Fraises: bientôt les cueilleuses marocaines en espagne, dans quelles conditions?

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Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le scandale d’abus contre les cueilleuses de fraises marocaines travaillant dans les champs en Espagne qui ont porté plainte contre leurs employeurs, ou encore le calvaire qu’elles vivent au quotidien et que la presse internationale dénonce sans arrêt, ne semblent pas changer les choses.

En effet, le journal local espagnol « Huelva infomaçion » a annoncé que l’Espagne accueillera près de 19.179 ouvrières marocaines qui devraient travailler dans les champs au titre de la saison 2019-2020, soit 1.000 travailleuses de plus que la saison précédente.

Le site espagnol poursuit que le prochain groupe de travailleuses marocaines, à l’instar de l’actuel, sera placé sous la supervision du ministère du Travail, de l’immigration et de la sécurité sociale en Espagne, notant que la hausse prévue intervient suite à la demande des propriétaires des fermes en Espagne.

Le secteur emploie près de 90.000 personnes annuellement, réparties entre travailleurs étrangers et espagnols.En ce qui concerne les travailleuses saisonnières convoquées, « Huelva Informaçion » rapporte que quelque 11.500 travailleuses qui ont déjà été employées dans les champs des fraises au sud de l’Espagne ont été, encore une fois, convoquées, outre 7.500 nouvelles saisonnières.

Le site a également souligné la hausse remarquable du nombre de femmes marocaines qui immigrent vers la province de « Huelva » pour travailler dans les champs de fraises, et qui seraient passées de 2.000 en 2016 à 19.179 en 2019.

Dans les détails, et au titre de la saison 2019-2020, le contingent de travailleuses sera divisé en quatre groupes. Le premier groupe qui va atterrir aux fermes espagnoles mi-décembre 2019, sera composé de femmes marocaines qui ont déjà travaillé auparavant dans les champs espagnols.

Le deuxième groupe, quant à lui, démarrera son activité mi-janvier 2020, tandis que le troisième groupe commencera début février 2020. Les travailleuses des 2ème et 3ème groupes disposent des mêmes caractéristiques que le 1er groupe, à savoir qu’elles ont déjà travaillé auparavant dans les champs de fraises en Espagne.

Pour le quatrième et dernier groupe, indique la même source, il est prévu qu’il arrive en mars 2020, et comprend des femmes marocaines ayant déjà travaillé en Espagne dans les champs et d’autres qui le font pour la première fois.

En ce qui concerne les conditions de travail désastreuses de ces cueilleuses, le gouvernement marocain, particulièrement le ministère du Travail et de l’insertion professionnelle, continue de faire la sourde oreille quant-aux violations de leurs droits........

 
Huelva Gate : La justice refuse de réexaminer une des plaintes des saisonnières


Le réexamen de l'affaire des saisonnières marocaine par la cour d’instruction à Huelva sur le volet relatif aux violations des droits des travailleurs, n'a pas rempli ses promesses. Les saisonnières ont été déçues par le rejet de leur recours.

En début de semaine, la Cour d'instruction numéro 1 de La Palma del Condado (Huelva), a rejeté la demande formulée par Belén Luján, avocate des saisonnières marocaines, dans le cadre de la plainte pour atteinte aux droits des travailleurs. La juge de ce tribunal a également informe l’avocate des saisonnières marocaines qu’elle dispose de cinq jours pour interjeter appel devant le Tribunal supérieur de justice d'Andalousie.

Contactée par Yabiladi, l’avocate Belén Luján a déploré que cette cour n’ait «pas envie d’entendre les saisonnières». «Elles ont déposé 20 plaintes pour dénoncer leurs conditions de travail. Trois recours ont déjà été classés sans suite alors que nous devons attendre octobre pour connaître le jugement dans les plaintes qui restent», nous explique-t-elle.

Concernant l’autre volet de l’affaire, relatif aux agressions sexuelles présumées, Belén Luján a indiqué qu’aucune date n’a été fixée pour connaître le verdict du juge.

De son côté, l’une des dix saisonnières marocaines qui se trouvent toujours en Espagne depuis l’été 2018 nous a confié qu’elles avaient voyagé pendant «de longues heures» avant d’arriver au tribunal. «Malgré cela, la juge ne nous a même pas prêté attention. Elle ne s’adressait qu’à notre avocate et faisait comme si nous n’existions pas», déplore-t-elle.

«Nous n’avons pas vraiment eu notre droit de s’exprimer. Nous n’avons même pas eu droit à un interprète. C’était le chauffeur nous ayant emmenées au tribunal, un Marocain aussi, qui est venu finalement traduire comme il pouvait ce que disait l’avocate et la juge et ce que nous répondions aux deux.»

Une des saisonnières marocaines
D'une voix pleine de désespoir, notre interlocutrice affirme que les autres saisonnières sont «incertaines» quant aux issues de ces affaires qui s’annoncent marathoniennes, d’autant qu’elles se sont retrouvées seules et sans soutien.

C’est dans un appel de 121 pages, intitulé «Réforme et appel» et enregistré le mardi 4 septembre dernier, que la représentation légale des dix saisonnières marocaines a demandé, la semaine dernière, de réexaminer le dossier de l’affaire pour les crimes contre les droits des travailleurs. Le dossier, instruit par la Cour d'instruction numéro 1 de La Palma del Condado (Huelva), a été classé sans suite le 12 avril dernier.

Quelques mois auparavant, soit en décembre 2018, un collège du même tribunal d’instruction avait réagi de manière similaire pour la partie relative aux agressions sexuelles présumées de quatre des dix saisonnières marocaines. Les deux décisions ont été déboutées par la cour d’appel de Huelva en juin 2018 et un juge de l’Audience nationale.

Yabi
 
l'agriculture espagnole tire un énorme avantage sur celle du reste de l'UE , du fait de main d'ouvre bon marché , chose que l'agriculteur francais ne peuvent pas en bénéficier.
 
l'agriculture espagnole tire un énorme avantage sur celle du reste de l'UE , du fait de main d'ouvre bon marché , chose que l'agriculteur francais ne peuvent pas en bénéficier.
Cela fait des années que les Marocains saisonnier qui travaille à la cueillette se plaignent de leurs conditions de travaille,il est évident que les autorités espagnole s'en foute royalement
 
Exploitation, viols et abus : des fraises importées d’Espagne, mais à quel prix ?

Agressions, viols, exploitation des femmes… voilà ce qui se cacherait derrière l’importation des fraises d’Espagne. Un véritable scandale écologique et social comme le révèle le titre The Guardian.

S’il n’est pas toujours évident de consommer bio et local, les fraises importées d’Espagne seraient à bannir de votre panier de courses. Dans la région de Huelva, plus de 400 000 tonnes de fraises sont exportées chaque année en direction du Royaume-Uni, de l’Allemagne, ou encore de la France. Durant la saison de la récolte, plus de 20 000 femmes, venues notamment du Maroc, demandent un visa de travailleur saisonnier pour participer à la cueillette de ce fruit. Un système mis en place en 2001 par les gouvernements espagnol et marocain. Cette main d’oeuvre considérable contribue à l’essor de l’industrie d’exportation de la fraise, devenue "l’or rouge" du pays.

Interrogées par The Guardian, dix femmes marocaines, ayant quitté leur pays pour participer à la récolte de fraises, ont confié leur expérience dans les champs. Un récit poignant sur fond de maltraitance qui révèle des conditions de travail insoutenables dans les exploitations du sud de l’Espagne. Si elles sont nourries et logées, pour 40 euros par jour, ces femmes ont choisi de quitter leur famille le temps d’une saison. Mais ce travail temporaire ne s’est pas passé comme prévu. Certaines d’entre elles sont encore en Espagne, sans nouvelles de leur famille. Privées de nourriture et d'eau lorsqu’elles ne travaillaient pas "assez dur", les femmes ont révélé avoir été forcées à vivre entassées par centaines dans des petits conteneurs sales, partageant douches et toilettes défectueuses...................................

https://www.bioalaune.com/fr/actual...bus-fraises-importees-despagne-mais-quel-prix
 
Cueillette des fraises en Espagne: 14.583 Marocains déplacés à Huelva

Le Maroc et l'Espagne présentent un premier bilan de la campagne 2018-2019 de la collecte des fraises et des fruits rouges à Huelva. Le bilan insiste sur l'amélioration réelle du statut des ouvriers marocains, mais ne dit rien des nombreux harcèlements subis par les Marocaines.

Le Maroc et l'Espagne présentent un premier bilan de la campagne 2018-2019 de la collecte des fraises et des fruits rouges à Huelva. Le bilan insiste sur l'amélioration réelle du statut des ouvriers marocains, mais ne dit rien des nombreux harcèlements subis par les Marocaines.

A la suite de l'achèvement de la campagne de cueillette des fraises et des fruits rouges dans la province de Huelva, au titre de l'année 2019, le Maroc, par le biais du ministère de l'Emploi et de l'insertion professionnelle et du ministère délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger, et des affaires de la migration, d'une part, et l'Espagne, à travers le ministère du Travail, des migrations et de la sécurité sociale, partagent un premier bilan.

Selon un communiqué conjoint, les deux gouvernements annoncent que "les déplacements de 14.583 personnes de nationalité marocaine, dans le cadre d'un processus de migration régulière, ordonnée et sûre, a été positif pour les pays d'origine et de destination, mais surtout pour les personnes qui participent à cette campagne de migration circulaire.

"La compagne agricole de la province de Huelva est un facteur très important de développement économique et d'emploi, où des millions de jours de travail ont été déclarés et pour lesquels l'affiliation à la sécurité sociale au mois de mai 2019 a enregistré une moyenne de 91.291 inscriptions au régime spécial agricole. Les travailleurs espagnols ont représenté 42.979 personnes, les communautaires 21.894 et les extracommunautaires 26.418", poursuit le communiqué.

"Ces chiffres montrent que les personnes déplacées du Maroc constituent un complément migratoire indispensable compte tenu du volume d'embauche. Les personnes de nationalité espagnole ou étrangère résidant en Espagne représentent la grande majorité des ouvriers agricoles de Huelva".

Nouvelles mesures pour l'amélioration des conditions de travail

Au cours de la campagne 2019, les deux gouvernements ont introduit des améliorations au niveau de la gestion et du suivi, en augmentant le nombre de réunions et la fréquence des contacts, ce qui a permis de mettre en place une organisation appropriée permettant l'arrivée progressive des personnes qui viennent travailler selon un calendrier établi en fonction des besoins exprimés par le secteur. Les autorités marocaines et espagnoles ont déployé des efforts très importants pour respecter les délais extrêmement courts, affirme la même source.

En outre, les deux gouvernements ont préconisé des améliorations dans le cadre du suivi et du contrôle des conditions de travail et du logement des personnes déplacées, en considérant qu'il est prioritaire de garantir l'égalité de traitement dans ces conditions.

"Le ministère marocain chargé de l'Emploi, à travers l'ANAPEC a organisé dans le pays d'origine, des séances d'informations sur les droits et les conditions de travail ainsi que sur la sécurité et la santé au travail", indique le document.

En Espagne, l'Administration générale de l'Etat, la Communauté autonome d'Andalousie, les entreprises participant à un régime de responsabilité éthique, professionnel, social, ainsi que les syndicats et les organisations non gouvernementales, ont contribué à assurer une prise en charge et une protection sociale des travailleurs, en accord avec leurs besoins et conformément à la réglementation, durant la campagne.

L'inspection du travail a mis un accent particulier sur la fonction de surveillance et de contrôle du respect de la réglementation en matière d'ordre social, en introduisant un certain nombre de nouveautés, notamment l'adoption d'un protocole d'action visant principalement à renforcer les fonctions de contrôle auprès des entreprises employant des travailleurs recrutés dans les pays d'origine. Des visites de contrôle sur la base de plaintes ou demandes spécifiques d'organismes, autorités judiciaires... ont été effectuées, en plus de celles prévues dans le cadre du protocole.

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https://www.medias24.com/cueillette...-14-583-marocains-deplaces-a-huelva-4016.html
 
Heu qui va leur donner l'argent pour aider leurs familles? elles ont un salaire certes de misère certainement en plus d'être maltraités mais elles ont un salaire après....un choix
Elles peuvent manger au maroc, peut etre moins bien, mais sans se faire violer au moins...
 
Heu qui va leur donner l'argent pour aider leurs familles? elles ont un salaire certes de misère certainement en plus d'être maltraités mais elles ont un salaire après....un choix
C'est pas seulement pour aider leurs familles, pas pour toutes en tout cas... Oui un choix c'est sur...
 
Après je ne connais pas leurs motivations, quand on s'expatrie à côté pour bosser et qu'on est maltraité je pense qu'il y a de bonnes raisons....j'ai vu beaucoup de femmes sans revenus sur Kesh et Casa et pas facile pour elles de manger....
C'est pas seulement pour aider leurs familles, pas pour toutes en tout cas... Oui un choix c'est sur...
 
Quel salaire mensuel ?
le salaire est quotidien est de maximum 35 euro , et ils doivent souvent payer leurs alimentation et hébergement auprés du méme employeur .

en effet l'agriculture d'espagne est trés avantagé en main d'ouvre bon marché par rapport a la france par exemple.

mais pour les travailleuse agricole marocains c'est mieux que de chercher tous les jours un travail pour 7 euro au maroc , dans des conditions plus dur. et travailler 1 jour et rater 5
 
Le salaire des cueilleuses des fruits rouges dans le Nord du Maroc est de 100 et jusqu'à 150 dirhams par jour ...
Certains jours il atteint 200 dh par jour ...

Au final gagner 350 dh (35€) en Espagne par jour à quoi il faut enlever les dépenses d'alimentation et d’hébergement ...n'a rien d'un salaire de riche ....., surtout que ces femmes (souvent divorcées ou veuves) laissent leurs enfants tous seuls au Maroc ....à la charge des grands-parents
 
je ne comprends pas pourquoi la cueillette des fraises s'étale en Espagne de décembre à mars ???

voilà pourquoi on a des fraises pas mûres et sans aucun gout !
 
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