Des fresques dignes de pompéi exhumées à arles

Mims

Date limite de consommation : 26/01/2033
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C'est une découverte unique en France et rare à l'échelle du monde romain tout entier, y compris dans la péninsule italienne. Dans les Bouches-du-Rhône, à Arles, sur la rive droite du fleuve, des archéologues viennent de mettre au jour un trésor antique somptueux. Dans ce qu'il reste d'une villa romaine datant du Ier siècle avant Jésus-Christ, elle-même exhumée sur le site d'une ancienne fabrique, la verrerie de Trinquetaille, ces chercheurs minutieux ont mis la main sur un ensemble de fresques d'une facture exceptionnelle. Des œuvres qui appartiennent, selon les spécialistes, au deuxième style pompéien qui s'est développé dans la célèbre cité romaine à partir du début du Ier siècle avant Jésus-Christ et jusqu'au début du règne de l'empereur Auguste vers 20 av. J.-C.

Sur un fond rouge vermillon obtenu à l'époque grâce à un précieux et coûteux pigment, des colonnes imitation marbre façonnent un écrin pour plusieurs grands personnages représentés sur des piédestaux à une échelle oscillant entre la moitié et les trois quarts. Des protagonistes qui n'ont pas encore pu être identifiés, même si des indices laissent penser que l'un d'eux pourrait être le dieu Pan, l'un des membres de l'entourage du dieu Bacchus, le dieu du vin, de l'ivresse et des débordements, très fréquemment représenté dans les demeures romaines. Le tout forme le décor mural de ce qui était sans doute la pièce d'apparat d'une très luxueuse demeure de l'antique cité romaine d'Arelate. Un travail qui témoigne d'une maîtrise si parfaite que les spécialistes sont convaincus qu'il a été réalisé par un ou des artistes venus tout droit d'Italie.

Malgré plus de 2 000 ans passés en grande partie sous terre, le trait reste précis et les couleurs sont étonnamment chatoyantes. L'un des plus beaux ensembles de fragments retrouvés à ce jour représente une musicienne. Une femme, au regard expressif et aux lèvres roses, qui joue d'un instrument à cordes ressemblant à une harpe. Mais ce n'est là qu'une pièce d'un vaste trésor façon puzzle que les archéologues devront patiemment reconstituer. Un très lent assemblage qui prendra des années commence.

Après cela, les œuvres intégreront les collections du musée départemental de l'Arles antique, qui a conduit les fouilles et où le public pourra venir les admirer dans toute leur splendeur retrouvée, d'ici dix ans peut-être. En attendant, pour ceux qui piaffent d'impatience, une visite du site est encore possible les mercredis 22 et 29 juillet à 10 heures, sans réservation, mais dans la limite de seulement 25 places disponibles !
 

Pièces jointes

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