Le Premier ministre français, François Fillon, devait évoquer samedi en Arabie saoudite le séisme politique vécu par le Moyen-Orient avec le départ du président égyptien Hosni Moubarak, que la monarchie du Golfe a soutenu jusqu'au bout
M. Fillon a estimé qu'"une page nouvelle s'ouvr(ait)" en Egypte, et a tenu à "rendre hommage" à la "décision courageuse" du chef de l'Etat égyptien, chassé du pouvoir après 18 jours de contestation populaire sans précédent.
Premier chef du gouvernement français à venir à Ryad depuis 1994, M. Fillon s'est tout d'abord rendu sur le porte-avions à propulsion nucléaire Charles-de-Gaulle, qui participe à un exercice conjoint avec l'armée saoudienne au large de Jeddah (ouest), en mer Rouge.
Devant plus d'un millier de marins, il a évoqué le "courage" du peuple égyptien, qui "force l'admiration et le respect".
Selon lui, la décision de M. Moubarak de quitter le pouvoir "répond aux fortes aspirations du peuple égyptien à la démocratie, à la dignité, à la liberté".
Si "c'est aux Egyptiens qu'il revient d'apprécier" la trace que M. Moubarak "laissera dans l'histoire de son pays", "personne ne pourra contester la contribution qu'il a apportée à la cause de la paix", a encore noté M. Fillon.
Evoquant l'Iran et son programme nucléaire controversé, le Premier ministre a affirmé que les puissances occidentales allaient "devoir renforcer encore les sanctions" contre Téhéran.
En l'absence du roi Abdallah, en convalescence au Maroc, M. Fillon devait rencontrer dans l'après-midi à Ryad le prince héritier et ministre de la Défense, Sultan ben Abdel Aziz, et le prince Nayef, ministre de l'Intérieur, avec lesquels l'Egypte semblait un sujet inévitable.
La monarchie ultraconservatrice, qui craint une déstabilisation de la région et a explicitement soutenu M. Moubarak jusqu'au bout, s'est félicitée samedi de "la transition pacifique" en Egypte et a souhaité que les efforts de l'armée, en charge de la gestion des affaires, débouchent sur "la formation d'un gouvernement national qui réalise les aspirations du peuple".
Ryad héberge depuis mi-janvier l'ancien président tunisien Zine el Abidine Ben Ali, lui aussi chassé du pouvoir par la rue.
Jeudi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, s'était déclaré "choqué" des "ingérences de certains pays" dans les affaires égyptiennes, des propos qui semblaient viser les Etats-Unis.
Selon une source diplomatique française, M. Fillon entendait "écouter la partie saoudienne afin de savoir comment elle (percevait) les mouvements en cours" et "exposer notre position, qui est connue: nous soutenons les aspirations démocratiques des peuples sans pour autant faire de l'ingérence".
Sur le plan de la politique intérieure française, M. Fillon, Premier ministre depuis bientôt quatre ans, a aussi l'occasion de réaffirmer sa nouvelle stature au sein du couple exécutif qu'il forme avec le président Nicolas Sarkozy.
M. Fillon a estimé qu'"une page nouvelle s'ouvr(ait)" en Egypte, et a tenu à "rendre hommage" à la "décision courageuse" du chef de l'Etat égyptien, chassé du pouvoir après 18 jours de contestation populaire sans précédent.
Premier chef du gouvernement français à venir à Ryad depuis 1994, M. Fillon s'est tout d'abord rendu sur le porte-avions à propulsion nucléaire Charles-de-Gaulle, qui participe à un exercice conjoint avec l'armée saoudienne au large de Jeddah (ouest), en mer Rouge.
Devant plus d'un millier de marins, il a évoqué le "courage" du peuple égyptien, qui "force l'admiration et le respect".
Selon lui, la décision de M. Moubarak de quitter le pouvoir "répond aux fortes aspirations du peuple égyptien à la démocratie, à la dignité, à la liberté".
Si "c'est aux Egyptiens qu'il revient d'apprécier" la trace que M. Moubarak "laissera dans l'histoire de son pays", "personne ne pourra contester la contribution qu'il a apportée à la cause de la paix", a encore noté M. Fillon.
Evoquant l'Iran et son programme nucléaire controversé, le Premier ministre a affirmé que les puissances occidentales allaient "devoir renforcer encore les sanctions" contre Téhéran.
En l'absence du roi Abdallah, en convalescence au Maroc, M. Fillon devait rencontrer dans l'après-midi à Ryad le prince héritier et ministre de la Défense, Sultan ben Abdel Aziz, et le prince Nayef, ministre de l'Intérieur, avec lesquels l'Egypte semblait un sujet inévitable.
La monarchie ultraconservatrice, qui craint une déstabilisation de la région et a explicitement soutenu M. Moubarak jusqu'au bout, s'est félicitée samedi de "la transition pacifique" en Egypte et a souhaité que les efforts de l'armée, en charge de la gestion des affaires, débouchent sur "la formation d'un gouvernement national qui réalise les aspirations du peuple".
Ryad héberge depuis mi-janvier l'ancien président tunisien Zine el Abidine Ben Ali, lui aussi chassé du pouvoir par la rue.
Jeudi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, s'était déclaré "choqué" des "ingérences de certains pays" dans les affaires égyptiennes, des propos qui semblaient viser les Etats-Unis.
Selon une source diplomatique française, M. Fillon entendait "écouter la partie saoudienne afin de savoir comment elle (percevait) les mouvements en cours" et "exposer notre position, qui est connue: nous soutenons les aspirations démocratiques des peuples sans pour autant faire de l'ingérence".
Sur le plan de la politique intérieure française, M. Fillon, Premier ministre depuis bientôt quatre ans, a aussi l'occasion de réaffirmer sa nouvelle stature au sein du couple exécutif qu'il forme avec le président Nicolas Sarkozy.