Festival panafricain : le maroc sera représenté à la compétition officielle par «indigo»

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Pour le 50e anniversaire du Festival panafricain du cinéma d’Ouagadougou (Fespaco), prévu du 23 février au 2 mars, c’est le long métrage «Indigo» de la réalisatrice Selma Bargach qui sera en lice pour l’Étalon d’or de Yennenga. C'est un honneur pour la réalisatrice que de représenter le Maroc dans cet événement cinématographique qui en est à son demi-siècle d’existence.

«C’est un honneur pour moi que mon film soit sélectionné pour concourir pour l’Étalon d’or de Yennenga. Sachant que ce choix se fait par une Commission du Fespaco, à laquelle sont envoyés les longs métrages des deux dernières années», souligne la réalisatrice Selma Bargach. Avec un casting rassemblant les acteurs Rim Kettani, Khouloud, Marwa Khalil, Mohamed Wahib Abkari, Aïcha Mahmah, Karim Saïdi, Malek Akhmis, Sarah Perles et Fadwa Taleb, la réalisatrice livre aux cinéphiles une histoire assez extraordinaire autour de la jeune Nora, âgée de 13 ans, qui se sent abandonnée par son entourage. À la suite d'un choc émotionnel, elle se réfugie dans le monde de la voyance pour échapper à la brutalité de son frère Mehdi. Son entourage est perturbé par ses visions, mais semble indifférent à sa souffrance.

«Indigo» raconte le parcours initiatique de cette enfant à la recherche de sa propre vérité. Par ce film, Selma Bargach a voulu raconter l’histoire de cette jeune fille confrontée à une société où les êtres sont perdus parce que préoccupés par leurs problèmes et dominés par leurs ego. «C’est aussi le rejet et l’abandon de la différence par un système qui s’uniformise même dans la perception du monde des uns et des autres. Il y a une forme d’aliénation de l’individu dans un environnement de moins en moins à l’écoute de son monde intérieur et de sa spiritualité», précise la réalisatrice. «Partout, des êtres cherchent leur place dans le monde, dans leur famille, dans leur couple. Il y a en Nora, cette enfant solitaire, livrée à elle-même, et qui cherche désespérément une certaine façon de prouver qu’elle existe dans sa particularité et dans sa différence. Et il y a les autres personnages, noyés dans un système invraisemblable, fatigués et rêveurs, qui traversent le temps en cherchant désespérément une issue, tout en ignorant la souffrance de l’enfance», ajoute Selma Bargach. Rappelons qu’«Indigo» est le deuxième long métrage réalisé par Selma Bargach après «La 5e corde». Il a déjà reçu le prix du meilleur rôle féminin à la 21e édition du Festival du cinéma africain de Khouribga.

Parcours de la réalisatrice

Native de Casablanca, Selma Bargach est docteure en art et en sciences de l’art, option cinéma-audiovisuel (Sorbonne à Paris, 1997). Elle soutient un doctorat sur le thème «Le statut et le rôle de la femme dans le cinéma marocain». Elle a réalisé plusieurs courts métrages, avant de se lancer dans le long métrage. Selma occupe le poste de responsable audiovisuelle à la Fondation de l’ONA. Son premier long métrage «La 5e Corde», qui a voyagé à travers le monde, a obtenu plusieurs prix dans différents festivals internationaux.

https://lematin.ma/journal/2019/mar...n-officielle-indigo-selma-bargach/310404.html
 
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