Fusillades à christchurch: 26 états et géants du net s'engagent contre les contenus terroristes et violents

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Vingt-six pays et géants d'Internet ont rallié mercredi « l'appel de Christchurch » contre les contenus en ligne « terroristes et extrémistes violents », deux mois après la diffusion en direct sur Facebook de l'attaque contre des mosquées en Nouvelle-Zélande.


Par cet appel, initié par la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern et le président français Emmanuel Macron, les plateformes internet, dont les leaders Facebook (et ses filiales WhatsApp et Instagram) ainsi que Google et sa filiale YouTube, s'engagent à prévenir le téléchargement et la diffusion de ces contenus, y compris par « leur retrait immédiat et permanent », précise l'appel, lancé à l'Elysée.




Leur objectif est d'éviter que ne circulent des images ou des messages terroristes en ligne comme celles du massacre de 51 musulmans à Christchurch le 15 mars, diffusé en direct par son auteur, un suprémaciste australien, sur Facebook Live pendant 17 minutes.



« Nous pouvons être fiers (...) Nous avons pris des mesures concrètes afin d'empêcher qu'un drame comme celui de Christchurch ne se reproduise », a déclaré Mme Ardern.



«Atténuer les risques »



Dans l'appel, les entreprises s'engagent à prendre des mesures immédiates pour « atténuer les risques » liés à la diffusion en direct des contenus, grâce à leur identification et un examen « en temps réel ». Un défi pour des contenus qui, à peine retirés, sont souvent aussitôt republiés par des utilisateurs.



Les groupes internet évoquent notamment la mise en place de mécanismes de signalement adaptés ou d'algorithmes pour détourner les utilisateurs de ces contenus ainsi que la fermeture de comptes si nécessaire.



« Facebook a tenté de supprimer la vidéo: ils l'ont enlevée 1,5 million de fois.


Durant les premières 24 heures, elle a été remise en ligne sur YouTube chaque seconde
», a relevé Mme Ardern.



Son appel, qui a rejoint les préoccupations d'Emmanuel Macron, a été approuvé par une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement, comme le roi Abdallah de Jordanie, le président sénégalais Macky Sall ou la Britannique Theresa May, et de patrons des géants du numérique, dont Google, Twitter et Facebook, présents à l'Elysée.
 

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Etaient également présents à l'Elysée les Premiers ministres canadien Justin Trudeau, norvégien Erna Solberg ou irlandais Leo Varadkar, ainsi que le vice-président indonésien Jusuf Kalla.


Parmi les absents, figurent les réseaux sociaux chinois comme Wechat (plus d'un milliard d'utilisateurs), QQ, TikTok et Weibo. Les Etats-Unis, eux non plus, n'ont pas adopté le texte, bien que les plus grands réseaux soient tous américains.


Reçu vendredi dernier par M. Macron, le PDG de Facebook Mark Zuckerberg appelle de ses voeux l'intervention des pouvoirs publics dans la régulation d'Internet.

Et son groupe a annoncé mercredi que les utilisateurs ayant déjà enfreint les règles proscrivant les « organisations et individus dangereux » n'auront plus accès à Facebook Live pendant un certain temps.


Google, qui emploie 10.000 personnes pour lutter contre les contenus qui violent ses règles, a indiqué que plus de 90% des vidéos YouTube retirées pour extrémisme violent ces 6 derniers mois l'ont été avant d'être signalées par un humain. Parmi elles 88% ont compté moins de 10 vues avant leur retrait.


« Les contenus haineux viennent menacer la durabilité même du web. En appeler à la responsabilisation des grandes sociétés est une condition de leur survie », a commenté le secrétaire d'État au Numérique Cédric O, en évoquant « une obligation de résultat pour les gouvernements ».


La tâche s'annonce rude


Mais la tâche s'annonce rude. L'appel « est une déclaration de principe, un soubresaut politique, mais pas plus.


Non pas que Facebook ou Twitter soient réticents mais parce que supprimer en temps réel un contenu mis en ligne, c'est juste impossible
», souligne Marc Rees, rédacteur en chef du site internet Next INpact, spécialisé dans les nouvelles technologies.



« Prévenir la mise en ligne d'un contenu supposerait une débauche de moyens pour traquer l'intégralité des contenus mis en ligne par l'ensemble des internautes », selon lui.


Cet appel de Christchurch est lancé à l'occasion du 2e sommet « Tech for Good » initié en 2018 pour débattre de l'apport des nouvelles technologies au bien commun, comme l'éducation et la santé.



45 grands groupes technologiques se sont engagés à porter à 30% le taux de femmes dans leur management et leur direction d'ici 2022, quand la moyenne dans ce secteur est à 15%, a annoncé l'Elysée.


Parmi les signataires figurent des géants mondiaux comme le chinois Alibaba, les américains IBM, Uber et Booking.com ou encore les français Accor, BlaBlaCar, BNP Paribas, Engie, TF1 et L'Oréal.


Ces discussions interviennent alors que la France planche sur une loi qui obligerait les réseaux sociaux à retirer les contenus signalés dans les 24 heures, sous peine d'une forte amende.

Paris souhaite promouvoir une telle régulation au niveau européen.


Ces rendez-vous précèdent VivaTech, le grand salon des start-up qui s'ouvre jeudi à la porte de Versailles, où sont attendus plus de 100.000 visiteurs.



https://www.rtbf.be/info/medias/det...-contenus-terroristes-et-violents?id=10221498
 
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