Freelancer.com,

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Il va nous faire bosser comme des Chinois !

13/05/2013 à 05:00


Matt Barrie, fondateur de Freelancer.com,
met en concurrence sur son site des free-lances de tous les pays. Le moins cher obtient le job. Lui empoche le pactole.

« Embauchez en ligne à moindre coût !»
Ce slogan, on le retrouve partout sur la page d’accueil et les publicités de Freelancer.com.

Et la promesse n’a rien d’un coup de bluff, comme on peut le constater en naviguant sur le site. Bump Promotions,
une société australienne, vient de poster son annonce :

«Nous recherchons un consultant marketing spécialiste d’Internet
maîtrisant parfaitement l’anglais. Salaire : jusqu’à 50 dollars australiens de l’heure.»
Quelques instants plus tard,
17 candidats du monde entier ont déjà proposé leurs services. Des Espagnols, des Japonais, des Indiens, des Pakistanais,
etc.
Rémunération moyenne demandée : 15 dollars de l’heure.
Mais un Roumain a l’air décidé à rafler la mission : il est prêt à se mettre au boulot sur-le-champ. Pour 2 dollars.
Glaçant…:eek:

Inventeur du dumping social 2.0. Voilà comment fonctionne le site Freelancer.com.
Un peu comme eBay, mais à l’envers.

Ceux qui annoncent ici, des responsables marketing, informatique ou web de PME en quête de candidats pour des
missions ponctuelles, ne font pas monter mais baisser les tarifs des jobs qu’ils proposent.

Effec*tuer des saisies, traduire un contrat en portugais, créer un logo, concevoir un site, réaliser une étude marketing,
dessiner un packaging ou les plans d’un bureau, tout est possible sur Freelancer.com.

Et à prix cassé :
le site regorge de prestations confiées à des travailleurs – souvent issus de pays émergents – pour quelques centaines
d’euros alors qu’elles sont facturées cinq à dix fois plus en France aujourd’hui.

L’inventeur de cette forme de dumping 2.0, c’est Matt Barrie, un Australien de 39 ans. Carrure de boxeur, crâne rasé et regard bleu acier, cet ex-consultant en sécurité informatique diplômé de Stanford et devenu entrepreneur semble tout droit sorti d’un film de gangster. «Il a le physique de l’emploi», raillent d’ailleurs ses détracteurs. Barrie, lui, ne semble pas s’embarrasser avec les cas de conscience : «D’abord, l’employeur reste libre de choisir entre le Roumain à 2 dollars de l’heure ou le Japonais à 50. Ensuite, il faut arrêter avec toute cette hypocrisie : la délocalisation des services des pays riches vers les pays émergents est irréversible. On vit dans une économie mondialisée, il va falloir s’y* habituer !»

Revenus exponentiels. Lui s’y est fait très vite, à l’économie mondialisée.
Depuis le lancement de Freelancer.com, en 2009, Matt Barrie a fait signer 4 millions de projets entre employeurs
et travailleurs, pour une valeur totale de 1 milliard de dollars.
Mi-février, le site a dépassé les 7 millions d’utilisateurs.
Dont 24 000 de nos compatriotes, à la suite de l’ouverture du site français, en septembre dernier.


Freelancer.com est aujourd’hui présent dans plus de 230 pays.
«Un petit empire sur lequel le soleil ne se couche jamais, plaisante son PDG. Ce qui me fait de bonnes
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