Le plus grand bidonville de lille se prépare aux grands froids

Entre la gare Lille Europe et le Vieux Lille, il y a un endroit près duquel vous êtes peut-être passé, en voiture, sans l'apercevoir : sous le pont Pasteur se trouve le plus grand campement de Roms de Lille. 150 hommes, femmes et enfants, qui se chauffent avec les moyens du bord.
Une caravane du bidonville Pasteur de Lille © Radio France - Cécile Bidault
Lille, France
Cela fait plus d'un mois, depuis le 1er novembre, qu'est entrée en vigueur la trêve hivernale : impossible d'expulser des locataires, et cette année, cette trêve s'applique aussi aux bidonvilles. A Lille, après plusieurs expulsions cet été et au début de l'automne, il reste six campements de Roms, qui, de fait, ont vu leurs effectifs grossir.
Le plus important se trouve en bordure du périphérique, entre Euralille, le Vieux Lille et La Madeleine, sous le Pont Pasteur. 150 personnes, dont de nombreux enfants, vivent sur ce morceau de bitume qui appartient à la Métropole européenne de Lille.
Chauffages de fortune
Avec le froid qui s'intensifie, ces familles se chauffent avec les moyens du bord. Des conduits de cheminée bricolés avec quelques bouts de métal dépassent des toits des caravanes et des cabanes, et crachent de la fumée. Partout, des hommes, des femmes et des enfants qui coupent du bois. Des palettes récupérées dans la rue, ou dans les poubelles.
A l'intérieur d'une caravane
Marius-Florent, 23 ans, nous accueille dans sa caravane, tout au bout de l'allée. Une minuscule pièce où il vit avec sa compagne : "d'un côté c'est ma petite cuisine, de l'autre mon petit lit, au milieu mon petit living !", décrit-il avec le sourire. Il y fait bon, le poêle chauffe jour et nuit. Marius-Florent est conscient des risques : "c'est dangereux, il peut y avoir un mort. C'est un cauchemar pour nous". Avoir un vrai appartement ? "Un rêve ! Ca changerait la vie". Un rêve auquel il espère accéder bientôt : depuis trois mois, il travaille comme jardinier ("bio", précise-t-il), il a décroché un contrat de six mois au Jardin de Cocagne.
Un mort en 2015
Sur ce campement du Pont Pasteur, un enfant de 4 ans est mort dans un incendie, en 2015. Dominique Plancke, du Collectif Roms Nord Pas de Calais, est inquiet : "les caravanes sont très proches les unes des autres, s'il y avait un incendie, ça se propagerait sans problème". Au-dessus des caravanes, les voitures défilent, dans un bruit incessant. "C'est surréaliste", constate Dominique Plancke, "d'avoir cet îlot de misère, au milieu d'un océan de richesses". A deux pas du bidonville, Euralille et ses magasins, la gare Lille Europe, et le très chic Vieux Lille.
https://www.francebleu.fr/infos/soc...lille-se-prepare-aux-grands-froids-1512752955
 

farid_h

<defunct>
Contributeur
Je veux pas etre cynique... mais en ces temps de froids extremes, vivre dans un bidonville est un luxe compare a vivre (et crever de froid) tout seul sans un toit (meme imparfait) sur la tete.

Il faudrait legaliser les bidonvilles du moins en hiver pour raisons... humanitaires (!).
 
Je veux pas etre cynique... mais en ces temps de froids extremes, vivre dans un bidonville est un luxe compare a vivre (et crever de froid) tout seul sans un toit (meme imparfait) sur la tete.

Il faudrait legaliser les bidonvilles du moins en hiver pour raisons... humanitaires (!).

Ce n'est pas cynique. Je vois d'ailleurs de plus en plus de SDF devant les devantures de magasins dormir dans des sacs de couchage ou avec des couvertures usagées.

L'idéal serait d'ouvrir les immeubles déclarés insalubres selon certains critères, mais qui ne présentent pas de risques sécuritaires. Franchement, je ne comprends pas toujours pas qu'on ne réagisse pas alors que nous avons des solutions transitoires (certes mauvaises, mais moins mauvaises que la rue ou un bidon ville).
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Je veux pas etre cynique... mais en ces temps de froids extremes, vivre dans un bidonville est un luxe compare a vivre (et crever de froid) tout seul sans un toit (meme imparfait) sur la tete.

Il faudrait legaliser les bidonvilles du moins en hiver pour raisons... humanitaires (!).
Et même tout le temps. Le logement étant une nécessité, si des gens n’en ont pas, ils devraient avoir au moins le droit d’y subvenir comme ils peuvent.
 

pititecurieuse

Anti bullshit
VIB
Je veux pas etre cynique... mais en ces temps de froids extremes, vivre dans un bidonville est un luxe compare a vivre (et crever de froid) tout seul sans un toit (meme imparfait) sur la tete.

Il faudrait legaliser les bidonvilles du moins en hiver pour raisons... humanitaires (!).
Légaliser, non. Ce serait alors considéré comme un droit de laisser pousser ces bidonvilles. Alors que le but, c'est justement d'inciter les pouvoirs publics à mettre tout en oeuvre, pour construire des logements à prix réduits, qui hebergerait les sans-abris, à titre individuel pour qu'ils puissent au moins retrouver un minimum de dignité... c'est possible et peut-être même que ca couterait moins cher de batir des batiments, que de faire les cassos 3 fois par an pour détruire ces bidonvilles.
La chose à ne pas faire par contre, c'est de détruire ces bidonvilles surtout comme vous le précisez par ces temps de grands froids, ce serait inhumain, et de laisser ces centaines de familles, sans abri,
 
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