Formation des enseignants : ce qui va changer avec la loi "pour une école de la confiance"

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la rose et le réséda
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Le projet de loi "Pour une école de la confiance" entérine la reprise en main de la formation des enseignants par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Les députés ont adopté, mardi 19 février 2019, le texte présenté qui vise notamment à "élever le niveau général" des élèves.

Les briques s’assemblent une à une et dissipent petit à petit le brouillard qui entourait la réforme de la formation des enseignants. L’adoption du projet de loi "Pour une école de la confiance", mardi 19 février 2019, en première lecture à l’Assemblée nationale, a entériné plusieurs mesures clés de ce vaste chantier.

Le texte marque la reprise en main des organismes de formation des enseignants par le ministère. Cette volonté se lit dans les articles modifiant le nom et la gouvernance des Espé (Écoles supérieures du professorat), ainsi que le pilotage du référentiel de formation désormais confié aux deux ministères de tutelle. Par ailleurs, la loi s’articule avec un déplacement du concours en fin de M2.

Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, entend ainsi "élever le niveau général" des élèves en formant mieux les enseignants.

Il veut également renforcer l’attractivité des métiers via un pré-recrutement des professeurs dans le vivier des assistants d’éducation inscrits dans une formation préparant aux concours d'enseignant ou de CPE.
Cette nouvelle feuille de route suscite l’agacement des acteurs de terrain, inquiets à l'idée d'infliger une responsabilité pédagogique "précoce" à ces étudiants.

Les Espé enterrées
À peine cinq ans après avoir été instaurées par la loi de Refondation de l'école, les Espé s'appeleront désormais les Inspé (Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation). Un changement de nom qui n’a rien de cosmétique, aux dires de Fannette Charvier, député LREM du Doubs et corapporteure du projet de loi.

"Le nouveau nom illustre le changement de philosophie qui accompagne la réforme. La lettre N de "national" marque, notamment, notre volonté d’homogénéiser la formation des enseignants", argumente la parlementaire.

Du côté de la communauté éducative, les réactions oscillent entre grincement de dents et indifférence. "Ce changement de nom va surtout s’accompagner d’une perte de visibilité
temporaire", pointe Brigitte Marin, présidente du réseau national des Espé.

Le réseau a chiffré le changement de signalétique entre 650.000 et 1 million d’euros.

Le recrutement des directeurs modifié

La nouvelle loi modifie également la gouvernance des Espé. Jusqu’à présent, les noms des directeurs étaient proposés par les conseils des Espé. Ces instances n’auront désormais plus voix au chapitre. Le projet de loi institue, en effet, un comité, coprésidé par le recteur et le président de l'établissement de rattachement de l'institut, assisté de plusieurs personnes qualifiées.

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https://www.letudiant.fr/educpros/a...-suite-adoption-loi-pour-ecole-confiance.html


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