Chez Martine Beckers, un mur entier est rempli de fardes et de documents tous en lien avec le génocide au Rwanda.
Des papiers qu’elle se réjouit de détruire quand le procès sera fini dit-elle.
"Après le procès je crois que je serai très contente d’éliminer, de brûler tous ces documents qui seront obsolètes pour moi. Ça fera de la place dans ma vie, je pourrai partir vers autre chose."
Car elle le confie, 25 ans à tenter de ne pas laisser le sort de sa sœur et sa famille, c’est vraiment pénible.
"J’attends la fin de tout ce processus très long et très lent, je n’ai aucun sentiment particulier par rapport à l’individu qu’on va juger.
C’est l’acte qui a été commis contre ma famille qui pour moi, est impardonnable. Je suis neutre par rapport à ceux qui ont fait ça. Je suis dégoûtée, je pense que je n’aurai aucune joie quand j’entendrai l’issue quelle qu’elle soit.
Un soulagement sans doute.
En fait c’est très pénible, je suis fatiguée de ces 25 ans, le procès se fait, je suis fière que la Belgique fasse ce procès, en tout cas au niveau des magistrats, leur implication a été magnifique."
Un procès au bout d’un long processus
J’attends la fin de tout un procès très long et très lent, je n’ai aucun sentiment particulier par rapport à l’individu qu’on va juger.
C’est l’acte qui a été commis contre ma famille qui pour moi, est impardonnable.
Ceux qui ont participé à ça je suis neutre par rapport à eux.
Je suis dégoûtée, je pense que je n’aurai aucune joie quand j’entendrai l’issue quelle qu’elle soit.
Un soulagement sans doute.
En fait c’est très pénible, je suis fatiguée de ces 25 ans, ça se fait, je suis fière que la Belgique fasse ce procès, en tout cas au niveau des magistrats, leur implication a été magnifique.
Les victimes civiles belges ont souvent été ignorées
"Au moment des faits, on a donné beaucoup d’informations sur la situation des casques bleus, on a vu beaucoup les familles et les cérémonies et c’était très bien.
Mais c’est un fait que les victimes civiles belges ont été complètement ignorées à ce moment-là.
D’ailleurs, au moment de la commission parlementaire au Sénat, sur les circonstances de l’assassinat des casques bleus, j’ai dû un peu m’imposer pour signifier qu’il y avait aussi des civils belges, je me suis imposée pour le dire, sinon, on n’en aurait même pas parlé" nous raconte Martine Beckers.
Une douleur ajoutée à la souffrance existante.
"Par après, chaque fois, on a complètement ignoré les civils belges.
Quand il y a eu des invitations pour aller participer aux commémorations à Kigali avec les représentants officiels de la Belgique, donc les ministres, nous n’étions pas non plus invités."
En avril dernier, par exemple, une délégation officielle se rend à Kigali accompagnée des familles des paracommandos assassinés pour assister aux commémorations des 25 ans du génocide.
Martine Beckers l’apprend et remue ciel et terre pour que Céline Bucyana, l’autre fille de sa sœur puisse être du voyage, elle qui a perdu ses parents et sa sœur dans le massacre.
Un "oubli" pour lequel Charles Michel s’excusera personnellement
Des papiers qu’elle se réjouit de détruire quand le procès sera fini dit-elle.
"Après le procès je crois que je serai très contente d’éliminer, de brûler tous ces documents qui seront obsolètes pour moi. Ça fera de la place dans ma vie, je pourrai partir vers autre chose."
Car elle le confie, 25 ans à tenter de ne pas laisser le sort de sa sœur et sa famille, c’est vraiment pénible.
"J’attends la fin de tout ce processus très long et très lent, je n’ai aucun sentiment particulier par rapport à l’individu qu’on va juger.
C’est l’acte qui a été commis contre ma famille qui pour moi, est impardonnable. Je suis neutre par rapport à ceux qui ont fait ça. Je suis dégoûtée, je pense que je n’aurai aucune joie quand j’entendrai l’issue quelle qu’elle soit.
Un soulagement sans doute.
En fait c’est très pénible, je suis fatiguée de ces 25 ans, le procès se fait, je suis fière que la Belgique fasse ce procès, en tout cas au niveau des magistrats, leur implication a été magnifique."
Un procès au bout d’un long processus
J’attends la fin de tout un procès très long et très lent, je n’ai aucun sentiment particulier par rapport à l’individu qu’on va juger.
C’est l’acte qui a été commis contre ma famille qui pour moi, est impardonnable.
Ceux qui ont participé à ça je suis neutre par rapport à eux.
Je suis dégoûtée, je pense que je n’aurai aucune joie quand j’entendrai l’issue quelle qu’elle soit.
Un soulagement sans doute.
En fait c’est très pénible, je suis fatiguée de ces 25 ans, ça se fait, je suis fière que la Belgique fasse ce procès, en tout cas au niveau des magistrats, leur implication a été magnifique.
Les victimes civiles belges ont souvent été ignorées
"Au moment des faits, on a donné beaucoup d’informations sur la situation des casques bleus, on a vu beaucoup les familles et les cérémonies et c’était très bien.
Mais c’est un fait que les victimes civiles belges ont été complètement ignorées à ce moment-là.
D’ailleurs, au moment de la commission parlementaire au Sénat, sur les circonstances de l’assassinat des casques bleus, j’ai dû un peu m’imposer pour signifier qu’il y avait aussi des civils belges, je me suis imposée pour le dire, sinon, on n’en aurait même pas parlé" nous raconte Martine Beckers.
Une douleur ajoutée à la souffrance existante.
"Par après, chaque fois, on a complètement ignoré les civils belges.
Quand il y a eu des invitations pour aller participer aux commémorations à Kigali avec les représentants officiels de la Belgique, donc les ministres, nous n’étions pas non plus invités."
En avril dernier, par exemple, une délégation officielle se rend à Kigali accompagnée des familles des paracommandos assassinés pour assister aux commémorations des 25 ans du génocide.
Martine Beckers l’apprend et remue ciel et terre pour que Céline Bucyana, l’autre fille de sa sœur puisse être du voyage, elle qui a perdu ses parents et sa sœur dans le massacre.
Un "oubli" pour lequel Charles Michel s’excusera personnellement