Gaza ne meurt pas de faim, elle est affamée

par Caitlin Johnstone

Les décès liés à la malnutrition à Gaza commencent à augmenter, le ministère de la Santé en ayant signalé 18 en seulement 24 heures. Les médecins rapportent que les gens «s’effondrent» dans la rue, et la journaliste de Gaza Nahed Hajjaj met en garde le monde de ne pas s’étonner si les derniers reporters présents dans l’enclave sont bientôt réduits au silence par la famine.

À moins d’un changement radical, la situation risque de s’aggraver très rapidement.

Pendant ce temps, les forces israéliennes battent de nouveaux records avec leurs massacres de civils affamés en quête d’aide, avec 85 morts en une seule journée dimanche.

Si ce n’est pas le mal, alors rien n’est le mal. Si Israël n’est pas le mal, alors rien ne l’est.

Alors, quel est le plan ? On reste là à regarder Israël affamer Gaza à mort avec le soutien de nos propres gouvernements ?

Et après ? On continue à vivre notre vie, en sachant ce qui s’est passé ? C’est ça, notre société ? Notre civilisation est-elle capable de laisser une telle chose se produire ? Et nos dirigeants pourraient-ils faire la même chose à une autre population gênante à tout moment ?

On est censés accepter ça sans broncher ? Et continuer à vivre comme si de rien n’était ?

Je suis sincèrement curieuse. Comment comptez-vous vivre après ça ? Comment ça va marcher, exactement ?

Je pose la question parce que je n’en sais rien. Je sais ce que mon gouvernement et ses alliés devraient faire, mais je ne sais pas ce que nous, simples citoyens, sommes censés faire.

Vous verrez des experts et des politiciens occidentaux demander «Comment obtenir un cessez-le-feu à Gaza ?» ou «Comment mettre fin à la famine à Gaza ?», comme s’il s’agissait d’un mystère insondable, un peu comme si un homme étranglait un enfant à mort en disant «L’enfant est en train d’être étranglé, mais COMMENT empêcher l’étranglement de l’enfant ?».

Il n’y a aucun mystère quant à la manière d’obtenir un cessez-le-feu à Gaza ; l’empire est le feu. Il suffit simplement qu’il cesse de tirer. L’holocauste perpétré par Israël à Gaza n’est possible que grâce au soutien de ses alliés occidentaux, principalement les États-Unis. De nombreux initiés de l’armée israélienne ont reconnu que rien de tout cela ne serait possible sans le soutien des États-Unis. Si les États-Unis et leurs alliés occidentaux cessaient de soutenir l’offensive israélienne à Gaza, un cessez-le-feu serait inévitable.

De même, il n’y a rien de mystérieux dans la manière d’acheminer de la nourriture à Gaza. Il suffit d’y transporter la nourriture et de la distribuer à la population. Il y a des routes et des portes pour cela. La seule raison pour laquelle les habitants de Gaza meurent de faim, c’est parce que les gouvernements occidentaux (notamment celui de mon pays, l’Australie) se sont entendus pour prétendre que l’UNRWA est une organisation terroriste afin de justifier la suspension d’une aide vitale, tout en ne faisant rien pour faire pression sur Israël afin qu’il autorise la libre circulation de l’aide.

Et maintenant, Israël et l’empire américain monopolisent la distribution de l’«aide» par l’intermédiaire de la fameuse Gaza Humanitarian Foundation, dont les installations sont désormais le théâtre de massacres quotidiens de civils coupables d’avoir tenté de se procurer de la nourriture.
 
Les organisations, les financements et les systèmes de distribution pour nourrir Gaza sont tous à 100% disponibles (sans aucun coût pour Israël, soit dit en passant). Ils ne sont tout simplement pas autorisés à fournir de l’aide parce que l’objectif est d’éliminer tous les Palestiniens de Gaza par la mort ou le déplacement. La population de Gaza meurt de faim parce que l’Occident aide Israël à affamer Gaza. C’est aussi simple que cela.

Il ne s’agit pas d’une famine malheureuse causée par une sécheresse ou une catastrophe naturelle. Il s’agit d’une campagne de famine délibérément orchestrée, mise en œuvre avec une intention génocidaire.

Pour paraphraser Utah Phillips, Gaza ne meurt pas de faim, elle est affamée. Et ceux qui l’affament ont un nom et une adresse.

 
‏لم يَعُدْ خذلانا، هذا اسمه العَار!​
المشهد الأوَّل: نخوة العرَبِ في الجاهليّة:​
بعد أنْ وقَّعتْ قريشٌ وثيقة المقاطعة الظَّالمة لبني هاشم، وعلَّقتها في الكعبةِ لتعطيها شيئاً من القداسة، جاء هشام بن عمرو، وزهير بن أبي أُميَّة، والمطعم بن عديٍّ، وأبو البختريِّ بن هشام، لتمزيق هذه الصَّحيفة رغم أنهم كانوا جميعاً على الشِّرك، ولكن كان فيهم نخوة تجلَّتْ في كلام زهير بن أبي أُميّة حين خاطبَ قريشاً عند الكعبة وفيهم أبو جهل:​
يا أهل مكة أنأكل الطعام، ونلبس الثياب، وبنو هاشم هلكى، لا يباع ولا يبتاع منهم؟، والله لا أقعد حتى تشق هذه الصحيفة القاطعة الظالمة!​
المشهد الثَّاني: الجِوار في الإسلام:​
روى الطَّبرانيُّ في الكبير من حديث أنس بن مالك، والحاكم في المستدرك من حديث ابن عبَّاسٍ، باختلافٍ يسير، أنَّ النَّبيَّ صلى الله عليه وسلم قال: ليس بمؤمنٍ من بات شبعان وجارُه إلى جنبِه جائعٌ وهو يعلمُ!​
صححه الذَّهبيُّ في التّلخيص، والألبانيُّ في صحيح الأدب المفرد، والمقصود نفي كمال الإيمان عن الراضي بجوع جاره وهو يعلم به، وليس نفي أصل الإيمان!​
المشهد الثَّالث: في عهد الخِلافة الرَّاشدة:​
روى الإمام البيهقيُّ في السُّننِ الكُبرى عن الحسن رحمه الله: أنَّ رجلاً أتى أهل ماءٍ فاستسقاهم، فلم يسقوه حتى مات، فأغرمهم عمر بن الخطاب رضي الله عنه ديّته!​
وبه عملَ الفقهاء، وأغرموا ديَّةَ الميِّتِ جوعاً من أهل الحيِّ على جيرانه!​
ها هي غزَّة تموتُ الآن جوعاً أمام أعيننا، نحن لم نخذلهم فقط، الخذلان هو أن لا نشترك معهم في قتال عدوّهم الذي هو عدوِّنا، أو على الأقل أن نمدَّهم بالسِّلاح ليُقاتلوا هم نيابةً عنَّا، أمّا أن يموتوا جوعاً أمامنا، فهذا لا يُسمّى الخُذلان، وإنما العار!​
لا أُحبُّ جلدَ الذاتِ، ولا جلدَ النَّاس، ولكني لستُ مهرِّجاً لأضحككم في زمن المآتم، وأعوذُ باللهِ أن أرى الجرحَ فأقفز عنه، وأعيذكم بالله أن تغضبوا ممن جاءكم بالحقيقة ولو كانت مُرَّة، إن أكبر جزءٍ من المشكلة هو أن تمرَّ أمامنا ولا نراها مشكلة!​
خُذْ عندكَ المشاهد الثلاثة التي جئتكَ بها، وقِسْهَا عليَّ وعليكَ، علينا جميعاً أفراداً وحكومات وأخبرني أين نحن منها!​
نحن مع أهل غزَّة لم نُدرك نخوة العرب في الجاهليَّة، فها هم نفرٌ من قومنا يموتون جوعاً أمام أعيننا، ونحن نعيش، حتى أن بعضنا ما زال يُفكّر هل يُقاطع أم لا، شربنا دماء إخواننا في عُلب الببسي، ولُكنا لحومهم في وجبات الكنتاكي!​
ولا نحن راعينا فيهم هديَ النُّبوّة، ولا حتى لأجل أنفسنا في أن يتحقق فينا كمال الإيمان، رضينا بأصله فقط، وها هم يموتون جوعاً ونحن نعلم! نرى هذا أمام أعيننا، فلا عذر لأحدنا أمام الله إلا بعد أن ينقطع منه الصوت، وتجفَّ منه الدُّموع، والأهم قبل الصُّراخ والبكاء أن يفعل ما استطاع!​
كُلُّ طفلٍ ماتَ في غزَّة جوعاً دِيَّته عليَّ وعليكَ، أما كان يكفينا من العار أن نُطعمهم لتحصدهم الطائرات وبطونهم ملأى، ولكننا لم نكتفِ، أسلمناهم إلى عدوِّهم الذي هو عدوّنا جوعى، فاللهُمَّ عاملنا برحمتك لا بعدلك، فإنك إن عاملتنا به أهلكتنا!​
أدهم شرقاوي / سُطور​
 
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