Le financement des services de soins palliatifs a baissé de 30 % en 2019

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Les baisses de moyens et de dotations sont visiblement de rigueur dans tous les secteurs… y compris ceux que l’on souhaiterait voir épargnés au regard de leur rôle et de leur vocation. Il en est ainsi des services de soins palliatifs : dans l’Aude, les financements de l’ARS ont diminué de 30 % en 2019… alors même qu’ils étaient déjà en baisse de 10 % en 2018. Alors face à l’inconnue de l’enveloppe 2020, plusieurs représentants et professionnels ont alerté le sénateur Roland Courteau.

"Une nouvelle méthode de calcul pénalise, dans toute l’Occitanie, les équipes travaillant dans les villes moyennes et les bassins les moins peuplés, explique l’élu audois. A terme, ce sont les équipes mobiles qui risquent d’être directement touchées." Celles intervenant hors les murs, chez les patients en fin de vie. Souvent dans des villages isolés. "Si ces baisses de moyens se poursuivent, un tiers de ces personnes ne pourront plus, à terme, être accompagnées. Alors même que la demande en soins palliatifs est en hausse sur nos territoires !"

La crainte de ces professionnels : se retrouver alors confrontés à des cas de conscience intenables. "Quels patients ne plus accompagner, s’interroge Roland Courteau. Ceux qui habitent le plus loin ? Les plus âgés ? Ceux dont les pathologies sont les plus complexes ? De tels choix sont insupportables, inhumains !" Le Sénateur évoque aussi la problématique d’équipes réduites : "Qui supprimer ? Le médecin ? L’infirmière ? l’assistante sociale ? Le psychologue ? La secrétaire ? L’aide soignante ? Tous ces acteurs interviennent dans la chaîne et sont indispensables à la garantie de soins palliatifs de qualité".

Pour avertir des conséquences de nouvelles coupes financières, Roland Courteau a d’ores et déjà écrit au Premier ministre et à la ministre de la Santé. "Je souhaite proposer de compléter cette nouvelle méthode de calcul par un volet consacré aux équipes mobiles, afin de trouver un moyen de financement complémentaire pour cette activité spécifique." En attendant, l’élu rappelle le contenu de cette loi de février 2016 : "Toute personne a droit à une fin de vie digne, accompagnée du meilleur apaisement possible de la souffrance".

 
La France vit au dessus de ses moyens. Pour limiter les dégâts elle emprunte tous azimuts.

Et les français qui travaillent moins d'heures durant toute leur vie active que les autres européens ne veulent pas le savoir.
 
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