Le gouvernement déplore « une crise institutionnelle majeure » après le rejet de Sylvie Goulard

Drianke

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Le refus du Parlement européen de valider la candidature de la Française Sylvie Goulard à un poste de commissaire européenne représente « une crise institutionnelle majeure pour l’Europe », a estimé ce vendredi 11 octobre la secrétaire d’Etat française aux Affaires européennes Amélie de Montchalin.


Le refus du Parlement européen de valider la candidature de la Française Sylvie Goulard à un poste de commissaire européenne représente « une crise institutionnelle majeure pour l’Europe », a estimé ce vendredi 11 octobre la secrétaire d’Etat française aux Affaires européennes Amélie de Montchalin.

Qui pour remplacer Sylvie Goulard à la Commission européenne ?

« C’est d’abord une crise institutionnelle majeure pour l’Europe parce que sans commissaire français, la Commision ne peut pas se mettre en route », a déclaré Amélie de Montchalin sur France-Inter. « Il faut qu’on la résolve avec calme, sans colère, mais il faut que (la présidente de la nouvelle Commission) Ursula von der Leyen nous dise ce qu’elle attend de la France », a-t-elle ajouté.

La colère froide de Macron après le rejet de la candidature de Goulard

Emmanuel Macron a perdu jeudi un pari risqué. Il avait pourtant reçu de nombreuses mises en garde de ses proches contre le risque d’un échec de Sylvie Goulard, notamment de son allié François Bayrou, président du MoDem, forcé de quitter le gouvernement en 2017 dans le sillage de Sylvie Goulard.

Dès l’annonce du vote négatif du Parlement européen, toute l’opposition a reproché au chef de l’Etat d’avoir affaibli la position française à Bruxelles en voulant imposer Sylvie Goulard, qui avait démissionné du gouvernement pour la même affaire d’emplois fictifs au MoDem que François Bayrou.

« J’ai besoin de comprendre »

Lors d’une conférence de presse à Lyon sur le Fonds mondial pour le Sida, Emmanuel Macron est apparu particulièrement mécontent, exposant avec agacement les assurances qu’il avait reçues de la présidente élue de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, d’obtenir le feu vert des groupes parlementaires.
« J’ai besoin de comprendre ce qui s’est joué, de ressentiments, peut-être de petitesses. J’aime que quand les engagements sont pris, ils soient tenus », a-t-il accusé, révélant avoir soumis trois noms à Ursula von der Leyen, qui aurait insisté pour le choix de Sylvie Goulard.

« On m’a dit votre nom est formidable, on le prend et à la fin on me dit finalement, on n’en veut plus. Les mêmes ! Il faut qu’on m’explique ! », a-t-il explosé.
Ses autres choix à l’époque étaient, selon une source bruxelloise, sa ministre de la Défense Florence Parly et l’ancienne candidate à la présidentielle Ségolène Royal. Le nom du négociateur du Brexit Michel Barnier a aussi circulé.

Et maintenant, que va-t-il faire ? D’abord sans doute, « avoir une discussion assez franche avec la présidente de la Commission », rapporte une source française à Bruxelles.
Le président français, pour qui l’Europe est une priorité, veut avant tout, comme il l’a précisé jeudi, sauver le mandat promis à Sylvie Goulard pour la France, un vaste portefeuille du Marché intérieur, comprenant la politique industrielle, le numérique, la défense et le spatial.


https://www.nouvelobs.com/politique...majeure-apres-le-rejet-de-sylvie-goulard.html
 

Drianke

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Vu de Belgique.

Macron reçoit la monnaie de sa pièce

Publié le 11/10/2019 - 11:36
Le 19 mai 2017, le président Emmanuel Macron et sa ministre de la Défense Sylvie Goulard lors d’une visite à Gao, dans le nord du Mali, des troupes françaises engagées dans l’opération Barkhane.  PHOTO / CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL / AFP

Le 19 mai 2017, le président Emmanuel Macron et sa ministre de la Défense Sylvie Goulard lors d’une visite à Gao, dans le nord du Mali, des troupes françaises engagées dans l’opération Barkhane.


En rejetant le 10 octobre la candidature de Sylvie Goulard au poste de commissaire européen, les eurodéputés infligent un sévère camouflet au président français. Pour La Libre Belgique, Emmanuel Macron “paie l’humiliation politique” qu’il a infligée au Parlement européen cet été.

Jusqu’ici le président français Macron avait réussi à tirer son épingle du jeu dans le processus de désignation des top jobs des institutions européennes. Début juillet, il a contribué à la nomination, par les leaders des Vingt-sept, de sa compatriote Christine Lagarde à la tête de la Banque centrale européenne ; du Belge Charles Michel, un proche, à la présidence du Conseil européen, et enfin, à la désignation d’Ursula von der Leyen à la Commission.

Sa stratégie a connu un échec cuisant, jeudi [10 octobre], après le refus des commissions compétentes du Parlement européen de confirmer la nomination de la Française Sylvie Goulard comme commissaire au Marché intérieur.

le courrier international
 
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