Le ministre de l’éducation, Gabriel Attal, a demandé jeudi 24 août devant les recteurs que l’école soit
« ferme » face aux atteintes à la laïcité, telles que les tenues religieuses, appelant son auditoire à
« faire bloc ».
« Notre école est testée. Ces derniers mois, les tenues religieuses comme les abayas ou les qamis ont fait leur apparition dans certains établissements. La fermeté de la réponse de l’école est mise à l’épreuve par ces nouveaux phénomènes, face aux coups de boutoir, face aux attaques, face aux tentatives de déstabilisation. Nous devons faire bloc. Et nous allons faire bloc », a assuré le ministre devant les recteurs réunis à la Sorbonne, à Paris.
Gabriel Attal leur fera
« part de façon formelle et dans les tout prochains jours de la conduite à tenir pour la rentrée en la matière ».
« Nous allons devoir être fermes en la matière », a prévenu le ministre.
Réintroduction en 1re des mathématiques au sein du tronc commun
La traditionnelle intervention de rentrée devant les recteurs, une première pour M. Attal, s’est déroulée au lendemain de la publication d’une interview d’Emmanuel Macron dans
le Point dans lequel celui-ci s’est longuement exprimé sur l’école, désormais présentée comme son
« domaine réservé ».
Lors de son discours, M. Attal a également estimé que la France
« a un besoin d’un choc des savoirs », qu’il souhaite décliner dès cette rentrée via
« la formation des maîtres, l’expérimentation de l’ouverture de collèges de 8 heures à 18 heures dans chaque académie ou encore la réintroduction en 1re des mathématiques au sein du tronc commun ».
Au sujet du Conseil national de la refondation (CNR) sur l’école, voulu par Emmanuel Macron, Gabriel Attal a demandé aux recteurs
« de mettre la lumière sur les innovations » et que
« dès septembre, chaque établissement qui ne l’a pas encore fait s’engage dans un projet CNR avec une première restitution à l’hiver ».
Le ministre a également abordé la question de l’attractivité du métier d’enseignant, insistant sur le fait que
« la reconnaissance ne s’arrêtera pas à la rémunération ».
« Je lancerai donc un grand plan d’attractivité et de reconnaissance du métier enseignant pour inciter de plus en plus de nos jeunes à devenir enseignant et à le rester », a-t-il annoncé.