En fondant, l’arctique libère des substances toxiques pour la vie sur terre

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la rose et le réséda
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Carbone, méthane, anthrax... C'est une véritable bombe à retardement


Au nord de notre planète, une véritable bombe à retardement se prépare à exploser. Depuis plusieurs années, des chercheurs observent la fonte de l’Arctique et notamment du pergélisol. Celui-ci renferme une grande quantité d’éléments nocifs qui pourraient être libérés plus tôt qu’on ne le pense.

UNE CATASTROPHE ENVIRONNEMENTALE EN APPROCHE ?

Le réchauffement climatique a changé l’Arctique en un véritable gruyère. Mais cette fonte n’est pas sans conséquence pour notre environnement. Des chercheurs ayant étudié le cas de l’Arctique depuis 2012 ont constaté que la fonte du pergélisol libère dans l’atmosphère des substances dangereuses. La glace gardait captives de grandes réserves de carbone(près de 1500 milliards de tonnes d’après les estimations).


Environ 10 % de la quantité déjà dégivrée sera transformée en CO2 qui sera rejeté dans l’atmosphère.

En plus du carbone, le pergélisol renfermerait 1 656 000 tonnes de mercure ainsi que du méthane.

Le mercure pourrait se lier à des matières organiques.

A terme, les conséquences pourraient être désastreuses sur la chaîne alimentaire car le corps ne peut l’éliminer



DES MALADIES RESURGIES DU PASSÉ ?

Si le méthane et le CO2 s’échappant de l’Arctique représentent un risque pour l’environnement, d’autres éléments sont à craindre. En effet, les restes de maladies oubliées ont été scellés par la glace.


La fonte du sol gelé a ainsi contaminé en 2016 des éleveurs de rennes et leurs troupeaux.


Plus de 2 500 rennes et un jeune garçon vont mourir suite à cet épisode longtemps resté mystérieux.
L’autopsie des corps a révélé la cause des décès : l’anthrax.
Mais c’est loin d’être la seule maladie prisonnière des glaces.
Selon le bulletin de l’Arctique de 2018, le sol polaire pourrait encore abriter la variole, la peste ou la grippe espagnole.


ENTRE ACCUMULATION DE PLASTIQUE ET ARCHÉOLOGIE MENACÉE

Au-delà des conséquences sur l’atmosphère et sur l’espèce humaine, la fonte de l’Arctique représente une menace pour l’archéologie locale. Des témoignages esquimaux datant du Paléolithique pourraient être emportés par les eaux malgré 4 000 ans de conservation dans la glace.

Au total, ce sont plus de 180 000 sites qui sont menacés. Les éléments retenus dans la glace (tissus, vêtements…) pourraient pourrir très vite. L’eau pourrait également les emporter alors que dans le même temps, le plastique envahit la région.

Sur certains spots de la mer du Groenland, les concentrations de microplastique ont doublé en l’espace de 11 ans.

Mais ces microplastiques, en plus de polluer, vont impacter l’écosystème.

Les poissons vont consommer ces microplastiques qui peuvent par la suite finir dans nos assiettes.

Les chercheurs se penchent actuellement sur la composition et la consommation de ces microplastiques. Quant à la fonte de l’Arctique, elle est sujet d’inquiétude mais l’espoir est encore permis. Des scénarios ont été envisagés mais l’humanité peut encore agir en limitant le réchauffement climatique.


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la rose et le réséda
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Les chercheurs n’avaient pas prévu une telle fonte avant 2090… Elle vient de se produire

Les catastrophes environnementales s'accélèrent, aurons-nous le temps de réagir ?


Dans l’Arctique canadien, des couches de pergélisol que les scientifiques s’attendaient à voir gelées pendant au moins 70 ans ont déjà commencé à fondre. Autrefois entièrement glacée, sa surface est parsemée d’étendues d’eau, et s’apparente désormais à un véritable gruyère sur les images satellite.

Un scénario qui n’aurait pas dû se produire avant 2090

On appelle pergélisol un sol restant gelé pendant au moins deux années consécutives.

Il couvre environ 15 % de l’hémisphère nord non glaciaire, et contribue à limiter le réchauffement climatique en emprisonnant des quantités phénoménales de carbone. Entre 2003 et 2016, une équipe internationale de chercheurs a surveillé l’évolution environnementale de trois îles de l’Arctique canadien, et constaté un dégel du pergélisol à des profondeurs inquiétantes. Selon les modèles climatiques du GIEC, organisme des Nations unies fournissant des informations pour aider à orienter les politiques environnementales à l’échelle mondiale, un tel scénario n’aurait pas dû se produire avant 2090.


Comme l’a expliqué Louise Farquharson, chercheuse à l’Université de Fairbanks et co-auteure de l’étude dont les conclusions ont été publiées dans la revue Geophysical Research Letters : « Nous avons été sidérés en découvrant que le pergélisol avait réagi si rapidement aux températures élevées de l’air. En l’espace d’une dizaine d’années, nous avons vu le paysage se transformer. » D’après les chercheurs, la combinaison de températures estivales plus élevées, de faibles niveaux de végétation isolante et la présence de glace souterraine à proximité de la surface ont contribué à une fonte exceptionnellement rapide et profonde du pergélisol.

Au fur et à mesure que les couches supérieures du pergélisol dégèlent et que la glace fond, le sol s’enfonce de façon inégale, formant ce que l’on appelle un terrain thermokarstique.

Autrefois vallonnés, les paysages du Grand Nord canadien sont désormais criblés de fossés et de petits étangs

. Les mesures effectuées par les chercheurs à l’endroit le plus septentrional des zones observées ont ainsi révélé que le sol s’était enfoncé d’environ 90 centimètres en l’espace de 13 ans.
Si le dégel a des conséquences environnementales immédiates pour la région, les énormes quantités de carbone libérées vont accélérer le réchauffement climatique à l’échelle mondiale dans les décennies à venir.


« Le pergélisol s’apparente à un congélateur géant rempli de matières organiques et végétales. Lorsqu’il commence à fondre, c’est comme si vous ouvriez sa porte. Les microbes vont commencer à dégrader ces matières et les transformer en CO2. » En plus de modifier le paysage, le thermokarst affecte également les écosystèmes et les cours d’eau environnants en favorisant la croissance de nouvelles plantes et la sédimentation. L’équipe de chercheurs estime qu’environ 600 000 kilomètres carrés de pergélisol (ce qui représente environ 5,5 % de la zone) sont vulnérables à un dégel rapide en surface.


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