Pour se faire naturaliser français, tous les moyens sont bons, y compris de recourir à un réseau dont le mode opératoire consiste pour ses membres à effectuer des reconnaissances frauduleuses de paternité... On vous explique.
Au terme d’une enquête de plusieurs mois, la police a pu arrêter récemment un chef de réseau (appelons-le Simon), son adjoint et une dizaine de faux pères ayant à leur actif la bagatelle de deux cents enfants. Voilà qui devrait leur valoir une mention dans le livre Guiness des records s’il ne s’agissait en réalité d’une escroquerie pour obtenir des titres de séjour et quelques avantages sociaux. En fait, tout ce petit monde avait mis au point un système de reconnaissances frauduleuses de paternité à but migratoire.
Le mécanisme, assez simple, au fond, mais qui nécessite une bonne connaissance des failles de notre système juridique et un peu de culot, fonctionnait de la manière suivante : Simon, ressortissant d’un pays africain anglophone, rangé de la petite délinquance, dispose d’un portefeuille de mâles originaires eux-aussi du continent noir et ayant acquis la nationalité française. A l’autre bout de la chaine, on trouve des candidates au séjour en France, mères célibataires, femmes sur le point d’accoucher, prostituées… Ces femmes désemparées contactent Simon car son savoir-faire est de notoriété publique, l’information circule par le bouche à oreille. Le talent de Simon, c’est moyennant une bonne commission - la mise en relation. Il constitue un tandem ou un couple formé d’un faux père et d’une femme sans papiers qui se rendent ensemble dans une mairie en région. La femme prend à sa charge les frais de déplacement et de séjour de son accompagnateur. Ils se présentent ensuite au service de l’état-civil dans n’importe quelle mairie (pour ces déclarations survenant de manière tardive et rétroactive, il n’est pas nécessaire de se rendre à la mairie de la commune où a eu lieu l’accouchement), et ils amènent avec eux (...)lire la suite sur Atlantico
Au terme d’une enquête de plusieurs mois, la police a pu arrêter récemment un chef de réseau (appelons-le Simon), son adjoint et une dizaine de faux pères ayant à leur actif la bagatelle de deux cents enfants. Voilà qui devrait leur valoir une mention dans le livre Guiness des records s’il ne s’agissait en réalité d’une escroquerie pour obtenir des titres de séjour et quelques avantages sociaux. En fait, tout ce petit monde avait mis au point un système de reconnaissances frauduleuses de paternité à but migratoire.
Le mécanisme, assez simple, au fond, mais qui nécessite une bonne connaissance des failles de notre système juridique et un peu de culot, fonctionnait de la manière suivante : Simon, ressortissant d’un pays africain anglophone, rangé de la petite délinquance, dispose d’un portefeuille de mâles originaires eux-aussi du continent noir et ayant acquis la nationalité française. A l’autre bout de la chaine, on trouve des candidates au séjour en France, mères célibataires, femmes sur le point d’accoucher, prostituées… Ces femmes désemparées contactent Simon car son savoir-faire est de notoriété publique, l’information circule par le bouche à oreille. Le talent de Simon, c’est moyennant une bonne commission - la mise en relation. Il constitue un tandem ou un couple formé d’un faux père et d’une femme sans papiers qui se rendent ensemble dans une mairie en région. La femme prend à sa charge les frais de déplacement et de séjour de son accompagnateur. Ils se présentent ensuite au service de l’état-civil dans n’importe quelle mairie (pour ces déclarations survenant de manière tardive et rétroactive, il n’est pas nécessaire de se rendre à la mairie de la commune où a eu lieu l’accouchement), et ils amènent avec eux (...)lire la suite sur Atlantico