Le général libyen haftar menace de faire la guerre à l'algérie

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Crise libyenne : Haftar menace l’Algérie et s’isole davantage
Dernière modification : 10/09/2018

© Ludovic Marin, AFP | Le maréchal Khalifa Haftar, sur le perron de l'Élysée, lors de la Conférence internationale sur la Libye le 29 mai 2018, à Paris.
Texte par Priscille LAFITTE

Tripoli a cherché à "rassurer" Alger, après les déclarations du maréchal Haftar, homme fort de l’Est libyen. Ce dernier a accusé son voisin de l'Ouest d'incursions belliqueuses et a menacé de "transférer la guerre" à la frontière. Analyse.

Est-ce une provocation du maréchal Haftar ? Une menace à prendre au sérieux ? La dernière déclaration de l’homme fort de l’est de la Libye, soutenu par le Parlement de Tobrouk, jette un nouveau froid dans les relations avec l'Algérie. Dans une vidéo diffusée sur le site d'Al Jazeera, samedi 8 septembre, Khalifa Belqasim Haftar, commandant en chef de l’armée libyenne, a menacé d’entrer en guerre avec son voisin.

“Les Algériens ont trouvé une occasion pour entrer en Libye. Lorsque nous avons découvert cela, j’ai envoyé le général Abdelkrim en Algérie pour expliquer que ce qui avait été fait n’était pas fraternel. Nous pouvons transférer la guerre de l’Est à l’Ouest en peu de temps”, a-t-il menacé. Le maréchal Haftar a ensuite affirmé que les autorités algériennes s’étaient "excusées" et lui ont expliqué que “l’incursion de l’armée algérienne était une opération individuelle qui prend[rait] fin dans une semaine”.

La frontière entre l'ouest de la Libye et l’Algérie, longue d’un millier de kilomètres, est pourtant éloignée de l’Est libyen dirigé par le maréchal Haftar. "Il dispose de quelques milices à cette frontière stratégique pour contrôler les nombreux trafics dans la région", explique le correspondant de France 24 à Tripoli, Sheikh Moaad. De son côté, l’armée algérienne a déployé entre 30 000 et 40 000 soldats sur cette frontière, selon Middle East Eye. "Or, l’Algérie est très soucieuse de ne pas empiéter sur le territoire libyen, contrairement à l’Égypte, à la France ou à l’Italie", estime Hasni Abidi, politologue algérien et directeur du Centre d’études et de recherches sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam) basé à Genève, interrogé par France 24.

Le quotidien algérien El Watan écarte également toute possibilité d’incursion algérienne de nature belliqueuse. "Les accusations du commandant en chef de l’ANL ont surpris de nombreux observateurs, surtout que l’État algérien est connu pour son refus obstiné de mener des opérations militaires à l’extérieur de ses frontières et son respect scrupuleux de la souveraineté des pays", écrit Zine Cherfaoui. "L’Algérie n’a d’ailleurs jamais été prise à défaut sur cette question. Même les aides humanitaires algériennes destinées ces dernières années aux populations des villes libyennes proches de la frontière n’ont été envoyées qu’une fois obtenu le feu vert du gouvernement libyen d’entente nationale, reconnu par la communauté internationale."

La réponse du gouvernement d’union nationale basé à Tripoli ne s'est pas fait attendre. Mohamad Taher Siala, ministre libyen des Affaires étrangères dans le gouvernement d’union nationale, s’est empressé de prendre le contre-pied de son rival de l’Est libyen. Il a ainsi appelé son homologue algérien Abdelkader Messahel, lundi 10 septembre, pour qualifier les propos de Haftar d’"irresponsables". Il a affirmé que les "autorités libyennes" étaient attachées au renforcement des relations avec l’Algérie, et loué le rôle joué par son voisin dans le cadre des efforts de l’ONU pour parvenir à une solution au conflit libyen, selon la télévision ENTV. Pour sa part, Abdelkader Messahel a "rassuré" son homologue libyen, affirmant qu’aucune déclaration ne pouvait porter atteinte aux "relations fraternelles" entre les deux pays. Il a affirmé que l’Algérie poursuivrait ses efforts en faveur d’une "solution politique" à la crise libyenne.
 

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Haftar aux abois

Pourquoi le maréchal Haftar assume-t-il donc une position belliqueuse ? "Il cherche à consolider la base de ses soutiens libyens", avance l'expert du Cermam, qui poursuit : "Haftar se trouve dans une situation délicate. La ville de Benghazi n’est toujours pas sécurisée. Il a mis trois ans pour libérer la ville de Darna des mains de Daesh [l'organisation État islamique, NDLR]. Et lorsqu’il menace de marcher sur Tripoli, chacun sait qu’il n’en a pas les moyens". Ses ambitions nationales ne sont pas prises au sérieux, à l’heure où Tripoli peine à retrouver le calme après plusieurs jours de violences entre milices rivales, et alors que la compagnie nationale de pétrole dans la capitale libyenne a été l’objet d’une attaque qualifiée de "terroriste", le 10 septembre.

C’est donc un Haftar affaibli, en manque de crédibilité nationale, qui coupe une nouvelle fois les ponts avec l’Algérie. "Il a grillé la politesse à Alger en ne répondant pas à son invitation de participer à des discussions incluant toutes les parties prenantes en Libye, alors qu’il s’est rendu à Paris et à Abu Dhabi, analyse Hasni Abidi du Cermam. Le rôle diplomatique de l’Algérie, qui prône une solution pacifique de compromis entre les différentes factions libyennes, le gêne."

Les déclarations du maréchal Haftar sont accueillies froidement dans la presse algérienne. "Entre l’Algérie et le maréchal Khalifa Haftar, ça n’a jamais été la lune de miel. Ce n’est pas la première fois que l’homme fort de l’Est libyen s’en prend au 'voisin de l’Ouest', analyse le site TSA Algérie, sauf que les propos qu’il a tenus samedi 8 septembre sont résolument belliqueux, dénués de toute précaution diplomatique. […] Faudra-t-il prendre la menace au sérieux ? Sans doute que non, l’homme de guerre libyen n’ayant ni les moyens ni ‘la folie’ de s’en prendre à une force de la trempe de l’armée algérienne. Mais sa sortie aura des conséquences certaines, peut-être irréversibles sur le plan diplomatique et sur l’évolution de la crise libyenne."

Le site établit le parallèle avec l’annonce par le maréchal Haftar, deux jours auparavant, de son intention de prendre Tripoli. "La menace de Haftar de marcher sur la capitale n’était pas non plus fortuite, car elle intervenait à la veille de l’entérinement de la nouvelle constitution libyenne, prévu en principe pour ce lundi 10 septembre, mais qu’il juge maintenant inopportun", poursuit TSA Algérie, qui juge l’homme "difficile à cerner". L'article rappelle comment, en mai 2017, "une visite d’Abdelkader Messahel [ministre algérien des Affaires étrangères] dans certaines villes libyennes, comme Tripoli, Benghazi, Misrata et Zenatne, fut [déjà] dénoncée par le clan Haftar comme une 'ingérence'."

Les relations entre le clan Haftar et l’Algérie ont atteint un point de non-retour, tranche TSA Algérie qui conclut : "Le nouveau credo de la diplomatie algérienne dans le dossier libyen devrait du coup ressembler à ‘tout sauf Haftar’".
 
Haftar et les Lybiens ont marre de voir des soldats algériens rentrer dans le territoire libyen Souverain et Reconnu internationalement et ce sans autorisation

Les Lybiens (et les Européens) soupçonnent également ces incursions de servir de fourniture d'armes à certains groupes qui agissent au Mali, Niger contre Barkhane et l'armée Francaise;

Que chacun s'occupe des ses frontiéres, de ses problémes et de son territoire, c'est aussi simple que çà

Les Marocains eux, se rappellent bien Amgala où ils ont trouvé tout un bataillon algérien installé sur le territoire Marocain , Dlimi a nettoyé le coin rapidement :D
 

bendirman

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L’Algérie envoie un groupe de 100 parkingueurs munis de bâtons pour occuper la Libye
Par Nazim Baya

Les menaces du maréchal libyen d’entrer en guerre contre l’Algérie n’ont pas tardé à faire réagir l’état-major algérien. Une troupe parkingueurs a été mise sur pied pour parer à toutes attaques libyennes. La troupe, constituée de 100 parkingueurs triés sur le volet, est stationnée actuellement à El Borma à quelques kilomètres de la frontière algéro-libyenne, prête à passer à l’action.

Sur un pied de guerre
Coiffés de casquette, vêtus de survêtement lacoste, et munis de gourdins, les parkingueurs sont sur un pied de guerre. Impatient, ils attendent l’ordre de l’état-major pour franchir la frontière. Ils sont là pour occuper la Libye et la transformer en parking géant. Amine Lampa est l’un d’eux, il nous explique les raisons de sa présence dans cette troupe “Moi je suis de Béjaia, j’ai répondu à l’appel de l’armée pour défendre l’honneur de l’Algérie et accessoirement pour me faire un petit peu de thune en exploitant une parcelle de la Libye comme parking en cas de victoire”. Amine est un vétéran, il a fait Oum Darmane en 2011. “J’ai participé à la bataille contre les Égyptiens à Khartoum, ce n’est pas des libyens, presque aussi nombreux que les électeurs de Fawzi Rebaine un jour de gloire qui vont me faire peur” nous confie-t-il, plein d’assurance. Armés juste de bâtons, les Algériens n’ont pas cru nécessaire de s’équiper davantage, “pour un combat équilibré” assurent-il.

Armes bactériologiques
Avec l’option des parkingueurs, les libyens l’ont échappé belle. Des indiscrétions proches du ministère de la défense nous ont révélé que le plan retenu dans un premier temps par l’état-major algérien était beaucoup plus machiavélique. Il prévoyait de bombarder la Libye avec des sachets remplis d’eau ou de pastèque contaminée au choléra. Le plan a été écarté à la dernière minute, par souci écologique, au profit du second qui s’avère être plus rentable.

THE MANCHAR
 
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