La france accueille la coupe du monde de rugby 2023 : jackpot en vue ?

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la rose et le réséda
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Engagement financier et expérience dans l’organisation d’événements sportifs ont pu jouer en faveur de la candidature française lors du vote secret qui s’est tenu mercredi à Londres. Le comité d’évaluation avait pourtant unanimement plaidé en faveur de l’Afrique du Sud.

Cela faisait bien longtemps que la France n’avait pas remporté une grande compétition de rugby. Voilà qui est fait. A la surprise, presque générale, la France vient de gagner le vote du pays hôte de la Coupe du monde 2023. Le 1er novembre, un comité d’évaluation indépendant avait pourtant recommandé à l’unanimité au Conseil de World Rugby la sélection de la candidature de l’Afrique du Sud, devant la France et l’Irlande. Les fédérations votantes en ont finalement décidé autrement. La France est ressortie en tête à l’issue des deux tours du vote (24 voix contre 15 pour l'Afrique du Sud au second tour).

Dans la balance, la France a pu mettre en avant son expérience dans l’organisation de grands événements sportifs au cours des dernières années, dont la Coupe du monde de rugby en 2007 et l’Euro 2016 de football. L’effort de rénovation et de modernisation des stades (pour environ 2 milliards d’euros) réalisé à l’occasion de cette dernière compétition a d’ailleurs constitué un argument dans le dossier de candidature de France 2023. Sur les 9 stades retenus pour la future Coupe du monde, 8 ont accueillis l’Euro 2016 et répondent ou sont supérieurs aux standards de World Rugby, note le document d'évaluation.

Les stades de Lille, Nice, Bordeaux et Lyon ont été construits entre 2012 et 2015. Ceux de Saint Etienne, Toulouse et Marseille ont été modernisés entre 2014 et 2015. Le Stade de France a été rénové en 2016 et bénéficiera d’un investissement de plusieurs dizaines de millions d’euros dans la perspective des Jeux Olympiques 2024, les travaux devant être terminés au premier semestre 2023. Le rapport d’évaluation pointe tout de même le risque de télescopage des travaux et de l'événement. A Nantes, dernière ville retenue, le stade de la Beaujoire est en cours de rénovation. A moins que la compétition n’ait lieu dans la nouvelle enceinte Yellopark, financée sous fonds privés, et qui devrait être livrée en 2022.

Sur le volet financier, la France avait été mieux notée que ses concurrentes lors de l’évaluation. A quelques semaines du scrutin, l’organisation France2023 a indiqué qu’elle apporterait 135 millions d’euros de plus à World Rugby qu’en 2015, lors de la compétition organisée en Angleterre. La Fédération française de rugby (FFR) a fait valoir que la contribution financière à l’organisme international s’élèverait à plus de 288 millions garantis et sécurisés. France2023 prévoit notamment de vendre près de 2,5 millions de billets, ce qui devrait rapporter 373 millions d’euros. Au global, les retombées économiques sont estimées à 2,4 milliards d’euros de retombées économiques, plus 119 millions d’euros de recettes fiscales.

Lors de l’édition 2007, la France avait fait près de 140 millions d’euros de bénéfices dont 34 millions pour la fédération et le reste pour Rugby World Cup, rappelle Bernard Laporte, le président de la FFR. L’événement avait généré près de 540 millions de retombées économiques au niveau national. En 2015, en Angleterre, la Coupe du monde de rugby avait dégagé 1,34 milliard d’euros d’impact économiques directs. C’est donc aussi un record de recettes que la France compte réaliser en 2023.

En attendant, voilà une première victoire pour la France. La balle est maintenant dans les mains du XV de France pour soulever au Stade de France le Trophée Webb Ellis qui récompense le champion du monde. Mais rendez-vous d’abord au Japon, en 2019, pour une première tentative..

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