Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé mardi 24 juin qu'il allait saisir l'Inspection générale de la justice (IGJ) sur la disparition de pièces capitales dans l'enquête sur la mort de Souheil, un jeune homme tué en 2021 à Marseille par un tir policier. La famille de la victime a porté plainte pour détournement de scellés(Nouvelle fenêtre).
"La plainte déposée légitimement par la famille permet aux agents du tribunal d'essayer de tenter de retrouver ces scellés, mais si ce n'est pas le cas, d'ici mercredi, demain soir, je saisirai l'Inspection générale de la justice", a déclaré le garde des Sceaux à l'Assemblée nationale, lors de la séance de questions au gouvernement. Il a expliqué saisir l'IGJ pour "non seulement les retrouver, ce qui est légitime pour la manifestation de la vérité, mais également retrouver les responsabilités, s'il devait y en avoir, dans l'organisation des scellés".
Souheil a été tué dans le quartier de la Belle de Mai aux alentours de 19h30, le 4 août 2021, lors d'un contrôle auquel il aurait tenté de se soustraire en faisant marche arrière, percutant un policier, selon les forces de l'ordre. Une version que la famille réfute. Dans un courrier daté du 4 juin, adressé à l'avocat de la famille, la juge d'instruction chargée des investigations annonce "qu'après plusieurs mois de recherches", "neuf scellés (...) demeurent introuvables". Après leur sortie du service de stockage début 2022, "ils n'ont en effet jamais été restitués au greffe des scellés", selon ce courrier.
Or, parmi eux figurent des pièces à conviction capitales, comme une vidéo de caméra de surveillance d'une agence bancaire de la Caisse d'Epargne toute proche, l'enregistrement de l'audition filmée du policier mis en cause et la balle qui a tué Souheil.
La famille et ses avocats ont dénoncé lundi dans un communiqué de presse "des pratiques dignes de systèmes de corruption, visant à étouffer la vérité sur un crime policier". Dans leur plainte, ils accusent la justice d'avoir "volontairement détourné les neuf scellés". "On devrait avoir une instruction exemplaire", a déploré sur ICI Provence Issam El Khalfaoui, le père de Souheil. Le parquet de Marseille a ouvert une enquête
"La plainte déposée légitimement par la famille permet aux agents du tribunal d'essayer de tenter de retrouver ces scellés, mais si ce n'est pas le cas, d'ici mercredi, demain soir, je saisirai l'Inspection générale de la justice", a déclaré le garde des Sceaux à l'Assemblée nationale, lors de la séance de questions au gouvernement. Il a expliqué saisir l'IGJ pour "non seulement les retrouver, ce qui est légitime pour la manifestation de la vérité, mais également retrouver les responsabilités, s'il devait y en avoir, dans l'organisation des scellés".
Parmi les scellés disparus figurent la balle mortelle et l'audition du policier
Souheil a été tué dans le quartier de la Belle de Mai aux alentours de 19h30, le 4 août 2021, lors d'un contrôle auquel il aurait tenté de se soustraire en faisant marche arrière, percutant un policier, selon les forces de l'ordre. Une version que la famille réfute. Dans un courrier daté du 4 juin, adressé à l'avocat de la famille, la juge d'instruction chargée des investigations annonce "qu'après plusieurs mois de recherches", "neuf scellés (...) demeurent introuvables". Après leur sortie du service de stockage début 2022, "ils n'ont en effet jamais été restitués au greffe des scellés", selon ce courrier.
Or, parmi eux figurent des pièces à conviction capitales, comme une vidéo de caméra de surveillance d'une agence bancaire de la Caisse d'Epargne toute proche, l'enregistrement de l'audition filmée du policier mis en cause et la balle qui a tué Souheil.
La famille et ses avocats ont dénoncé lundi dans un communiqué de presse "des pratiques dignes de systèmes de corruption, visant à étouffer la vérité sur un crime policier". Dans leur plainte, ils accusent la justice d'avoir "volontairement détourné les neuf scellés". "On devrait avoir une instruction exemplaire", a déploré sur ICI Provence Issam El Khalfaoui, le père de Souheil. Le parquet de Marseille a ouvert une enquête