- AU MINIMUM, UN MOIS À 5 ANS DE PRISON FERME
- TOUS RESPONSABLES, DU SUPPORTER AUX FÉDÉRATIONS
- LA LOI ENTRE EN VIGUEUR DÈS LE 1ER OCTOBRE
ÇA se corse pour les hooligans! Le livre III du code pénal, et plus exactement son chapitre V, a été consolidé par de nouveaux articles répressifs. Ce chapitre sanctionne en fait les crimes et délits contre la sécurité publique. La nouvelle section qui lui a été adjointe cible «la violence commise lors ou à loccasion de compétitions ou de manifestations sportives». Avec tout de même un petit sursis de trois mois pour nos «barbares» locaux. En effet, ce texte de loi publié au Bulletin officiel du 30 juin dernier nentrera en vigueur que le 1er octobre 2011.
Son article 308-1 ouvre le bal avec «un emprisonnement de 1 à 5 ans et dune amende de 1.200 à 20.000 DH». Celui-ci sapplique aux personnes qui participent à des actes de violence lors ou à loccasion de compétitions ou de manifestations sportives. La loi 09-09 fait en plus un renvoi à larticle 403 du code pénal. Conséquences, «les instigateurs ou les provocateurs des faits» risquent une réclusion de 10 à 20 ans. Alors même que les coups et blessures ou autres violences ( ), perpétrés volontairement, ne visaient pas à mettre fin à la vie de la victime. En revanche, sil y a préméditation, la peine prévue par larticle 403 passera à lemprisonnement à vie.
Les 19 articles prévoient presque tous quil ne serait porté «préjudice aux dispositions pénales les plus graves». Le juge pourra donc prononcer des peines plus sévères prévues par la législation pénale. Les voyous des stades de foot notamment nauront que lembarras du choix! En matière de sanctions, la nouvelle loi consacre en effet des peines demprisonnement graduelles. Leur durée dépend de la nature de linfraction commise évidemment. La plus lourde est de 5 ans, la plus légère est dun mois.
Le législateur nécarte pas pour autant les dispositions pénales les plus graves.
Cest le cas de dommages causés aux propriétés immobilières et mobilières dautrui. La peine est portée au double pour les meneurs.
LOffice national des chemins de fer, les entreprises de transport en commun, un grand taxi peuvent tous se prévaloir de larticle 308-4. Il punit notamment les actes de violences commis dans les gares ou tout autre lieu public. Nous sommes toujours dans lhypothèse que linfraction est commise avant, durant ou après le déroulement dune manifestation sportive