[génération mvi] zineb el houari: "le football féminin est encore marginalisé au maroc"

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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À l’occasion des 20 ans de règne du roi Mohammed VI, le HuffPost Maroc a souhaité donner la parole aux jeunes de la “génération MVI”. Nés quelques années avant ou quelques années après l’accession du souverain au trône, ceux que l’on surnomme les “millenials”, la “génération Y” ou encore la “génération connectée” ont, chacun dans leur domaine, leur mot à dire sur leur vision d’avenir pour le Maroc. Ils témoignent.
SPORT - Zineb El Houari est une femme dont le football marocain se souviendra longtemps. Journaliste marocaine basée à Paris, elle a été choisie en 2018 pour figurer dans la liste des 32 experts de la FIFA pour couvrir le parcours des Lions de l’Atlas lors de la dernière Coupe du monde jouée en Russie. Formation des jeunes sportifs, management, place des femmes dans le football... Elle nous présente les défis qui se posent dans le milieu sportif marocain.

HuffPost Maroc: Pouvez-vous vous présenter?
Zineb El Houari:
J’ai 27 ans, je suis journaliste sportive à France 24. J’ai obtenu un master II en journalisme sportif (spécialité TV) et je vis à Paris.

Vous aviez 6 ans quand le roi Mohammed VI a été proclamé roi du Maroc. Avez-vous un souvenir de ce jour?
Le seul souvenir que j’ai de ce jour-là, c’est que j’étais en famille, devant la télé, et j’ai dit à ma mère: “Notre roi est jeune”.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans le domaine sportif?
J’ai grandi avec trois garçons et on jouait souvent au foot à la maison avec ma maman. L’un de mes frères était gardien de but et je l’accompagnais souvent au stade. À l’âge de 9-10 ans, j’ai commencé à pratiquer ce sport et je continue toujours, même si je le pratique moins qu’avant par manque de temps. En arrivant en terminale, j’ai décidé de faire ce métier car j’aime le sport, faire des rencontres et lire.

Pour vous, qu’est-ce qui a changé dans le sport marocain à l’ère du roi Mohammed VI?
Le sport marocain a beaucoup évolué sur tous les plans. Au niveau des infrastructures, de la formation, où on voit de plus en plus d’écoles et d’académies sportives. La présence féminine est plus importante dans le domaine sportif et la performance également dans de nombreux sports, notamment l’athlétisme et la boxe.

Le rôle de la femme dans ce domaine est-il devenu plus important durant ces 20 dernières années?
La femme occupe aujourd’hui une place importante dans ce domaine. En plus de l’athlète, elle est devenue arbitre, coach, et même dirigeante. L’actuelle secrétaire générale de la FIFA, Mme Fatma Samoura, est une femme. L’athlète marocaine Nawal El Moutawakel, vice-présidente du Comité international olympique, est un bel exemple également.
Comment voyez-vous l’avenir du football féminin au Maroc en particulier, et dans le monde en général?
Le football féminin est encore marginalisé au Maroc. Le talent y est, mais la performance ne suit pas. Nous ne sommes cependant pas le seul pays souffrant de ce manque. Il faut être patient car cela prendra certainement plus de temps qu’en Europe mais ça évoluera. La stratégie mise en place par la FIFA pour le développement du football féminin est en train de fonctionner, la dernière Coupe du monde en France en est l’exemple.

Qu’est-ce qui manque, selon vous, au Maroc en matière de développement au niveau sportif?
La qualité de formation et le management sont essentiels pour la réussite sportive. Le Maroc, c’est la porte de l’Afrique, et le continent africain est un réservoir de talents. La bonne gérance permettra de mieux développer le sport et d’avoir des performances meilleures.

Comment vous voyez-vous dans 10 ans? Et quel serait votre souhait pour offrir un “meilleur Maroc” à la prochaine génération?
J’aimerais mieux représenter la femme marocaine dans le domaine sportif et l’aider à percer dans ce milieu.
 
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