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[QUOTE="AncienMembre, post: 15085084"] [B]Chapitre 1 : Les premiers jours où je rentrais bredouille [/B] Hagard ! Un mot que je lisais mais dont la définition m’échappait jusque-là. J’étais Hagard. Je comprenais enfin ce que ce mot signifiait. L’horloge de la gare affichait [I]7h20[/I]. Je portais un blouson noir au col relevé, un jean bleu clair et des Stan Smith blanches aux pieds. D’une main, je balançais un porte document dans lequel j’avais rangé quelques CV fraîchement imprimés, une trousse et un roman. Comme j’avais mal dormi, le monde devant moi semblait tourner au ralenti. Le bruit des voitures roulant sur la chaussée humide me parvenait avec du retard. Je ne savais pas vraiment où aller. Je devais juste éviter mon père de la journée. Il m’aurait étranglé, s’il me croisait en train de flâner. Alors j’ai pris le train pour Mulhouse, ville située à 30 km de la mienne. Sur place, j’ai tiré de ma poche de quoi prendre un expresso dans un troquet face à la gare. J’ai pris place, croisé les bras sur la table, posé la tête contre eux et j’ai dormi d’un sommeil de juste. [CENTER]* * *[/CENTER] Je suis rentré tard dans la soirée. Mon père ne m’a pas adressé la parole. Allongé sur le sadari, les jambes croisés, il m’a regardé du coin de l’œil puis a tourné les yeux vers la télé. Il le savait, si j’avais trouvé du travail, je le lui aurais dit immédiatement. Je me suis déshabillé, j’ai enfilé une djellaba, j’ai réglé le réveil à 5h30 et me suis dirigé vers la chambre à coucher de mes parents. Ma mère sanglotait sous la couverture. La chimiothérapie. Quand elle a entendu la porte de la chambre s’ouvrir, elle a relevé la couette pour se cacher le visage. J’ai attendu qu’elle s’essuie les larmes. Je fais semblant de ne pas l’avoir entendu gémir. Ma mère est trop digne et trop fière pour se montrer faible devant ses enfants. Elle a baissé la couverture, s’est assise sur le lit et m’adressa son plus beau sourire. Elle avait noué un foulard sur la tête et retracé ses sourcils au crayon noir. Malgré la chimiothérapie, elle restait d’une beauté rare. Tout le monde ne cessait de le lui dire : ses enfants d’abord, ses amies, tout le corps médical. J’entends encore cette infirmière maghrébine lui répéter qu’elle avait dû mal à croire qu’elle avait 49 ans vu ses traits juvéniles que la maladie n’avait pas défiguré. Je m’approcha d’elle, lui baisa le front et lui demanda pardon de ne pas l’épauler durant cette épreuve. Elle passa sa main sur mon visage et me demanda de patienter face aux humeurs de mon père. Elle m'a dit « [I]Il est dur avec toi, mais il ne veut que ton bien.[/I] ». Je savais déjà tout ca. Mon père est très dur mais juste. Elle m'a demandé comment s'était passé ma journée, après quoi, elle m'a dit qu’elle souhaitait dormir car fatiguée. Je quitta la chambre, puis je colla mes oreilles contre la porte que je venais de refermer. Elle se remit à pleurer et à gémir de douleur. Au salon, mon père devant Al Jazeera, l’ignorait. Des deux, c'était lui qui avait le plus mal en réalité. Homme dur de 55 ans qui n’avait jamais versé une larme, s'était pourtant évanoui quand le médecin leur avait annoncé le cancer de ma mère. La scène avait surpris le docteur. Ma mère était restée assise, digne, le regard fixé devant elle. Elle avait simplement murmuré « [I]El[/I] [I]Hamdoulilah[/I] ». Mon père lui, s'était tourné vers elle la bouche ouverte, puis s'était tourné vers le docteur. Soudain, il a chuté de son siège. Ma mère n’avait pas bougé. Choquée à sa manière, ne prêtant pas attention au docteur qui giflait mon père pour le réveiller. En regagnant ma chambre j'ai souhaité bonne nuit à mon père qui remua la tête sans me regarder. Puis j'ai souhaité bonne nuit à ma petite sœur qui révisait ses cours dans sa chambre. Une fois qu’elle aura terminé, elle ira dormir à côté de ma mère. Une autre nuit blanche pour elle, où elle pleurera deux fois plus que ma mère. Je ne remercierai jamais ma sœur d’avoir soutenu ma mère durant cette épreuve. Ça lui a coûté. Je me suis endormi ce jour là, en planifiant ma journée du lendemain. Car je le savais, si mon père ne m’avait rien reproché ce soir-là, ça n’allait pas durer. [I]A suivre…[/I] [/QUOTE]
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