.

Cest la societe vers laquelle tend l occident de plus en plus

Cad une societe desenchantee cynique qui a fait du profit et de l argent son dieu

L empathie et l innocence disparaissent au profit du cynisme et de l individualisme

De fait a terme les relations humaines seront de plus en plus videes de leur substance

Pas besoin d etre prophete pour deviner cette tendance que ces societes ont inities depuis lpngtemps il suffit juste d observer comment les animaux y sont traites
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Cest la societe vers laquelle tend l occident de plus en plus

Cad une societe desenchantee cynique qui a fait du profit et de l argent son dieu

L empathie et l innocence disparaissent au profit du cynisme et de l individualisme

De fait a terme les relations humaines seront de plus en plus videes de leur substance

Pas besoin d etre prophete pour deviner cette tendance que ces societes ont inities depuis lpngtemps il suffit juste d observer comment les animaux y sont traites
C’est justement l’hypocrisie de la gauche, quand je penses qu’elle ne s’intéresse jamais à ces questions, mais seulement à l’argent, tout en prétendant ne pas aimer l’argent. Une gauche qui a soutenu le féminisme qui a contribué à la marchandisation des relations homme‑femme.

Je me dis que les religions sont au moins plus conscientes des autres choses qui font la société, en dehors de l’argent (qui reste une nécessité, mais ne doit pas être idolâtré), comme les relations entre les gens, mais le problème des religions, c’est qu’elles sont trop passéistes et créent d’autres problèmes, par exemple en ne traitant pas les homos comme tout le monde ou en voulant trop tout contrôler.

L’idéal, serait que les religieux réforment les religions pour les rendre plus libérales, sinon, ça restera choisir entre un problème et un autre problème (choisir entre les carcans et le culte de la possession).
 
Dernière édition:

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Je me demande si les féministes vont pénaliser les clientes et dire que les gigolos sont de pauvres victimes :rolleyes: (ironie)

Je suis sûre que non, beaucoup d'entre elles diront que c'est un pas vers l'égalité ... Et ça a déjà commencé, ces idiotes parlent de "travailleuses du sexe" et veulent défendre le fait que c'est un travail comme un autre, elles sont juste contre la prostitution forcée mais c'est tout ...
 

Arijj

Good things come to those who wait.
VIB
C'est un Bug :D
 

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