Gaza: Amnesty International épingle 15 entreprises pour leur soutien au «génocide» commis par Israël

RFI
jeu. 18 septembre 2025

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Cette photo prise depuis un poste situé à la frontière entre Isr aël et la bande de Gaza montre des unités d'artillerie mobiles israéliennes déployées près de la barrière frontalière avec le territoire palestinien assiégé, le 17 septembre 2025.
Dans son dernier rapport publié ce jeudi 18 septembre, Amnesty International accuse plusieurs entreprises d’être impliquées, à divers degrés, dans les crimes perpétrés par Isra ël à Gaza. L'ONG a lancé un appel aux États et entreprises à cesser leurs activités « contribuant directement ou pas » au « système d'apartheid contre les Palestiniens » sous le contrôle d'Israël et au « génocide à Gaza ».

Dans sa guerre à Gaza, Isr aël peut non seulement compter sur la complicité de certains États, mais aussi sur le soutien d'une partie du monde économique. Parmi les firmes épinglées, figurent sans surprise les grandes entreprises israéliennes du secteur de l’armement. D'après le rapport, Elbit Systems ou encore Isr ael Aerospace Industries fourniraient chaque année des milliards de dollars d’équipements et de services militaires à l’armée de l'État hébreu.

Mais le rapport va plus loin et pointe également la responsabilité de multinationales étrangères dans ce qu'elle qualifie de « génocide ». C’est le cas de l’américain Boeing, présenté comme l’un des principaux fournisseurs d’armement aérien à destination d’Is raël. « On parle de bombes qui sont équipées de systèmes GPS utilisés dans des frappes qui ont entraîné la mort de personnes civiles, qui n'étaient pas des cibles militaires », explique Aymeric Elluin, chargé de plaidoyer chez Amnesty International.

Cette liste, non exhaustive, pointe également le chinois Hikvision, leader mondial de la technologie de reconnaissance faciale, ainsi que le fabricant de logiciels américain Palantir, qui apporte ses services à l'armée et au renseignement israéliens.


Responsabilité pénale
L’organisation met aussi en cause d’autres entreprises, qu’elle estime liées directement ou indirectement aux violations du droit international. Elle cite par exemple Hyundai, dont les engins de chantier seraient utilisés dans la destruction de maisons palestiniennes dans le cadre de la politique de colonisation israélienne, notamment en Cisjordanie. « Il faut avoir en tête que la colonisation, l’apartheid ou le génocide sont liés à différents types d'acteurs économiques qui contribuent à faire vivre ces violations », ajoute Aymeric Elluin.

L'ONG pointe aussi le rôle d'autres entreprises à caractère exclusivement non militaire, comme le constructeur espagnol de matériel ferroviaire CAF.



Amnesty International lance par ailleurs un appel à ces entreprises à cesser leurs activités « contribuant directement ou pas » au « système d'apartheid contre les Palestiniens » sous le contrôle d'Isra ël et au « génocide à Gaza ». Enfin, l'ONG avertit : ces entreprises pourraient un jour être poursuivies, non seulement sur le plan civil, mais également sur le plan pénal, pour leur rôle dans les crimes commis par Israël.

Le rapport d'Amnesty fait suite à celui de plus de 80 ONG, dont Oxfam et la Ligue des droits de l'homme, qui ont appelé lundi les États et entreprises, notamment européens, à mettre fin à leur «
commerce avec les colonies
 
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